L’Aféas porteur de plusieurs dossiers, dont les aînés
La semaine dernière à l’occasion de son fameux thé annuel, l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (Aféas) a divulgué ses nombreux dossiers qu’elle défendra au cours l’automne dont celui des aînés. D’ailleurs, un mémoire a été déposé aujourd’hui lors de la consultation publique sur la condition des aînés présentée à Saint-Georges. L’Aféas dit se préoccuper notamment de l’Allocation logement des personnes aînées qui n’a toujours pas été indexée depuis sa création en 1997.
Établi pour venir en aide aux personnes âgées à faibles revenus, le revenu maximal n’a pas été changé depuis l’instauration de cette mesure en 10 ans. Comme intervient chaque année, une indexation annuellement du programme fédéral de la Sécurité de la vieillesse et de la Régie des Rentes du Québec pour s’ajuster à l’augmentation du coût de la vie (logement, hydro, alimentation, médicaments…) cette augmentation de revenu sape graduellement l’admissibilité à l’allocation-logement. La personne âgée, elle, sans être plus riche pour autant, ne cesse de s’appauvrir. « C’est un peu paradoxal, on leur donne d’un côté puis on le retire de l’autre main. Il faudrait qu’il soit ajusté puis indexé chaque année », soutient la présidente de l’Aféas régionale, Thérèse Légaré.
Une pétition est en cours dans les 16 associations locales et régionales.
Reconnaître les aidants et le travail invisible
L’Aféas se bat aussi depuis ses débuts pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des femmes et de défendre leurs droits remarque la vice-présidente de l’Aféas provinciale, Alfie Gagnon. « La reconnaissance travail invisible et non rémunéré effectué comme mère et comme aidante constitue le dossier de fonds de l’Aféas depuis 41 ans. Cette reconnaissance à la fois sociale, politique et économique assurait l’équité entre les personnes et permettrait de diminuer la pauvreté chez les femmes. Pour rendre visible cette journée, l’Aféas a créé la journée du travail invisible le premier mardi d’avril », poursuit Mme Gagnon.
Elle souligne d’ailleurs que l’Association fait des pressions auprès du gouvernement pour qu’elle alloue des prestations universelles pour les mères, des prestations aux pères qui ne sont pas éligibles au Régime québécois d’assurance parentale. On demande également une prestation d’aide aux proches aidants qui viennent en aide aux personnes âgées, malades ou handicapées qui se retirent temporairement du marché du travail pour prendre soin de ces gens. Déjà plus de 37 000 cartes d’appuis ont été signées puis remises hier au ministre de la Solidarité sociale, Sam Hamad.
J’utilise mon cabas pour tous mes achats
Cette année, l’Aféas s’est donné une autre mission soit de protéger l’environnement au niveau de l’Aféas provincial et régional et promouvoir l’utilisation de sacs réutilisables. Au Québec, on estime que nous consommerons entre 1 et 2 milliards de sacs de plastique dommageables par l’environnement. D’ailleurs, ils mettent 400 ans à se décomposer.
« Cette année, mon cabas je l’utilise. On veut diminuer de 30 % les sacs de plastique et sensibiliser les propriétaires de commerces au détail pour faire la promotion de leurs sacs. Plusieurs d’entre eux en possèdent déjà. Au moins 70 % de nos membres devront, réduire de 30 %, l’utilisation de sacs de plastique », souligne la présidente locale, Jocelyne Rancourt.
Respect de la diversité culturelle
La région présentera aussi un mémoire les 30 et 31 octobre prochains à Québec lors de la prochaine Commission Bouchard-Taylor sous trois normes dites non négociables selon Mme Gagnon. « L’angle d’approche est de prôner l’égalité entre les femmes et les hommes. Le respect de l’intégrité physique, psychologique, mentale et la dignité de toutes les personnes. Le refus de déroger aux normes, lois et règlements qui déjà édictent l’égalité des hommes et des femmes dans la famille, dans le travail et dans l’éducation; dans tous les milieux de vie », cite Mme Légaré.
« Deux valeurs à protéger soit l’autonomie des femmes et le droit des femmes de participer inconditionnellement à la vie collective. Ce sont les aspects que l’on veut ressortir » ajoute-t-elle.
Tendre la main contre la violence
L’Aféas sensibilise aussi la population aux impacts de la violence faite quotidiennement dans le cadre de l’Opération Tendre la main. À Saint-Georges, il y aura une conférence de Blandine Soulmana le 6 décembre à la Polyvalente Saint-Georges à 19h. Mme Soulmana a vécu plusieurs types de violence et été en mesure de se reprendre en main.
Régionalement, cette activité se tiendra le 7 décembre prochain au Complexe Jacques-Cartier de Québec à midi.
Déroulement du thé
Mardi dernier, c’était salle comble pour le 27e Thé annuel de l’Aféas tenu au Georgesville. Solange Racine, la première directrice adjointe de la Commission scolaire Beauce-Etchemin agissait cette année à titre de présidente d’honneur. D’abord surprise par l’invitation des membres de l’Aféas, cette dernière a aussi souligné qu’elle épousait deux causes pour l’avancement de la région soit la lutte à l’analphabétisme par l’éveil à la lecture et le décrochage scolaire. « C’est ouvrir la porte à la pauvreté et non à la liberté », croit-elle à propos du décrochage scolaire.
Soulignons aussi pour une sixième année consécutive, Josette Labbé a réalisé le sketch humoristique intitulé : Les raisonnements non accomodables. Le but de l’activité est de divertir tout en sensibilisant par le théâtre sur les différents dossiers menés et discutés au sein de l’Aféas.
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