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Une semaine de fou

durée 18h00
13 février 2023
duréeTemps de lecture 4 minutes
Par
Pier Dutil

UNE SEMAINE DE FOU

Il fallait être fort pour passer à travers la dernière semaine alors que les drames se succédaient. Que l’on soit plus ou moins sensible, je connais peu de gens qui n’ont pas été affectés par l’ampleur des drames qui se sont déroulée ici et ailleurs.

LUNDI

En pleine nuit lundi dernier, un important tremblement de terre a frappé les régions du sud de la Turquie et du nord de la Syrie, deux pays dont les populations sont déjà lourdement éprouvées par la dictature de leurs dirigeants : Recep Tayyip Erdogan en Turquie et Bachar Al-Assad en Syrie.

Un premier séisme de 7, 8 à l’échelle de Richter, l’outil mis au point pour mesurer l’ampleur des tremblements de terre, a fait en sorte que des milliers d’édifices se sont effondrés comme des châteaux de cartes. Une deuxième secousse de 7,6 a ajouté au drame dans les heures qui ont suivi.

La région touchée est reconnue comme très sensible aux tremblements de terre puisqu’elle se trouve à la rencontre d’importantes plaques tectoniques dans son sous-sol.

En fin de semaine dernière, le bilan des victimes approchait les 35 000 morts et des milliers de blessés, cela sans compter un nombre inconnu de personnes disparues probablement ensevelies sous les décombres.

Malgré les efforts des volontaires qui oeuvrent sans relâche dans l’espoir de trouver des survivants, chaque heure qui passe contribue à amenuiser les chances de succès. Il se produit toujours quelques miracles alors que l’on finit par retrouver des personnes qui ont survécu durant plusieurs jours, mais il s’agit là d’exceptions.

Il importe de préciser que dans ces pays, les normes de construction diffèrent grandement de celles que nous connaissons ici. Des tours à logements sont souvent érigées avec des matériaux de très mauvaise qualité, ce qui explique que le tout s’effondre à la moindre secousse tellurique. Dans ces pays corrompus à l’os, il est facile de ne pas respecter les normes de sécurité lors de la construction d’édifices.

Malheureusement, c’est la population qui en paie le prix en vies humaines. Malgré la bonne volonté de la planète pour venir en aide aux populations éprouvées, l’acheminement de l’aide internationale est très compliqué quand elle n’est pas tout simplement détournée par de vils profiteurs.

MERCREDI

Mercredi, c’est chez nous, plus précisément à Laval, que le drame a frappé. Ça s’est passé tôt en matinée dans une garderie généralement paisible qui accueille quotidiennement de jeunes enfants confiés aux soins de préposées par leurs parents qui se rendent au boulot, se fiant que leur progéniture est en sécurité.

Pourtant, il aura suffi qu’un individu, pour des raisons que l’on ignore jusqu’à date, décide de foncer sur la garderie en question avec l’autobus dont il était au volant. Bilan : deux enfants de quatre ans décédés et six autres blessés.

En plus des jeunes victimes décédées ou blessées, il ne faudrait pas oublier les autres jeunes qui fréquentent cette garderie de même que les membres du personnel qui risquent fort d’être victimes d’un choc post-traumatique ou d’un autre impact.

Selon les témoignages entendus, l’auteur de ce drame, Pierre Ny St-Amand, est un individu sans histoire, sans casier judiciaire, lui-même un père de famille, en somme, un illustre inconnu à qui on n’avait rien à reprocher jusque-là.

Que s’est-il passé au juste? Pourquoi les fils se sont touchés dans son cerveau? Pourquoi a-t-il frappé là précisément? Autant de questions présentement sans réponses.

En tant qu’individu, il est presqu’impossible de demeurer froid face à un tel évènement. Les parents qui ont des enfants à la garderie n’importe où au Québec ont sans doute ressenti une certaine inquiétude au cours des jours suivants en laissant leurs petits trésors à la garderie. Il faudrait avoir un cœur de pierre pour ne pas être affecté par un tel drame.

Dans de telles circonstances, il ne faudrait pas hésiter à faire appel à des spécialistes susceptibles d’aider tout ce beau monde à traverser cette triste épreuve sans perdre ses repères.

JEUDI

Dans la nuit de mercredi à jeudi, à St-Jacques, dans Lanaudière, un incendie a décimé une jeune famille de six personnes, père, mère et quatre enfants. Dans le temps qu’il faut pour le dire, la résidence a été totalement réduite à néant par les flammes et, pour une raison que l’on ignore, personne n’a été en mesure de s’échapper du brasier mortel.

Là encore, au moment de rédiger cette chronique, on ignore ce qui s’est passé. L’enquête policière se poursuit et nous espérons que l’on pourra faire la lumière sur ce drame. Mais, une chose est certaine, peu importe les résultats de l’enquête, cela ne ramènera pas les victimes à la vie. Un autre deuil qui sera difficile à vivre pour les proches des victimes.

Et pendant ce temps-là, l’invasion russe en Ukraine continue de faire de nombreuses victimes, des populations subissent les diktats des despotes qui les exploitent et parfois même les torturent, alors que la vie suit son cours sur l’ensemble de la planète.

On a beau être fait fort, la vie nous réserve parfois des moments qui nous amènent à réfléchir sur notre sort et sur celui des autres. 
 

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PENSÉE DE LA SEMAINE

Je dédie la pensée de la semaine à celles et ceux qui ont été éprouvés par l’un ou l’autre des drames survenus la semaine dernière :

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