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La coercition reproductive

durée 08h00
21 octobre 2023

Un soir pendant la préparation du souper, Karl te prend tendrement dans ses bras.

« Mon amour, j’ai beaucoup réfléchi à notre relation et j’aimerais qu’on passe au prochain niveau. » Tu le regardes incertaine. « J’aimerais que l’on crée une famille, je voudrais tellement un enfant avec toi. »

Tu secoues la tête : « Je veux aussi des enfants, comme on en avait parlé. J’aimerais simplement finir mes études… Tu sais, je devrais recevoir sous peu mon acceptation pour la maîtrise qui m’intéresse et j’y tiens beaucoup. »

« Tu priorises encore tes études ! Et nous là-dedans? J’ai pas envie d’avoir des enfants à 40 ans ! » Karl sort de la cuisine te laissant stupéfaite de ce qu’il vient de se passer.

Le lendemain, tu te sens mal de cette discussion et tu en parles à une amie. Elle te dit que tu es chanceuse d’avoir un conjoint qui veut et aime les enfants, que normalement, c’est l’inverse. Elle ajoute que si ce qui s’est passé te fait sentir mal, que tu devrais en reparler avec Karl.

En rentrant le soir, ton conjoint est de bonne humeur et ne revient pas sur les événements de la veille. Le reste de la semaine se passe sans incident et vous allez même manger au restaurant le vendredi soir, ça finit bien la semaine et tu oublies les craintes que tu avais en début de semaine.

Une fois de retour à la maison, la tension monte et vous allez dans la chambre. Après ce moment de passion, tu te rends compte que le condom est endommagé et que tu es visiblement à risque. Tu en parles à Karl et il te promet d’aller chercher un comprimé d’urgence le lendemain matin. Tu es anxieuse, mais rassurée de son implication.

Au réveil, tu réalises que Karl est déjà parti. Tu commences donc ta routine matinale quand tu réalises que tu ne trouves pas la contraception d’urgence. En panique, tu appelles Karl qui te revient après 30 minutes en te disant qu’il est parti rapidement pour aller aider un ami et qu’il sera de retour pour le souper.

Lorsque tu lui rappelles sa promesse, il s’excuse rapidement et te dit : « Dans le pire des cas, on deviendra parent, tu ferais une super maman ! Bon je dois y aller, je t’aime » puis, raccroche avant que tu ne puisses ajouter un mot de plus. Les larmes te montent aux yeux et tu te demandes si c’était voulu. Tu appelles ta meilleure amie pour qu’elle puisse t’accompagner à la pharmacie. 

Lorsque Karl rentre, il te demande comment a été ta journée. Lorsque tu lui dis que tu es allée chercher la contraception d’urgence, ses yeux deviennent menaçants et il t’ignore pour le reste de la soirée.

Si tu te reconnais dans cette histoire, nous sommes là pour t’aider. La coercition reproductive prend plusieurs formes que ce soit ; cacher, saboter, détruire les pilules contraceptives ou percer les condoms, mettre de la pression pour ne pas utiliser de moyens contraceptifs afin de tomber enceinte, la menacer de représailles ou de la blesser physiquement si elle ne devient pas enceinte ou choisit d’arrêter la grossesse. Tu devrais toujours avoir le choix ! La coercition reproductive c’est de la violence. 

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Si tu te poses des questions sur ta relation et/ou sur les conséquences sur ton enfant suite à la lecture de ce texte, n’hésite pas à nous contacter. Nous sommes là pour t’aider à y voir plus clair.

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