Avec la victoire du CRS Express dimanche qui lui permettait de remporter sa série quart de finale l’opposant au Mission de Sorel-Tracy, la décision concernant le protêt déposé perd de son importance et de son intérêt. En effet, l’ordre normal des choses aurait été qu’une décision soit rendue avant le match d’hier, question que l’équipe beauceronne n’ait pas à disputer un match sans signification tout en s’exposant ses joueurs à des risques de blessures inutiles. Bref, la saga entourant ce fameux protêt, dont l’issue est encore inconnue, aura créé bien de distractions et laissé un goût amer dans la bouche de plusieurs.

Résumé des évènements
Samedi le 29 mars dernier, dans le match numéro deux de la série opposant le CRS Express au Mission de Sorel-Tracy, l’équipe soreloise a aligné dans sa formation le joueur Roger Maxwell alors qu’il était toujours sous le coup d’une suspension de deux matchs qu’il s’était vue décerner lors de la dernière joute de la saison régulière. Le Mission remportait la partie par la marque de 5 à 2 et égalisait la série 1 à 1.

Au lendemain de la rencontre, la formation du CRS Express plaçait la partie sous protêt puisque Sorel-Tracy avait fait appel au service de Roger Maxwell qui aurait alors dû purger le deuxième match de suspension.

Mardi le 1er avril, la LNAH émettait un communiqué dans lequel elle précisait qu'elle avait été avisée par l'organisation du CRS Express de Saint-Georges de son intention de contester le résultat du match de samedi disputé à Sorel-Tracy. La Ligue rappelait qu’une équipe dispose d’un délai de 48 heures ouvrables pour déposer un protêt. Elle mentionnait également qu’elle n’ouvrirait son enquête que lorsque toutes les conditions concernant le dépôt du protêt serait remplies. D’ici là, la série devait se poursuivre.

La Ligue a finalement fait connaître sa décision après la troisième partie de la série remportée 2 à 1 par Sorel-Tracy. On donnait gain de cause à Saint-Georges qui se voyait attribuer la victoire du deuxième match de la série. Le préfet de la ligue, Daniel Bergeron, basait sa décision sur le règlement 22.14.3 qui interdit à un joueur suspendu de prendre part à un match. L'utilisation de Roger Maxwell samedi dernier impliquait également qu'il allait devoir servir un match de suspension supplémentaire et que le Misson de Sorel-Tracy devrait acquitter une amende de 1000$. Saint-Georges prenait officiellement les devants 2 à 1 dans sa série.

Vendredi le 6 avril, le CRS Express remportait le quatrième match de la série et prenait les devants 3 à 1 dans la série.

Mardi le 8 avril, la cour supérieure du Québec recevait une requête en révision du Mission de Sorel-Tracy concernant la décision de la Ligue par rapport au match du 29 mars. Le juge accordait un sursis de sentence au Mission de Sorel-Tracy qui conservait donc sa victoire du deuxième match. Lors de l’audience, les deux parties acceptaient de se soumettre à la proposition du juge Verrier de remettre la cause à un arbitre. La série était maintenant égale 2 à 2.

Vendredi le 11 avril, la cause était entendue par l’arbitre Jean Marquis, le juge à la retraite de la cour supérieure du Québec. La décision devait être rendue dans les meilleurs délais.

Entre temps, les matchs 5 et 6 de la série était disputés vendredi à Saint-Georges et dimanche à Sorel-Tracy. Les deux matchs ont été remportés par le CRS Express qui éliminait ainsi le Mission de Sorel-Tracy.

Avant le match de dimanche, la direction du CRS Express a offert à ses joueurs de ne pas disputer la partie et d’attendre la décision de l’arbitre. En respect pour les partisans et les commanditaires, les joueurs ont tout de même décidé de disputer la partie et d’officiellement mettre fin à la série en gagnant le match. On ne voulait pas courir le risque de perdre par défaut la rencontre de dimanche et d’ainsi s’exposer à une élimination des séries éliminatoires advenant le fait que l’arbitre accorde la victoire du deuxième match à Sorel-Tracy. D’ailleurs, quelques heures avant la partie, la direction du CRS Express ignorait toujours quand la décision serait rendue.

Peu importe la décision de l’arbitre vis-à-vis le protêt, l’important est que Saint-Georges a démontré une force de caractère remarquable en faisant fi des distractions causées par le protêt. Les joueurs beaucerons on su garder leur concentration sur la glace et sur ce qu’ils devaient y accomplir. Si jamais la victoire du match du 29 mars lui était finalement attribuée, les CRS Express pourra se vanter d’être la première équipe à avoir remporté une série quatre de sept en signant cinq victoires!