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Quelles sont les conséquences de la violence conjugale chez les femmes?

durée 08h00
30 juillet 2022

Karine, 34 ans, est dans une relation depuis environ 2 ans. Passionnée par son travail d’enseignante, elle est un rayon de soleil pour son équipe et adore s’impliquer dans différents projets. Depuis quelques mois, ses collègues ne la reconnaissent plus : sauts d’humeur, perte d’entrain, repli sur elle et absences répétées. Après une discussion sérieuse avec l’une de ses collègues et amies, elle décide de prendre rendez-vous avec son médecin. Le diagnostic tombe : dépression. Ce n’est pas une surprise pour Karine. Elle ne se sent plus elle-même depuis un moment. La médication lui semble donc une bonne option pour s’en sortir.

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Oui, Karine fait une dépression. Cependant, personne n’a mis le doigt sur la cause derrière ce mal être. Quand on lui demande comment ça se passe à son travail et dans sa relation de couple, elle répond toujours que «ça va». Mais la réalité est que sa relation est problématique. Ça fait maintenant 7 mois que Karine est victime de violence aux mains de son conjoint. Il est extrêmement difficile pour elle de se l’avouer. Elle n’associe pas sa dépression à une conséquence de la violence qu’elle subit.

S’adapter pour survivre
Le contexte de violence amène la femme à se sentir en état d’alerte, car elle est exposée à la menace constante de l’agression. Son seuil de tolérance augmente, au point qu’elle ne perçoit plus les manifestations de contrôle au quotidien. Elle s’adapte de manière à éviter les soubresauts de son agresseur. Elle se croit responsable de la violence et remet en question ce qu’elle doit changer pour l’arrêter. Piégée, elle tente alors de couper son réseau social pour cacher sa situation. Ces conséquences s’installent une à une pour ne laisser place qu’au doute de soi, à une image négative d’elle-même, à la honte, à l’impuissance et à la perte de pouvoir sur sa propre vie.

Les conséquences peuvent susciter des réactions à court, moyen et long terme. Elles peuvent
avoir un impact dans toutes les sphères de la vie d’une personne tant sur le plan de la santé que
sur la qualité de vie des femmes victimes. La peur et l'insécurité permanente peuvent se
transformer en maux physiques et en problème de santé mentale.

Il est essentiel en tant qu’amie, sœur, mère, collègue, professionnelle d’être à l’écoute et de savoir repérer certaines réactions qui pourraient être une conséquence de la violence conjugale. Bien qu'il en existe beaucoup plus, en voici quelques-unes ci-dessous. Pour consulter la liste complète, rendez-vous au https://havre-eclaircie.ca/femmes/page/consequences-de-violence

Réactions physiques : égratignures/ecchymose/fractures, consommation d’alcool/drogues, sauts d’humeur, automutilation, troubles alimentaires, fatigue chronique, problème de sommeil, migraine, crise de panique, tentative de suicide, etc.

Réactions psychologiques : peur, honte, culpabilité, tristesse, colère, perte d’entrain/d’estime de soi/de confiance en soi, doute, confusion, incapacité à s’affirmer, dépression, état de stress post-traumatique, anxiété, problème de mémoire, etc.

Réactions sociales : perte du réseau social, perte d’emploi, perte d’argent, isolement, endettement, perte de la garde des enfants, etc.

Réactions sexuelles : fausses couches, lésions, douleurs, perte de libido, frigidité, etc.

Si vous vous reconnaissez dans certaines réactions ci-dessus ou reconnaissez une femme proche de vous, nous vous invitons à communiquer avec nous pour en discuter.


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