« La famille et les affaires », le 17e Déjeuner du président du CEB
Pour la 17e édition de son Déjeuner du président, tenu le 16 novembre dernier au Georgesville, le CEB a choisi un thème sensible qui touche plusieurs entreprises de la région, soit « La famille et les affaires ».
C’est devant plus de 390 personnes que les deux duos d’entrepreneurs invités ont témoigné tour à tour de leur expérience et de leur réalité quotidienne en apport avec les quatre grands thèmes suivants : La communication, les décisions, la pérennité et l’héritage, dans un contexte de famille en affaires.
Les quatre conférenciers invités, Raymond Dutil et sa fille Juli de l’entreprise Rocky Mountain ainsi que Bernard Bolduc de Altrum et son fils Gabriel Bolduc de KaseMe, nous ont d’abord relaté les moments marquants de leurs entreprises respectives et de leurs parcours personnels. Ils ont ensuite échangé sur le thème de la communication en apport avec l’intégration des enfants au sein de l’entreprise familiale. Gabriel Bolduc a mentionné de son côté qu’il avait ressenti certains préjugés de la part des employés d’être le « fils du boss ». Son père lui avait donné un seul conseil : intègre-toi! C’est ce qu’il a fait et les préjugés sont vite tombés : « C’est à partir de ce moment que la communication et la collaboration ont embarqué », explique Gabriel.
Pour sa part, Juli Dutil a vite mis un frein à la relation père-fille au travail. Elle a demandé aux employés de parler de son père en le nommant par son prénom, Raymond, et de faire la même chose avec elle, de l’appeler Juli. Cela a démontré qu’au travail, Juli et son père avaient une relation professionnelle. Le second thème fut la prise de décisions au sein de la famille en affaires. Raymond Dutil a mentionné de son côté qu’il avait mis sur pied un comité exécutif de quatre personnes afin de l’appuyer et de partager les décisions d’affaires. Juli a mentionné que son arrivée au sein de l’entreprise et aussi la mise en place du comité exécutif a pallié à la solitude de l’entrepreneur.
Chez Altrum, Bernard Bolduc a affirmé que ce sont les gestionnaires qui gèrent l’entreprise. Pour lui, il y a trois cercles distincts qu’il ne faut pas mélanger : la famille, les gestionnaires et les actionnaires. « Il n’y a pas de discussions au sujet de l’entreprise chez les Bolduc », a-t-il dit.
Les derniers thèmes du déjeuner portaient sur la pérennité et l’héritage. Pour Bernard Bolduc, ce qui compte c’est la pérennité du patrimoine. Il a d’ailleurs débuté, il y a 10 ans, des rencontres annuelles avec ses enfants pour leur expliquer tout en détail au sujet de ses entreprises et ce que cela engendre. Son fils Gabriel a d’ailleurs mentionné que ça fait seulement 2-3 ans qu’il comprend réellement de quoi parlait son père.
Du côté des Dutil, Raymond a affirmé qu’il n’était pas question de vendre l’entreprise familiale. Juli a renchéri en disant que c’est pour cette raison que les enfants sont impliqués émotivement face aux décisions d’affaires car la pérennité de l’entreprise est aussi importante pour eux que pour leur père. Au niveau de l’héritage, ce sont plus des valeurs que les pères croient avoir transmises à leurs enfants ainsi que leur éducation.
Le message que l’on a tiré de la conférence, c’est qu’il n’existe pas de modèle unique de familles en affaires et que chaque modèle a sa propre richesse!
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