Le Château Bellevue soutient ne pas nuire au processus de syndicalisation de l’établissement
Alors que le Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES-FTQ) dénonce publiquement l'attitude de l'employeur à la résidence Château Bellevue de Sainte-Marie, la direction de l’établissement soutient avoir agi dans les règles de l’art.
« Du moment que l'employeur a eu vent de la campagne de syndicalisation, il a mis en œuvre des tactiques agressives et malhonnêtes afin de dissuader les travailleuses et travailleurs de se syndiquer », affirme le conseiller syndical Paul-André Caron.
« C’est faux, ces accusations sont mensongères et nous répondrons à ces allégations par l’entremise de nos procureurs », rétorque Frédéric Lepage, président et directeur général du complexe pour retraités.
Selon les informations rapportées, l'employeur aurait convoqué les personnes salariées de la résidence le 1er octobre dernier, jour du dépôt de la requête en accréditation. Il se serait alors ingéré dans le processus de syndicalisation en demandant à son personnel de ne pas devenir membre du syndicat, ce qui est, souligne-t-on, interdit par la Loi. Plusieurs promesses auraient aussi été faites aux personnes salariées présentes pour les dissuader de se syndiquer. Les jours suivants, l'employeur et son personnel-cadre auraient intimidé les salariés afin de savoir s'ils avaient signé leur carte de membre du syndicat. Ils auraient ensuite tenté de faire signer des démissions à plusieurs personnes salariées. Certaines personnes se seraient même plaintes d'avoir été contactées à la maison par quelqu'un se faisant passer pour le syndicat dans le but de savoir si elles avaient signé leur carte d'adhésion.
M. Lepage réfute ces allégations, mais confirme qu’il y a eu effectivement une rencontre avec les employés pour des raisons différentes que celles évoquées par le syndicat. « Nous avons rencontrés le personnel puisque certains se disaient victimes d’intimidation de la part du syndicat. La rencontre avait pour but de rassurer les employés et de leur rappeler qu'ils n'avaient pas à signer une carte contre leur gré […] De plus, lors de cette réunion, nous étions dans notre droit puisque la rencontre s’est déroulée en après-midi alors que la requête en accréditation a été déposée à 23 h le même jour », explique le président et directeur général de l’établissement de Sainte-Marie.
Par ailleurs, M.Lepage affirme que les autres résidences Château Bellevue sont syndiquées et que cela n’est nullement un problème. Il trouve toutefois déplorable l’attitude du syndicat dans la gestion du cas de Sainte-Marie. « Moi, que les gens se syndiquent, ça ne change rien dans ma vie. Tout ce qui importe en fin de compte, ce sont nos résidents et les services qu’ils reçoivent », conclut-il.
De son côté, le SQEES-FTQ compte tout mettre en œuvre pour mener à bien cette bataille qu’il juge importante pour les travailleuses et travailleurs.
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