L’enseignement à distance procure certains avantages
L’inauguration officielle du Réseau des salles interactives de Chaudière-Appalaches réalisée le 5 mai permet d’éliminer les barrières technologiques et économiques d’offrir plus des services de formation en région éloignée. La mise è jour d’un tel système est primordiale pour le développement d’une région et la formation de la population sans quitter vers les grands centres. Nellie Roy de Beauceville est en voie de compléter son baccalauréat grâce à la vidéoconférence tout en restant à l’emploi et mère de deux enfants.
Nellie est l’une des 220 personnes ayant bénéficié d’enseignement à distance par la vidéoconférence. Étudiante depuis 2002 au Centre universitaire des Appalaches, elle complète présentement son certificat en santé et sécurité au travail. « La presque totalité de mes cours était par vidéoconférence. J’ai terminé un certificat en gestion des ressources humaines à l’Université du Québec à Trois-Rivières, cela m’a permis de faire mon certificat en administration des affaires et je suis maintenant inscrite pour mon certificat de santé et sécurité au travail de l’Université de Montréal. Si la vidéoconférence n’avait pas été offerte à Saint-Georges, je n’aurais pas pu espérer faire mon baccalauréat. Au mieux, j’aurais pu faire seulement un certificat à Québec. Grâce à la vidéoconférence, je vais pouvoir compléter mon baccalauréat, tout en travaillant, et en ayant eu deux enfants. Tout cela ne m’aura pris que sept ans à raison d’un à trois cours par session », raconte cette dernière.
Des avantages
De plus, la formation à distance procure certains avantages pour les gens de la région pour leur avancement. « Grâce à ma formation universitaire, j’ai pu obtenir des promotions à mon travail », lance Mme Roy. Cette dernière évoluant pour Interglobe est devenue responsable de la santé et sécurité au travail.
La vidéoconférence demeure un moyen d’apprentissage accessible. «Un autre avantage de la vidéoconférence, c’est qu’on a toujours accès à un spécialiste toutes les semaines. Lorsqu’on rencontre un problème avec notre travail, c’est très fréquent que les élèves en classes posent des questions à leurs professeurs. Malgré la distance physique du professeur, on peut bien apprendre et facilement poser des questions à l’aide de micro sur la table. Souvent on utilise le courriel.
Des liens se créent parmi les autres camarades de classe. « De plus pendant que dure le certificat soit trois ans, il y a des liens forts qui se tissent avec les autres étudiants. Les cours permettent d’élargir notre réseau de contacts. Les pauses permettent d’échange de procédés. Des fois, j’apprends autant des autres élèves dans la classe que les professeurs plus les élèves proviennent de milieux différents et possèdent des expériences différentes. Les échanges sont d’une richesse inouïe », raconte Mme Roy.
Les cours par correspondance ne se comparent nullement avec la vidéoconférence selon Mme Roy qui a expérimenté ce mode d’apprentissage. « Personnellement, je n’aurais jamais réussi à faire un certificat complet comme cela et surtout pas un baccalauréat. Le fait d’avoir une vidéoconférence comme cela toutes les semaines on revoit nos gens, on discute avec nos professeurs et l’on peut aborder des sujets d’actualité qui nous permettent de développer notre esprit critique. C’est en fait un des objectifs des études postsecondaires », dit-elle.
Son enfant avec elle en classe
Nellie, en plus des avantages ci-haut mentionnés, pouvait conjuguer son rôle de mère de famille tout en étudiant. Elle emmenait son bambin, Elliott, maintenant âgé de trois mois, à ses cours universitaires. « Je ne l’ai pas fait avec ma première puisqu’elle était plus agitée, mais lui dort donc j’étudie et je fais mon cours », partage cette dernière qui complétera l’automne prochain son baccalauréat en administration des affaires.
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