Le colloque tombe à point pour le CUA
Après 17 ans de création, le Centre universitaire des Appalaches pourra amorcer sa réfléxion sur son fonctionnement et se tourner vers l’avenir lors du prochain colloque du 29 et 30 mai prochain selon la directrice générale du CUA, Angèle Bouffard. Cet événement organisé par l’Association canadienne d’éducation des adultes des universités de langue française (ACDEAULF) se tiendra donc à Saint-Georges au Georgesville.
«La venue du colloque en région est cruciale parce que le Centre universitaire a été créé en 1991. De plus, notre université va diplômer son 2000e diplômé. Ça peut sembler peu pour de grandes universités, mais pour nous ça représente un bassin de population de 20 000 étudiants soit l’équivalent d’une université de Montréal», raconte Mme Bouffard.
Depuis sa création, le CUA a cheminé en offrant plus de 70 programmes offerts en santé, en éducation puis en gestion. Certains ont complété des certificats, baccalauréat et même des cours de 2e cycle. Au fil des ans, le Centre s’est donné des moyens de formation en haute technologie avec un centre de visioconférences, centre d’apprentissage en ligne et on a aussi créé différentes institutions dont les gens de la région sont familiers avec le CIMIC et le SITTE, le Centre de transferts technologiques. «On s’est donné des outils de formation dans la région. Dix-sept ans plus tard, c’est le moment de faire le point, voir quelles sont les pratiques ailleurs et que peut-on faire pour s’améliorer ? Comment peut-on se donner des idées mutuelles pour créer de nouveaux partenariats ?» se demande Mme Bouffard
«On était les premiers à être créés sous ce modèle-là au Québec pour desservir notre région. Deux universités sont principalement partenaires et aussi d’autres universités se joignent à nous pour offrir certains programmes. C’est l’heure de faire notre réflexion», constate la directrice générale du CUA.
Développement de la personne et de la communauté
Pour André Roy, président de la Corporation des services universitaires en Chaudière-Appalaches et membre du conseil d’administration du CUA, le centre a été créé pour pallier à l’accès à la formation universitaire et augmenter le taux de diplomation en région. « Pour toutes les régions québécoises et francophones du Canada, comme c’est le cas dans Chaudière-Appalaches, la formation universitaire est souvent le moteur de la transformation et de l’innovation pour les individus, les organisations et une alliée nécessaire de tout projet de développement régional. La poursuite d’études dans son milieu et la formation d’une main-d'œuvre qualifiée localement sont des enjeux prioritaires garants de la vitalité économique et sociale de plusieurs régions », a indiqué M. Roy.
M. Roy a également indiqué l’importance de ce colloque pour le CUA pour permettre à la région fortement industrialisée à maintenir ses emplois.
Un modèle provincial
Selon Denis Sylvain de la Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente le CUA est un modèle de formation au Québec. «On a même soulevé l’hypothèse de mettre ses centres similaires partout en région lorsque nous avons déposé notre mémoire lors des États généraux de l’éducation. On a toujours suivi avec un grand intérêt les travaux du CUA et on espère que le CUA va continuer. On espère aussi que toutes les autres régions du Québec pourront aussi bénéficier de l’accès à l’enseignement postsecondaire», souhaite M. Sylvain.
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