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De bonnes et de mauvaises nouvelles

durée 18h00
13 décembre 2021
duréeTemps de lecture 4 minutes
Par
Pier Dutil

DE BONNES ET DE MAUVAISES NOUVELLES

 

La vie est faite de hauts et de bas et la pandémie due à la COVID-19 n’a rien changé à cela. La semaine dernière, tour à tour, les Québécoises et Québécois ont eu droit à leur lot de bonnes et de mauvaises nouvelles.

DE BONNES NOUVELLES

Mardi dernier, alors que nous étions tous dans l’attente à savoir quelle sorte de Noël nous pourrions célébrer, le Directeur national de la Santé publique, le Dr. Horacio Arruda, et le Ministre de la Santé, Christian Dubé, ont mis fin au suspense en décrétant que nous pourrions fêter en groupe de 20 personnes dûment vaccinées à compter du 23 décembre. Voilà qui en a soulagé plusieurs.

Cet élargissement est dû principalement au taux de personnes ayant reçu les deux doses de vaccin requises, soit 78,2 % au Québec. Et, si l’on se fie aux données des derniers jours, ce taux dépassera bientôt les 80 % puisque, après avoir stagné à des bas de moins de 10 000 vaccins par jour, plus de 30 000 Québécoises et Québécois retroussent présentement leurs manches sur une base quotidienne. Probablement que l’approche de Noël contribue à convaincre certains irréductibles qui décident de recevoir le vaccin pour pouvoir fêter en famille.

De plus, la vaccination des 5 à 11 ans amorcée début décembre remporte un grand succès. Sur les quelque 650 000 moins de 12 ans au Québec, déjà 250 000 ont reçu un premier vaccin et 70 000 autres ont pris leur rendez-vous pour recevoir le leur, une proportion de presque 50 %. Élément fort encourageant, la vaccination de cette catégorie de jeunes se poursuivra au cours des prochaines semaines et tout porte à croire qu’une vaste majorité aura reçu une première dose d’ici Noël.

Autre bonne nouvelle, la décision d’attribuer une troisième dose aux 60 ans et plus, aux travailleurs de la santé, aux femmes enceintes et aux personnes souffrant d’une maladie chronique. Là encore, on nous dit que la réponse du public est très bonne et que ces gens sont nombreux à se présenter aux centres de vaccination et ainsi accroître leur niveau de protection.

Pour compléter notre lot de bonnes nouvelles, trois points à mentionner. D’abord, le variant Omicron, présentement pas très répandu au Québec, même s’il est plus contagieux que le Delta, semble moins virulent. Deuxièmement, le nombre des hospitalisations se maintient aux environs de 250. Enfin, la distribution de trousses de tests rapides, via les écoles et les garderies, permettra aux familles de se rassurer quant à l’état de santé de leurs membres face à la COVID-19.

Comme moi, vous êtes à même de constater que, même en pleine pandémie, on peut trouver des raisons de se réjouir.

DE MAUVAISES NOUVELLES

La perfection n’étant pas de ce monde, nous sommes tous à même de constater l’existence de mauvaises nouvelles.

Depuis la semaine dernière, nous assistons à une importante éclosion de nouveaux cas au Québec. Fin novembre et début décembre, on recensait entre 500 et 750 nouveaux cas quotidiens. Malheureusement, cette belle performance ne semble pas vouloir durer et on compte présentement environ 2 000 nouveaux cas par jour, ce qui devrait nous inquiéter à l’approche des rassemblements des Fêtes.

Ces nouveaux cas, on les retrouve majoritairement auprès des non-vaccinés et dans les milieux scolaires. Alors que les élèves du secondaire sont en très grande majorité vaccinés, on compte peu de nouveaux cas dans ce secteur. Tel n’est cependant pas le cas au niveau primaire où la vaccination est à peine amorcée.

Même si les jeunes semblent souffrir beaucoup moins des effets de la maladie, ils demeurent des vecteurs de transmission importants auprès de leurs parents et de leurs grands-parents. Les câlins à Noël pourraient contribuer à distribuer un cadeau imprévu et non désiré : la COVID-19.

Présentement, 868 classes sont fermées au Québec et, depuis la rentrée scolaire, 75 % des écoles québécoises ont recensé au moins un cas.

Chez nous, en Beauce, on continue à déplorer un faible taux de vaccination par rapport à la moyenne en Chaudière-Appalaches qui se situe à 76,5 %. Les taux de vaccination des quatre MRC formant la grande Beauce sont les suivants : Beauce-Sartigan, Robert-Cliche, et Etchemins : 71 % et Nouvelle-Beauce : 72 %. Pas surprenant alors de constater que, parmi les 970 cas actifs en Chaudière Appalaches en date du 10 décembre dernier, 471, soit 48,6 % se retrouvaient en Beauce.

Finalement, plusieurs nouveaux cas résultent du fait qu’il y a de nombreux tricheurs chez nous. Au cours des dix derniers jours il m’est arrivé de me présenter dans des restaurants où, même si je m’y présentais pour la première fois, on ne m’a pas demandé mon passeport vaccinal. J’ai aussi vu des partys de groupes où quelques dizaines de personnes célébraient debout, tous ensemble, un verre à la main sans distanciation et sans couvre-visage.

Malheureusement, il y aura aussi des tricheurs dans les partys de famille à Noël et au Jour de l’An; alors, il ne faudra pas se surprendre d’assister à une éclosion de nouveaux cas en janvier.

DIGNES DE CONFIANCE

Messieurs Arruda et Dubé nous ont déjà avisés que la surveillance policière ferait relâche durant la période des Fêtes, laissant le soin aux familles de s’assurer du respect des quelques restrictions encore en vigueur.

Saurons-nous être dignes de cette confiance? La balle est dans notre camp.
 

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PENSÉE DE LA SEMAINE

À l’approche du temps des Fêtes, je nous soumets cette petite réflexion :

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