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Les Ready-Mix de Kennebec Construction au siècle dernier

durée 04h00
16 mai 2021
duréeTemps de lecture 3 minutes
Par
Pierre Morin

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Une bétonnière est une machine servant à malaxer les différents composants constituant le béton: ciment, sable ou gravier et eau. Lorsqu'une bétonnière est installée sur un camion, on l'appelle alors un camion malaxeur, bien qu'à l'origine, on les appelait de leur nom anglais: les Ready-Mix. Les premiers véhicules de ce genre apparurent chez nous vers 1960. La première entreprise à les utiliser fut Kennebec Construction Ltée, une compagnie fondée le 30 août 1945 par un jeune homme de 22 ans, Pamphile Rodrigue à Saint-Georges Ouest. La place d'affaires de cette entreprise était située sur le boulevard Dionne en face de la 10e rue, là où il y a maintenant des blocs à appartements et le nouveau commerce Dollarama. On voit le fondateur posant devant son immeuble vers 1951 ainsi qu'une publicité en 1946 (photo 2). Il fut le premier en Beauce à utiliser ces gros camions qui étaient très bruyants à l'époque car leurs « mufflers» n'étaient pas vraiment silencieux. Ils passaient à tous les jours de la semaine devant notre résidence, sur le boulevard Dionne, vers 6h le matin, de sorte que nous n'avions pas besoin de réveille-matin. Selon une publicité parue en 1965 (photo 3), il possédait alors sept de ces gros véhicules (photo 1); remarquez le mot «Ready-Mix» inscrit sur chacun d'entre eux. À l'origine, vers la fin des années '50, ceux-ci avaient leurs quartiers généraux au garage du boulevard Dionne, mais dans les années '60, une usine de béton fut établie sur la route 23 dans le secteur de la 90e rue à la Station. On a une vue de celle-ci vers 1966 à la 4e photo. Puis une autre (photo 5) vers 1979, elle s'appelait alors Béton Gosselin, sur un grand terrain situé entre la route nationale 23 et la rivière, face à la 90e rue, alors appelée la route du Golf. Une autre photo a capté une bétonnière sortant de la carrière pour se diriger vers le pont de la Famine (photo 6) à une époque où il n'y avait alors aucun commerce érigé sur le côté ouest de la route. Voyez sur la 5e photo à quel point le niveau du sol où se trouvait la centrale de béton était inférieur à la rue. Ceux qui sont familiers avec ce secteur réalisent que cette industrie de béton se trouvait alors sur ce qui est devenu aujourd'hui les Promenades Saint-Georges, une place regroupant plusieurs commerces dont IGA Extra, la Société des Alcools, Valentine, Salvatore et quelques autres. Il a fallu plusieurs milliers de voyages de terre pour remblayer cet espace et le rendre au même niveau que la Route 173. Aujourd'hui, on est si habitué à ces camions malaxeurs qu'on n'y prête plus beaucoup d'attention, même si ce sont d'énormes mastodontes. Il y a même un de ces camions qui s'est déjà renversé au cours de travaux dans la rivière à l'été 1970 (photo 7), son conducteur Robert Boucher s'en tira heureusement indemne. Il y a maintenant deux usines de béton à Saint-Georges, une dans le parc Industriel de l'Est et l'autre dans celui de l'Ouest.

Photos 1, 4, 5 et 6 du fonds Claude Loubier. Photo 2 du fonds Normand de Lessard. Photo 3 archives Beauce-Dimanche. Photo 7 du fonds Jean Barbeau. Texte et recherches de Pierre Morin.


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financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


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