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Les maladies cardiovasculaires

durée 16h42
20 février 2020
l'équipe du Pavillon du coeur
duréeTemps de lecture 4 minutes
Par
l'équipe du Pavillon du coeur

Les maladies cardiovasculaires

Avec près de 17 millions de décès annuellement dans le monde, soit le tiers de tous les décès, les maladies cardiovasculaires (MCV) jouent un rôle dévastateur sur la vie des Québécois depuis plusieurs années. Tout comme dans plusieurs pays industrialisés, elles demeurent l’une des principales causes de mortalité et d’invalidité au Canada. Bien que le taux de MCV soit à la baisse (en grande partie en raison des progrès de la recherche, de la médication et des efforts de prévention), les facteurs de risque comme l’excès de poids, une alimentation malsaine, conjugués au vieillissement de la population, ont ralenti cette baisse au cours des dernières années. Février, Mois du cœur, est donc l’occasion tout indiquée pour porter notre attention envers cet enjeu de société.

Qu’entend-on par maladies cardiovasculaires?

Comme son nom l’indique, les maladies cardiovasculaires englobent plusieurs maladies de l’appareil circulatoire, appareil constitué du cœur et des vaisseaux sanguins, qui alimentent les poumons, le cerveau, les reins ainsi que d’autres parties du corps. Les MCV couvrent donc tous ces organes du corps et non uniquement le cœur et les vaisseaux sanguins, comme plusieurs peuvent le laisser entrevoir. Afin d’y voir plus clair, voici une brève explication des principales MCV les plus rencontrées :

Les cardiopathies ischémiques

Lorsqu’il est question de cardiopathies ischémiques, il est important de bien saisir de quoi il est question. Le terme « cardio » réfère au cœur, et le terme « ischémique » quant à lui, réfère à l’interruption de l’apport de sang oxygéné dans les tissus et les organes. Les cardiopathies ischémiques sont donc des maladies du cœur causées par un rétrécissement ou un blocage complet des artères coronaires, également appelées les artères du cœur. Cela entraîne une diminution de l’apport sanguin en oxygène aux cellules du cœur. Ainsi privées d’oxygène, les cellules meurent provoquant ainsi la destruction d’une partie du muscle cardiaque. L’exemple classique d’une cardiopathie ischémique est un infarctus du myocarde, ou crise cardiaque. Naturellement, la gravité de l’infarctus tient surtout à son étendue, c’est-à-dire que plus l’artère obstruée irrigue une zone importante du cœur, plus l’infarctus est grave. C’est une maladie malheureusement très fréquente qui apparaît en plus grande proportion chez les individus présentant des facteurs de risque cardiovasculaires tels que l’obésité, le diabète, un taux élevé de cholestérol et de l’hypertension artérielle.

Il est toutefois bien important de distinguer l’infarctus et l’angine. Contrairement à l’infarctus, l’angine, quant à elle, est la douleur à la poitrine (ou le malaise provisoire) provoquée par le manque d’oxygène au muscle cardiaque. Donc l’infarctus et l’angine ne sont pas la même chose. L’angine est ici le symptôme qui peut mener à l’infarctus du myocarde.

Les maladies vasculaires cérébrales

L’accident vasculaire cérébral (AVC) survient lorsque le flux sanguin vers une partie du cerveau rencontre un obstacle. L’AVC dit « ischémique » survient lorsqu’un caillot de sang vient boucher un vaisseau sanguin qui irrigue le cerveau. Les conséquences sont similaires aux cardiopathies ischémiques, mais les répercussions sont la mort de cellules du cerveau au lieu de celles du cœur. L’AVC « hémorragique » survient, quant à lui, lorsqu’il y a une rupture d’une artère dans le cerveau. Le sang s’écoule donc à l’intérieur du cerveau au lieu de rester dans les artères. Les ischémies cérébrales transitoires (ICT), quant à elles, surviennent lorsqu’un petit caillot bloque temporairement une artère menant au cerveau. Il s’agit donc d’une forme « réversible » d’AVC, mais doit être perçu comme un avertissement sérieux : il annonce peut-être qu’un AVC plus grave est imminent.

L’insuffisance cardiaque 

L’insuffisance cardiaque, quant à elle, est caractérisée par l’incapacité du cœur à assurer un débit cardiaque suffisant au bon fonctionnement des différents organes. Autrement dit, si le moteur de votre corps, ici représenté par le cœur, fonctionne moins bien, la puissance dégagée par votre cœur et par le corps le sera tout autant et ce, tant au repos qu’à l’effort. Plusieurs causes peuvent expliquer la défaillance du muscle cardiaque. Les plus fréquentes sont l’hypertension artérielle, les effets à long terme d’une consommation abusive d’alcool et les dommages résultants d’accidents cardiovasculaires répétés, faisant notamment suite à un infarctus.

Les maladies vasculaires périphériques 

Finalement, pour ce qui est des maladies vasculaires périphériques, il faut comprendre que ce groupe de maladies touche les artères en périphérie au cœur, c’est-à-dire, qu’elle peut affecter n’importe quels vaisseaux sanguins à l’extérieur de celui-ci. Généralement provoquée par la formation d’une plaque d’athérosclérose (une accumulation de dépôts de graisse à l’intérieur de la paroi des artères), ce type de maladie nuit à la circulation normale du sang dans les différents membres du corps et n’est pas rare parmi les fumeurs et les diabétiques. Par ailleurs, le risque d’AVC et de cardiopathies ischémiques est plus élevé chez les patients atteints de maladies vasculaires périphériques.

Naturellement, ces explications ne sont pas les uniques points à retenir au sujet des MCV puisqu’en réalité, ce sont des maladies beaucoup plus complexes qui nécessitent un suivi et une prise en charge médicale adéquat. Pour de plus amples questions à leurs sujets, consulter un professionnel de la santé. Le Pavillon du cœur compte une équipe multiprofessionnelle (kinésiologue, nutritionniste, physiothérapeute, etc.) qui peut vous aider dans la prise en charge de votre santé. N’hésitez pas à communiquer avec nous au 418 227-1843 pour toute information. Il nous fera plaisir de répondre à vos questions!

Ressources :

  • Organisation mondiale de la santé. Rapport sur la santé dans le monde 2004 : Changer le cours de l’histoire. 2004. Genève, Suisse
  • American College of Sports Medicine. Exercise management for persons with chronic diseases and disabilities, 3e edition, 2009
  • American College of Sports Medicine. Guidelines for exercice testing and prescription.10e edition, 2018
  • Organisation mondiale de la Santé. Maladies cardiovasculaires, 2017 [https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/cardiovascular-diseases- (cvds)] (page consultée le 20 janvier 2020)
  • Djousse L et al. Long-term alcohol consumption and the risk of atrial fibrillation in the Framingham Study. Am J Cardiol 2004; 93:710-3.
  • Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa. Maladie coronarienne (athérosclérose), 2020 [https://www.ottawaheart.ca/fr/maladie-du-c%C5%93ur/maladie-coronarienne-ath%C3%A9roscl%C3%A9rose] (page consultée le 27 janvier 2020)

Chaque semaine, nous vous proposerons un article différent
en lien avec notre mission. Revenez nous lire!

 


Gabriel Raymond,
Kinésiologue au Pavillon du cœur
 

 2640, boulevard Dionne, Saint-Georges (Québec) G5Y 3X8
[email protected]  | coeur.ca | 418 227-1843 

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