La FCCQ et la CCINB se prononcent sur la Stratégie nationale sur la main-d'oeuvre 2018-2023
La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie Nouvelle-Beauce considèrent que la Stratégie nationale sur la main-d’œuvre 2018-2023, arrive à point nommé et est nécessaire devant l’ampleur du défi et des opportunités qui se dressent devant le Québec.
La Stratégie découle d'une lecture commune de l'évolution récente et prévisible du marché du travail, tenant compte des besoins particuliers des PME. Elle comprend aussi des initiatives dans le but d'améliorer la flexibilité, l'agilité dans le développement des compétences et l'accès de la main-d’œuvre à la formation, notamment dans les régions.
La rareté de main-d’œuvre que l’on connait a atteint le stade de pénurie dans plusieurs régions et constitue une embûche majeure pour le développement économique. « Pour créer de la richesse, les entreprises ont besoin d’employés en nombre suffisant, dont les savoirs, savoir-faire et savoir-être correspondent aux besoins de l’économie du XXI e siècle. Voici posés les deux défis du Québec en matière de main-d’œuvre : la démographie et les compétences », soulignent Stéphane Forget président de la Fédération des Chambres de commerce du Québec.
François Lehouillier, président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Nouvelle-Beauce précise : « On entend de plus en plus souvent dire que tel ou tel projet doit être reporté ou que tel contrat doit carrément être refusé, faute de personnel. C’est préoccupant pour l’économie de toute la région et c’est pourquoi nous voyons positivement cette Stratégie. »
Plusieurs des mesures proposées dans la Stratégie font écho à des propositions qui découlent des besoins des entreprises, dont la mobilité géographique professionnelle. La FCCQ et la CCINB tiennent à souligner l’objectif du gouvernement de rehausser le taux d’activité des travailleurs expérimentés.
Cependant, il faut agir efficacement et rapidement, incluant de renforcer le report du départ à la retraite et d’inciter les employeurs à organiser le travail afin d’alléger les tâches de ces employés. Un gouvernement ne peut certes pas décréter l’âge effectif de la retraite de chaque travailleur, mais il peut établir la norme à ce sujet et de puissants incitatifs, ce qui aurait des effets d’entraînement. Il faut aussi miser davantage sur une main-d’œuvre venue d’ailleurs.
Campagne de mobilisation : TOUS RURAUX
La FCCQ, a lancé officiellement hier la campagne de mobilisation Tous ruraux, qui est une affirmation forte que la vitalité du Québec dépend de la vitalité et du dynamisme de toutes ses régions.
« Que l’on pense à l’importance des questions de main-d’œuvre, du transfert d’entreprise entre les générations, du virage technologique ou encore de l’occupation du territoire québécois, on ne peut oublier qu’un Québec fort, c’est un Québec où tous les Québécois, peu importe leur localité, y contribuent à leur pleine valeur », précise Stéphane Forget.
Le succès des régions passe par la préparation de la relève entrepreneuriale et l’attraction de main-d’œuvre qualifiée en région, les investissements privés, ainsi que des infrastructures numériques et de transports accessibles et efficaces.
« Une part de réussite de la stratégie nationale de la main d’œuvre reposera sur le fait que la stratégie nationale sera déployée de manière régionale, pour bien répondre aux spécificités de chaque région du Québec » conclue François Lehouillier.
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