Négociations des conventions collectives
La direction d'Olymel est allée au bout de ses possibilités d'offres
La direction de l’usine d’Olymel à Vallée-Jonction a indiqué faire tout son possible pour en venir à une entente avec le Syndicat de ses travailleurs qui est en grève depuis trois mois déjà.
Rappelons que ce matin, Martin Maurice, président du syndicat, avait expliqué en entrevue téléphonique avec EnBeauce.com que trois points étaient toujours en négociation.
De ce fait, Paul Beauchamp, premier vice-président d’Olymel, a pris le temps de nous détailler la situation sur ces points, qui sont la durée de la convention, le salaire et l’aménagement des horaires de travail.
La partie patronale a fait une proposition pour une convention collective qui durerait sept ans. « On recherche une paix industrielle. C’est important pour Olymel de pouvoir regarder en avant, et ce, assez longtemps d’avance », a justifié Paul Beauchamp.
Pour compenser cette décision, l’employeur a accepté de faire une contrepartie financière en faisant un pas du côté du Syndicat sur le salaire. « On parle d’une augmentation de 2 $ pour la première année, puis de 1 $ pour la deuxième année, pour ensuite atteindre 5,70 $ sur toute la durée de la convention. C’est tout de même significatif, on ne parle pas juste de 25 sous. » Une offre qui correspond à l'objectif du syndicat d’agir pour avoir plus d’embauche et aider à la rétention des travailleurs.
À propos de l’aménagement des horaires de travail, les parties ont accepté l’offre d’Olymel de mettre en place une possibilité de travailler selon un horaire de quatre jours de 10 heures de travail, pour les quarts de soir. Avoir un week-end de trois jours serait ainsi plus attractif pour recruter du personnel. « Cependant, nous [ l’employeur ] on voudrait avoir la possibilité de faire la même chose pour le quart de jour si, et seulement si, le quart de soir venait à fermer pour quelques raisons que ce soit. »
Selon le vice-président de l’entreprise, il serait impossible que le quart de nuit et le quart de jour aient tous deux des journées de 10h. En effet, sur 24h il n’y aurait pas assez de temps entre les quarts pour nettoyer et faire ce qui doit être fait entre ces deux horaires. « Donc on veut avoir la possibilité, en tant qu’employeur, de faire des quarts de 10 h de jour s’il le faut. On vient d’accepter de le faire de soir, on ne voit pas pourquoi on ne pourrait pas le faire de jour. »
« Je pense qu’on a fait une offre tout à fait honnête. On est allé au maximum de ce qu’on pouvait faire, mais il y a une limite qu’on ne peut dépasser si on veut s’assurer de la pérennité des opérations », de conclure Paul Beauchamp, 1er vice-président d’Olymel.
Désormais il en revient au conciliateur de convoquer les deux parties qui se disent respectivement entièrement disponibles.
À lire également
Le dossier Olymel toujours en suspend
1 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.