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Assez, c'est assez!

durée 18h00
26 juin 2023
duréeTemps de lecture 4 minutes
Par
Pier Dutil

ASSEZ, C’EST ASSEZ!

Avertissement : Si vous faites une crise d’urticaire à chaque fois que vous lisez les mots homme, femme, père, mère et hétérosexuel, je vous suggère de cesser de lire cette chronique car une nouvelle crise vous guette.

Ça dépasse l’entendement

Récemment, un nouveau programme mis en place par la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Gouvernement fédéral, Marie-Claude Bibeau, m’a fait dresser les deux ou trois derniers cheveux que j’ai encore sur la tête.

Le programme en question vise à venir en aide aux agriculteurs qui désirent effectuer un virage vert. Alors que tous les intéressés pourraient se prévaloir dudit programme, pour avoir droit à l’aide maximum, il faudrait être autochtone, femme, membre d’une minorité visible, handicapé et/ou membre de la communauté LGBTQ2+.

Si vous êtes un agriculteur mâle blanc, eh bien tant pis pour vous! Vous devrez alors vous contenter de l’aide minimum prévue dans le programme gouvernemental.

Et, pour justifier une telle mesure, on ose appeler cela de la «discrimination positive», comme si une discrimination pouvait être positive!

Dans mon dictionnaire Larousse, on définit ainsi le mot discrimination : «Action d’isoler et de traiter différemment certains individus ou un groupe entier par rapport aux autres.» Franchement, il faut en avoir fumé du bon pour trouver un sens positif à cette définition, n’est-ce pas?

Qui brime qui?

Au cours des années, nos Gouvernements ont adopté de nombreuses législations afin de protéger les minorités. On justifiait ces mesures en prétextant que les majorités ne doivent pas brimer les minorités et je dois vous avouer qu’à la base, je suis d’accord avec ce principe.

Cependant, lorsque nous sommes rendus au point que ce sont les minorités qui briment les majorités, je débarque. Que quelques hurluberlus se disent perturbés lors de la prononciation d’un mot et que les autorités décident de condamner l’usage du mot en question, je ne suis plus là. 

Des extrémistes prônent le remplacement de certains mots. Ainsi, plutôt que de parler d’homme ou de femme, il faudrait dire personne avec un pénis ou personne avec un utérus. Nous voilà maintenant réduits à nos organes génitaux pour déterminer notre genre. 

Au lieu de dire père ou mère, il faudrait dire parent 1 et parent 2. Qui portera le numéro 1 ou le numéro 2? Cette importante question n’a pas encore été réglée. Quant aux enfants à venir, quels numéros leur réserve-t-on?

Les toilettes non-genrées

Comme moi, vous avez sans doute entendu parler de l’abolition des toilettes réservées aux hommes ou aux femmes. Fini le «H» ou le «F» sur les portes des toilettes dans les lieux publics. Désormais, hommes ou femmes fréquentent les mêmes toilettes.

Mais voilà qu’un courant contraire voit le jour. Des groupes de femmes, vous avez bien lu, des femmes, s’élèvent contre cette nouvelle tendance. Elles n’apprécient pas de partager leurs toilettes avec les gars. Surtout si ces derniers oublient de lever le banc de la cuvette avant d’uriner et laissent échapper quelques gouttelettes mal orientées sur le banc où les filles s’assoiront par la suite.

Assisterons-nous à un retour en force des toilettes genrées? Plus rien ne me surprend.

Homme ou femme

À moins que j’aie manqué quelque chose d’important, les enfants qui naissent aujourd’hui sont des garçons ou des filles avec tous les attributs que cela comporte. Ce sont également encore les femmes qui portent les bébés et qui accouchent. A ma connaissance, je n’ai pas encore vu un homme enceint.

Tout au long de ma vie, j’ai croisé, voir même travaillé, avec des gens de couleurs, de diverses nationalités et de diverses religions et je n’ai ressenti aucun malaise.

J’ai aussi eu l’occasion de voyager dans un peu plus de 40 pays où j’ai rencontré des gens qui vivaient souvent fort différemment de moi, qui partageaient des valeurs fort différentes des miennes. Mais je me suis toujours efforcé de respecter ces gens, surtout que je me retrouvais chez eux. Pas question de tenter de leur imposer mes valeurs.

Également, dans mes relations, je côtois des homosexuels, des lesbiennes et j’ai même une proche qui est devenue un proche après avoir subi toutes les transformations reliées à ce changement de sexe. Encore là, aucun malaise.

Cependant, j’éprouve un certain malaise face aux gens qui prétendent vouloir changer de sexe en parole seulement. On a découvert il y a un an ou deux qu’un prisonnier mâle n’avait qu’à prétendre être devenu femme pour qu’on le transfère dans une prison pour femmes. Même chose pour certains athlètes masculins qui se proclament femmes pour être admis dans des compétitions féminines. 

Je peux comprendre que des personnes naissent dans un corps dans lequel elles ne sont pas à l’aise et qu’elles désirent effectuer un changement. Mais alors, assumez pleinement votre changement en franchissant toutes les étapes nécessaires audit changement. 

Sortie de placard

Qu’en est-il pour moi? Aujourd’hui, j’ai décidé de sortir du placard. Je me confie à vous en déclarant publiquement que je suis un homme blanc hétérosexuel. Que ça fait du bien d’être enfin libéré, cela même si je suis pleinement conscient qu’il y a présentement de moins en moins de place pour les gens comme moi dans notre société.
 

Pensée de la semaine

Je dédie la pensée de la semaine à tous les extrémistes qui tentent d’imposer leurs choix à l’ensemble de la société.

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