L'AMDEQ demande un changement quant à la réglementation des permis d’alcool
L’Association des marchands dépanneurs et épiciers du Québec (AMDEQ) revient à la charge sur le dossier des changements souhaités sur certaines dispositions réglementaires de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ).
L’association profite de la campagne électorale pour relancer ce dossier qui cause des préjudices inacceptables à l’endroit de ses membres. Yves Servais, directeur général de l’AMDEQ, mentionne que depuis deux ans, aucun changement n’a été apporté malgré le soutien de Me Christine Ellefsen, présidente de la RACJ, qui a répété que les modifications proposées à la loi 68 déposée par l’ex-ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, répondraient à leurs demandes.
M. Servais demande ainsi à M. Dutil de ramener l’essentiel de son projet de loi, précisant que l’actuel ministre de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron, n’a rien fait en 18 mois.
L’une des dispositions vise l’élimination de l’obligation d’avoir un dispositif empêchant l’accès aux boissons alcooliques. « Imaginez le travail supplémentaire qu’entraînerait le maintien et l’application d’un tel règlement », affirme Jeannot Boutin, propriétaire de l’Accommodation 7-23, à Saint-Georges.
Un des changements importants souhaités serait l’assouplissement des heures d’exploitation pour la vente des produits alcoolisés par les détenteurs d’un permis d’épicerie. « Dans une région comme la nôtre, les consommateurs seraient heureux de pouvoir acheter de l’alcool plus tôt le matin », poursuit M. Boutin. Selon lui, il faut que ce règlement soit adapté aux nouvelles habitudes de vie et d’achat des consommateurs québécois.
Pour sa part, M. Servais demande également que le gouvernement se penche sur l’une des conclusions du rapport publié lundi dernier par le Conseil d’éthique de l’industrie québécoise des boissons, portant sur les pratiques des grosses chaînes d’alimentation relativement au commerce de la bière.
En effet, dans son rapport 2013, le Conseil réaffirme que les chaînes d'alimentation contournent la loi sur le prix minimum de la bière. On y met aussi en lumière la pratique courante de chaînes d'épiceries et de certaines stations-service qui banalisent l'alcool à un point tel qu'elles font de la bière un produit d'appel pour attirer les consommateurs dans leurs établissements. Cela a pour effet de contourner de manière flagrante le prix minimum de la bière.
« Encore une fois, ces méthodes nuisent à nos commerces et leur font perdre des revenus », conclut M. Servais.
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