Fièrement féministe?
Récemment, on s'est posé la question : Qu'est-ce que ça signifie être féministe en 2025? Pour une raison qui nous échappe, dès que l’on évoque le féminisme, on lui attribue une connotation négative, faisant souvent référence au « féminisme radical ». Pourtant, être féministe, c’est simplement vouloir l’égalité entre les femmes et les hommes, revendiquer les mêmes droits et bénéficier des mêmes opportunités.
Alors, qu’est-ce qu’il y a de mal avec cette idéologie? Qu’est-ce qui dérange dans le fait de vouloir être entendue en tant que femme, être respectée et considérée au même titre que les hommes?
Soutenir qu’en 2025, les hommes et les femmes sont égaux, c’est faire preuve d’une naïveté dangereuse. Il suffit de regarder nos voisins américains pour comprendre à quel point les droits des femmes restent fragiles. Depuis l'abolition du droit à l’avortement, on assiste à un recul dramatique dans la lutte pour les droits des femmes. Une régression flagrante, qui rappelle que la bataille pour l’égalité est loin d’être gagnée. Pour quelles raisons revient-on sur le sujet de l’avortement? Il s’agit pourtant d’un droit fondamental, il incarne l’autonomie des femmes, leur pouvoir de décision sur leur propre corps et sur leur vie. En abolissant ce droit, on ouvre la porte à des attaques contre d'autres droits fondamentaux.
La montée du masculinisme est tout aussi alarmante. Ce mouvement ne se contente pas de renforcer les inégalités de genre en assignant à l'homme le rôle de pourvoyeur et à la femme celui de dépendante, il oriente également le discours public vers une vision déformée des réalités sociales. En effet, il minimise les discriminations que subissent les femmes, comme les inégalités salariales et la violence basée sur le genre. En centrant le débat sur les soi-disant oppressions vécues par les hommes, il détourne complètement l'attention des luttes féministes.
Les préoccupations des féministes ne se limitent pas à l’avortement et à la montée du masculinisme, la sous-représentation des femmes dans les postes de pouvoir, les inégalités salariales qu’elles subissent ainsi que les violences dont elles sont victimes ne sont que quelques exemples des oppressions vécues par les femmes qui subsistent et qui illustrent à quel point la lutte est justifiée.
Si, à la lecture de ces lignes, vous êtes exaspéré.e.s par ce discours, sachez que nous le sommes encore plus de devoir le répéter sans constater de changements tangibles. Être incarnées par ce désir de justice, ce vœux légitime de respect et de considération pour les femmes, c’est parfois lourd, décourageant et même frustrant par moment. Malgré tout, nous continuerons de nous lever, de prendre la parole, de revendiquer et de dénoncer les injustices et les inégalités en solidarité avec nos prédécesseures qui ont défoncé plusieurs portes pour nous et pour les générations futures. En 2025, il ne faut pas avoir peur de se dire féministes.
Nous sommes fièrement féministes, et vous?
Visionnez tous les textes de Havre l'Éclaircie
Si tu te poses des questions sur ta relation et/ou sur les conséquences sur ton enfant suite à la lecture de ce texte, n’hésite pas à nous contacter. Nous sommes là pour t’aider à y voir plus clair.
☎ 418 227-1025 - 1 800 709-1025
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.