Claude Laflamme : Un modèle pour la jeunesse, un bénévole à imiter. Il est issu d'une famille de 12 enfants, compte 23 neveux et nièces et s'implique généreusement auprès de plusieurs organismes, notamment au Centre de parrainage de la jeunesse de Beauce. Claude Laflamme de Saint-Prosper représente pour plusieurs jeunes le père qui leur a tant manqué, le frère qu'ils n'ont pas eu, l'oncle trop occupé pour s'en soucier... Le parrain tant recherché!

M. Laflamme a parrainé son premier enfant en 1979, et il garde toujours contact avec lui encore aujourd'hui. « Certains m'envoient des cartes d'invitation pour leur mariage. Ils m'appellent pour me donner des nouvelles de leur vie à Vancouver. Jusqu'à dernièrement, je réunissais une fois par année les cinq garçons que j'ai parrainés au fil des ans pour un repas au restaurant... Maintenant, l'un d'eux a 38 ans et c'est plus compliqué », nous mentionne M. Laflamme, en précisant que c'est aux enfants à décider s'ils ont envie de garder contact ou non, que c'est eux qui décident quand ça doit s'arrêter.

La famille d'aujourd'hui a pris une allure tout à fait différente du modèle traditionnel : familles éclatées, recomposées, couples séparés, divorcés. Cette nouvelle réalité crée dans bien des cas des situations familiales où le modèle masculin est trop souvent absent dans l'entourage des enfants et des adolescents, le plus souvent des garçons.

Le Centre de parrainage de la jeunesse de Beauce : Pour un coup de pouce
Le Centre de parrainage de la jeunesse de Beauce s'est donné comme mission depuis 1982 de jumeler des adultes bénévoles et des enfants. Il favorise le mieux-être des jeunes de la région en recrutant des bénévoles prêts à partager les activités ou les intérêts d'un jeune. Il vise à développer chez les enfants qui vivent ce type de besoin des liens affectifs et significatifs avec l’adulte. La relation d'amitié qui se crée ainsi permet au jeune de s’épanouir, de découvrir des nouveaux modèles de comportements et de s’identifier à un adulte responsable. Pourtant, il n'est pas facile de trouver ces perles rares, ces adultes aimants, qui savent écouter et conseiller ces enfants en toute amitié. Pas facile surtout de dénicher ces hommes et ces familles qui pourraient faire toute une différence dans la vie d'un enfant.

Parrainer, c'est donner deux à trois heures à un enfant... pour le plaisir de l'accompagner 
« Souvent, c'est l'exemple masculin qui manque dans la vie d'un enfant... S'impliquer comme parrain auprès de ces enfants, c'est créer une situation de partage avec eux, leur permettre de se confier, leur faire découvrir une vie de famille, une vie de groupe... », pense M. Laflamme, qui souligne que la société d'aujourd'hui est beaucoup trop individualiste, égoïste même.

« Parrainer, c'est accompagner, écouter, faire des activités simples, comme partir faire un tour en auto... », ajoute l'homme. « Pour d'autres, c'est de montrer comment on travaille avec une scie, comment on peut faire partie d'une équipe au hockey ou aller à la plage, aller manger un petit repas au restaurant d'à côté... » En fait, ce qui rapporte le plus à ces enfants, c'est souvent de les faire entrer au coeur même de notre quotidien, simplement. « Faire plaisir à un enfant, le rendre content de découvrir des choses nouvelles, des choses simples parfois, ça nous fait plaisir aussi à nous, comme adulte », précise ce dernier.

Pourquoi hésiter quand une simple présence peut changer toute une vie?
Les scandales et les abus qui ont fait les manchettes à propos du mouvement des Grands Frères, à Québec, ont-ils influencé négativement l'implication des hommes auprès des enfants. « Oui, probablement, mais les besoins ont toujours continué à se faire sentir... Les appels à l'aide n'ont pas diminué pour autant », répond celui qui a évolué au sein de cet organisme pendant plusieurs années. Quel message donnerait-il à ceux ou celles qui hésitent à s'impliquer? « Tout le plaisir et l'aide que tu donnes à cet enfant, comme bénévole... Ce temps que tu donnes donne tellement de résultats, du plaisir et de la satisfaction. N'hésitez pas! », ajoute celui qui a maintenant plus de 50 ans et se considère maintenant plus comme un grand-papa qu'un parrain pour ces jeunes dans le besoin. 

« Je me suis impliqué vers 22, 23 ans dans le hockey junior à Saint-Prosper, où j'ai côtoyé le comptable, Wilbrod Poulin, et le directeur de la Commission scolaire, André Roy... J'ai travaillé avec la chorale Gare! Oh! Notes! dans les années 1980 et je me suis impliqué dans le Club Optimiste, qui organisait beaucoup d'activités pour les jeunes... », se rappelle M. Laflamme. Pour lui, s'impliquer comme parrain auprès d'un enfant, c'est accepter de faire toute la différence dans le cours de sa vie.

Quel est le portrait type des parrains recherchés?
Selon M. Laflamme, les personnes les mieux préparées pour jouer le rôle de parrain ou marraine auprès des enfants, ce sont ces personnes qui ont des disponibilités, celles qui ont du temps à donner. « Bien sûr, il faut aimer les enfants, avoir envie de les écouter nous raconter leurs histoires. Il faut aimer connaître la vie de ces jeunes », nous dit M. Laflamme. Pour lui, le moment idéal est probablement quand un adulte a une situation de vie stable, vers l'âge de 35 à 45 ans. Cette personne peut avoir ou non des enfants, mais elle a surtout envie de les accompagner, de faire une différence dans leur vie. Et il cite en exemple ce juge et bénévole chez les Grands Frères, Mickael Sheehan, juge à la Cour du Québec qui vient souvent dans la région pour des conférences et s'implique dans la prévention du suicide chez les jeunes.

Information sur le Centre

Pour plus d'information, visiter le Centre de parrainage de la jeunesse de Beauce, situé au 253-B, route 108 à Beauceville, communiquer au 418-774-3304, poste 2574, ou par courriel au [email protected].

Coordonnatrice : Dyane Plante

Visiter le site Internet en cas de changement d'adresse : www.cpjb.org.

Clientèle et territoire desservis : les jeunes de 5 à 18 ans vivant différentes problématiques, généralement reliées à l'absence du père dans les MRC Robert-Cliche, Beauce-Sartigan, Etchemins et Nouvelle-Beauce.

À la batterie, Claude Laflamme garde de très bons souvenirs de ses rencontres avec les jeunes. Il a dans sa maison centenaire une table de billard et une batterie qui reste disponible et accessible pour la visite.