Rejet de l'entente de principe à 57 %
La direction d'Olymel se dit très déçue par le vote du syndicat
La direction d’Olymel se dit extrêmement déçu face au rejet voté hier soir par les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel à Vallée-Jonction (CSN) de l’entente de principe conclue avec leurs représentants syndicaux le 14 août dernier.
« On a fait notre possible comme employeur, on est allé à la limite de ce qu'on pouvait offrir », a confié Paul Beauchamp, le 1er vice-président d’Olymel, en entrevue téléphonique avec EnBeauce.com.
Ce dernier rappelle également qu'au début des négociations, les employés avaient un salaire 18 % plus élevé que celui des concurrents nationaux de l'entreprise. L'entente de principe qu'ils ont refusés faisaient monter cet écart à 35%.
Paul Beauchamp a expliqué que les prochaines négociations se feront à l'intérieur du cadre proposé dans cette entente, car elle est la limite des possibilités de l'employeur. « On peut procéder à des réaménagements à l'intérieur de ce cadre mais on ne pourra pas ajouter ou retirer des éléments simplement parce qu'on ne les aime pas, il faudra proposer quelque chose en échange. »
La partie patronale s'interroge alors sur les prochaines demandes de la partie syndicale, sachant qu'elle ne pourra pas monter plus haut en terme de salaire. « On m'a cependant indiqué que la question des vacances d'été avait soulevé de bons échanges hier, mais nous n'avons pas encore parler avec le Syndicat directement. »
Évidemment, l'employeur a réitérer que les travailleurs devaient porter la responsabilité d'un éventuel abattage humanitaire, du gaspillage alimentaire et des troubles financiers des producteurs de porcs.
D'après Paul Beauchamp, il devrait y avoir entre 150 000 et 160 000 porcs en attente d'ici la fin de la semaine. C'est plus que le record de décembre dernier en raison de la pandémie.
« Il y a trop d'animaux dans les productions au moment où on se parle, c'est vrai. On vend près de 22 000 porcs destinés à l'abattage en Ontario, en Alberta, dans nos propres installations et aux États-Unis. On a aussi vendus 105 000 porcelets qui sont destinés à l'abattage plus tard cet automne. On a fait tout ce qui était humainement possible pour limiter les impacts mais on ne peut pas faire plus pour des raisons de disponibilités d'équipements roulants et de chauffeur. On espère que la température jouera en notre faveur. »
Le président des Éleveurs de porcs du Québec, David Duval, réagira au rejet de l'entente de principe dans le dossier de la grève chez Olymel cet après-midi.
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