Un appel à la solidarité en cette Journée internationale des Femmes

Par Keven Boutin, Journaliste
Dans le cadre de la Journée internationale des Femmes qui se tenait le samedi 8 mars, le Centre Femmes de Beauce tenait un kiosque de sensibilisation et d’information au Carrefour de Saint-Georges. Sous les thèmes de l’indépendance économique des femmes et de la force collective qu’elles peuvent représenter, le kiosque cherchait à faire connaître les revendications de certains groupes et associations féminines en plus de souligner l’importance d’être solidaire dans notre société.
Sur place, étaient présentes deux femmes ayant à cœur leurs causes et désireuses d’améliorer le sort social de plusieurs : Luce Morand, coordonnatrice du Centre Femmes de Beauce et principale responsable du kiosque ainsi que Jocelyne Rancourt, présidente de l’AFEAS Femmes en Mouvement. La présence de deux mouvements féministes différents avait comme but d’illustrer la solidarité qu’il faut avoir lorsque l’on fait des revendications sociales. On cherchait également ainsi à mieux diffuser le message qu’il faut travailler ensemble pour changer les choses. Mme. Morand souligne qu’elle a tenu à inviter Mme. Rancourt au kiosque afin d’incarner l’idée de solidarité sur laquelle le kiosque était en partie basé.
Le Centre Femmes de Beauce, organisme communautaire à but non-lucratif, et l’AFEAS Femmes en mouvement, association féministe, ont d’ailleurs beaucoup de revendications communes. L’un comme l’autre cherche à éliminer la violence dont les femmes peuvent être victimes et à favoriser le retour aux études et la poursuite de celles-ci de toutes les femmes désireuses d’améliorer la qualité de leur éducation. Plus généralement, on se soucie de la condition de vie des femmes, de leurs conditions de travail à leurs conditions familiales.
Revendications pour tous
Mme. Morand tient à souligner que les revendications effectuées sont pour tous, et non que pour les femmes. « On veut un monde meilleur pour tous. Nos revendications incluent l’amélioration des conditions sociales des hommes, pas que des femmes » explique-t-elle. Entre autre, les deux groupes revendiquent une meilleure conciliation du milieu familial et de celui du travail. « Bien des fois, des hommes ou des femmes doivent s’absenter du travail pour s’occuper d’un enfant malade » prend comme exemple Mme. Rancourt afin d’illustrer la problématique. On désire également voir être mis en application des mesures afin que les différents services sociaux, principalement ceux de la santé, restent universels et gratuits.
Lutte contre la pauvreté
Au kiosque, les gens étaient invités à signer une pétition ayant pour but « de démontrer à l’Assemblée nationale notre volonté commune de faire du Québec une société sans pauvreté et de l’engager, au nom des droits humains, à agir contre la pauvreté, ici, dès maintenant. » L’auteur de la pétition est le Collectif pour un Québec sans pauvreté, un regroupement de 32 organisations québécoises, populaires, communautaires, syndicales, religieuses, féministes et coopératives. Mme Morand en profite d’ailleurs pour expliquer qu’il est nécessaire d’agir et de tenter d’améliorer la société dans laquelle on vit bien que le défi est grand et que l’objectif peut paraître inatteignable. « Il faut faire des premiers petits pas si on veut arriver à quelque part, à quelque chose à la fin » souligne-t-elle finalement.
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