Les défis des régions passe par l’immigration

Par Keven Boutin, Journaliste
L’auteur, éditorialiste et journaliste, Michel Venne, tenait une conférence mardi soir à l’auditorium du Cégep Beauce-Appalaches. Intitulée : «L’avenir du Québec : ses régions et l’immigration», la conférence, d’une durée d’une heure, avait comme sujet principal l’avenir des régions au Québec et l’enjeu de l’immigration au sein de celui-ci. Plus de 600 personnes, principalement des étudiants, étaient présentes.
En guise d’introduction, M. Venne rappelle la possibilité que chaque citoyen a de s’impliquer et de changer les choses pour le mieux. Il affirme que chaque citoyen a des compétences et ainsi la capacité d’améliorer la société dans laquelle il vit s’il s’en donne la peine. Il faut, bien sûr, se montrer persévérant. « Il faut prendre le temps de s’asseoir et de discuter. Cela ne se fait pas non plus du jour au lendemain », affirme-t-il.
S’adressant principalement à des jeunes, M. Venne en a profité pour parler de l’école d’été de l’Institut du Nouveau-Monde. Il s’agit d’un camp d’été pour les jeunes, de quelques jours, où ceux-ci ont l’occasion d’assister à plusieurs conférences, de partager leurs idées et discuter de l’importance d certains enjeux sociaux. D’ailleurs, M.Venne est le cofondateur et directeur général de l’Institut du Nouveau-Monde, organisme né en 2003 dans le but d’ouvrir un espace de réflexion sur l’avenier du Québec et de favoriser les débats et les échanges.
Lors de cette conférence, M.Venne a traité de l’immigration et de ses enjeux. D’une part, il déplore que la perception qu’ont les gens des musulmans soit celle de l’image que projettent les extrémistes qui passent dans les médias. Il ne s’agit pas de la majorité. Il rappelle également qu’il n’est pas difficile pour un immigrant de s’installer ici. « Les immigrants font le choix de venir ici, ils choisissent le Québec, ils veulent s’intégrer ici », souligne-t-il toutefois. M.Venne illustre aussi un phénomène qui peut paraître surprenant. Selon des observations, il serait plus facile pour les immigrants de s’intégrer en région qu’à Montréal, car ils ne peuvent pas rejoindre un groupe d’immigrants déjà établi. Le conférencier termine en mentionnant que la Loi 101, contestée par moment, a facilité et encouragé l’intégration des immigrants. « Avant la loi, 80 % des nouveaux arrivants fréquentaient des écoles anglophones. Depuis l’adoption de la loi, 85 % vont à l’école francophone», donne-t-il comme statistique. Il conclut en affirmant que la Loi 101 aura permis aux plus jeunes de vivre dans la diversité, d’éliminer la différence et que cela transparaît chez les jeunes générations.
M. Venne a également souligné les défis que doivent affronter les régions au Québec. L’exode des jeunes est toujours un problème en croissance. De plus, les entreprises n’établissent leur siège social qu’à Montréal. Les conséquences sont grandes, les régions se dépeuplent. M. Venne propose comme solution la redécouverte et l’embellissement des régions. Il faut, entre autre, améliorer les infrastructures et utiliser les nouvelles technologies de l’information. Les régions doivent également miser sur l’offre d’emplois. « Les gens, naturellement, s’installeront où il y a de l’emploi, il faut donc leur en offrir de bons emplois, en région », poursuit M.Venne.
Comme conclusion, M.Venne élargit le débat. Selon lui, il ne faut pas seulement se poser des questions sur l’immigration et l’avenir des régions. « Nous devons établir ce qu’on veut faire du Québec, ce que l’on veut comme avenir », termine M.Venne.
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