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Lettre ouverte du président

Le CPQ propose 10 solutions pour répondre à la pénurie de personnel

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12 juillet 2021
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Par Salle des nouvelles

Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) a révélé aujourd’hui une marche à suivre déclinée en 10 solutions pour répondre à la pénurie de personnel qui sévit au Québec.

Alors que les restrictions sanitaires sont progressivement levées pour permettre une reprise de l’économie, les entreprises sont maintenant frappées de plein fouet par les conséquences tangibles de cette rareté de main-d’œuvre. Que ce soit par des investissements retardés, des contrats refusés, des employés et employeurs surmenés ou une baisse de la productivité, la pénurie est bien réelle. 

Si les employeurs s’entendent à l’effet que la solution à cet enjeu repose sur trois piliers indissociables : la formation, l’innovation et l’augmentation du bassin de travailleurs, le CPQ a poussé la réflexion plus loin en identifiant les solutions les plus concrètes et complémentaires afin de régler la crise. Ce document propose entre autres de s’attaquer au niveau de littératie et de numératie des travailleurs, de transformer l’assurance-emploi, d’accroître la formation en entreprise et les investissements en innovation, de viser un virage accru vers la diversité et de recourir davantage à l’immigration.

Voici ce que propose le CPQ:

1. Valoriser l’excellence en innovation et en virage technologique
Les entreprises québécoises doivent investir massivement dans les nouvelles technologies, l’automatisation et la robotisation afin de gagner en productivité.

2. Améliorer le niveau de littératie et de numératie des travailleurs
Près d’un Québécois sur deux est en situation d’analphabétisme. Ce chiffre est une crise à lui seul. Il rend ardue toute possibilité de formation ou de requalification. Il faut offrir des cours d’alphabétisation de façon à ce que ceux-ci puissent s’adapter à l’évolution technologique.

3. Miser sur l’entreprise comme lieu de formation
La main-d’œuvre qualifiée est trop rare. Les employeurs sont prêts à former eux-mêmes leurs ressources humaines, à condition de leur offrir le soutien adéquat.

4. Attirer et retenir les travailleurs expérimentés
Le taux d’emploi des 60-69 ans au Québec demeure plus faible qu’ailleurs au pays, et encore plus avec l’Ontario. En 2020, un rattrapage aurait représenté un apport de 75 200 travailleurs. Il faut encourager fiscalement ceux et celles qui veulent demeurer à l’emploi.

5. Faire de l’assurance-emploi un outil de formation
Le gouvernement du Canada amorcera sous peu une réforme du régime d’assurance-emploi (RAE). Profitons de cette révision pour y intégrer des mesures qui inciteraient les prestataires à suivre des formations entre deux emplois.

6. Adapter les programmes pour les jeunes ni en emploi ni aux études ni en formation (NEEF)
Les jeunes constituent 54 % de la nouvelle main-d’œuvre des 10 prochaines années. Bien que cette clientèle soit hétérogène, il faut adapter les programmes d’Emploi-Québec afin d’effectuer un suivi individualisé auprès d’eux et de leurs employeurs éventuels.

7. Accélérer le virage vers la diversité
Malgré de récents progrès, il est plus difficile pour les minorités racisées, les personnes en situation de handicap, les Autochtones, les personnes judiciarisées ou issues de la communauté LGBTQ+ de trouver un emploi. Nous proposons une série de mesures afin de corriger cette aberration.

8. S’attaquer au défi de la reconnaissance des acquis et des compétences
Trop de diplômes et d’expériences acquis hors du Québec ne sont pas reconnus. Une meilleure collaboration entre le milieu de l’éducation, des organismes d’aide à l’emploi et des employeurs pourrait mener à plus de certifications.

9. Adapter le PTET à la réalité du XXIe siècle
Le programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) permet de répondre plus rapidement aux besoins des employeurs que les programmes d’immigration permanente. Toutefois, ce programme est extrêmement rigide et nécessite une urgente mise à niveau.

10. Ajuster les seuils d’immigration aux besoins de main-d’œuvre
Depuis 1991, le Québec fixe lui-même le nombre de nouveaux arrivants qu’il souhaite sur son territoire. Pour toute sorte de considérations politiques, leur nombre ne cesse de diminuer depuis 3 ans. On n’accueille désormais que 12 % de l’immigration qui entre au pays, alors que nous sommes 23 % de la population totale du Canada. Nos seuils doivent être relevés. L’emploi demeure un excellent vecteur d’intégration, à la fois sociale, économique et linguistique. Le critère salarial ne doit pas être considéré comme un frein à l’entrée, car chaque maillon de la chaîne économique a besoin d’être soutenu.

« Les employeurs déploient déjà plusieurs solutions, mais en vain : hausse des salaires, ajout d’avantages sociaux, primes à l’embauche, inclusion d’activités sociales originales, etc. Mais il faut faire plus, car il y a urgence d’agir. Aucune solution unique ne suffit, c’est plutôt la combinaison de plusieurs moyens qui sera la voie à suivre pour contrer la crise de main-d’œuvre au Québec », explique Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ. 

Le taux de chômage est à un plancher historique et le taux d’emplois atteint un sommet inégalé, si bien que l’élastique atteint le point de rupture. Alors que la province fracasse actuellement un nouveau record de 181 030 postes vacants, chiffre en constante hausse, il est impératif de mettre rapidement en application ces 10 solutions, soutient l'organisme qui est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs représentant les intérêts de plus de 70 000 employeurs.

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