Trapper, c’est un art selon Pascale Martel
Pour répondre à une demande grandissante venant des trappeurs, Pascale Martel et Simon Jacques, de l’entreprise les Fûts PSJ tiennent une « Journée de dépiautage et d’apprêtage des peaux ». Elle se tiendra le 26 janvier prochain de 9h à 16h au Centre des Loisirs de Saint-Joseph. La trappe et le dépiautage constituent de vraies passions pour elle et son mari. Ils pratiquent ce loisir, vont à des encans et en en ont créé leur compagnie en 2003, Fûts PSJ. Ce couple passionné souhaitait avec cette première édition faire découvrir et démystifier le domaine du piégeage auprès de la population en général et des amateurs de ce loisir.
Sous un concept différent, le thème de l’activité « C’est vous qui pratiquez ». Les nombreux professionnels du domaine présents apporteront leur aide et prodigueront de judicieux conseils. Les trappeurs pourront ainsi apporter leurs animaux à dépiauter, leurs fourrures, leurs outils et leurs fûts. Ils auront ainsi la chance de pratiquer, d'avoir l'avis des experts et connaître les défauts de leurs fourrures d’après Mme Martel.
Cette journée selon Mme Martel permettra à certains trappeurs de pouvoir apprendre à bien apprêter leurs peaux. Certains sont bons trappeurs Toutefois, ils n’ont pas la patience et accorde peu de temps au dépiautage de l’animal. Pourtant, il s’agit d’un non-sens de ne pas prendre le temps de bien préparer la peau après avoir soigneusement préparé sa saison de trappe. Cela a un effet direct sur le prix de la fourrure à l’encan. « Plus la qualité de la peau est belle, plus la valeur du marché augmentera », explique Mme Martel.
Les visiteurs auront aussi la chance de rencontrer des commerçants d’article de piégeage et de fourrures, une tannerie, un taxidermiste, les représentants des deux maisons d’encan. Ils pourront notamment assister à des techniques de dépiautage et d’apprêtage des peaux. Les participants verront et pourront faire l’aiguisage des couteaux par un professionnel et bien plus. Alors que pour plusieurs faire la trappe est un art qui requiert notamment de la patience, de la minutie et une bonne connaissance de son milieu. Le dépiautage constitue aussi un travail physique qui requièrent de la dextérité, de bons fûts et une bonne technique.
Des passionnés du dépiautage seront là, dont un jeune trappeur reconnu pour ses talents, Sébastien Brisebois, 26 ans. Certaines associations dont la Fédération des trappeurs gestionnaires du Québec sera présente à l’événement. Un dîner sera disponible sur place ainsi que des rafraîchissements et diverses collations.
Pour plus d’informations sur la « Journée de dépiautage et d’apprêtage des peaux », communiquez avec Pascale et Simon Jacques au (418) 397-4133 ou visitez le site Web au www.futspsj.com.
Saine gestion de la biodiversité
Souvent les gens se méprennent le piégeage avec cruauté des animaux. Toutefois, Mme Martel, un trappeur conscient de son environnement fera une gestion de son écosystème et du territoire. « D’ailleurs si mon mari attrape deux femelles renard par exemple dans un secteur. C’est fini, il ramasse ses affaires puisqu’il veut en avoir l’an prochain », explique-t-elle.
De plus, la trappe permet de contrôler la prolifération de certaines espèces telles la mouffette et le raton par exemple. Les espèces protégées diffèrent par territoire selon leurs populations. Ici ce sont généralement, les coyotes, les renards, les ratons, les castors, les ours et d’autres espèces qui sont piégées.
Une activité en perte de popularité
Le piégeage est donc une activité économique et professionnelle, assure la gestion, le développement ainsi que la perpétuation dans le respect de la faune et de ses habitats d’après la Fédération des trappeurs gestionnaires du Québec (FTGQ). Celle-ci regroupe plus de 2000 trappeurs rassemblés en 13 associations régionales. La Fédération a lancé un projet en septembre dernier pour séduire la relève. De moins en moins de jeunes pratiquent ces activités. Au Québec, le piégeage est une activité commerciale, encadrée et effectuée par des professionnels reconnus par la Fédération.
Des phénomènes importants tels que la rage, présente chez certaines espèces, incite la Fédération à redoubler d’efforts auprès des jeunes pour que l’activité se perpétue. De plus, cette dimension donne à notre activité un caractère social, relié directement à la santé publique.
Le dépiautage de l'animal sera mis en valeur lors de cette activité.
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