Les employés de Romaro 2000 veulent sauver leur usine
Ce matin, les employés de Romaro 2000 de Saint-Victor, déclarée faillite depuis lundi dernier, ont rencontré le syndic Raymond Chabot inc. pour sauver l’usine et ses 70 emplois. Le syndic de faillite avait pour mandat de liquider les installations de Romaro 2000 d'ici deux semaines. Les employés souhaitent avec le soutien des instances locales former une coopérative pour racheter la compagnie de fabrication de produits de charpente en bois placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies le 7 décembre 2006.
La rencontre de ce matin avec le syndic avait pour but d’obtenir une extension de la fermeture de trois semaines. Le représentant des employés, Mario Pouliot souligne une ouverture parmi le syndic. «Nous aurons une réponse du syndic en fin d’après-midi. Les négociations sont en cours avec l’ancien propriétaire, Robert Veilleux et le syndic», note M. Pouliot.
Les employés espèrent donc mettre fin au mandat de liquidation du syndic pour conserver la clientèle. «Si on perd notre clientèle, la banque et le syndic ne pourront pas vendre l’usine au même prix comme elle fonctionne présentement», soutient-il.
Notons que Daniel Chaîné du Centre local de développement de la MRC Robert-Cliche, Pierre Roberge ministère du Développement Économique de l'Innovation et de l'Exportation et le maire de Saint-Victor, Roland Giguère étaient présents à la rencontre de ce matin. «On a l’appui de la municipalité et de la population de Saint-Victor dans le dossier. J’ai eu des messages au téléphone à la salle de quilles : va de l’avant, va de l’avant sauve l’industrie», a-t-il souligné.
Employés embarqués à 100%
Les travailleurs sont déterminés à sauver les installations de Romaro et leurs emplois. «Tout le monde ici est prêt à embarquer. Jusqu’à présent, j’ai été surpris de l’attitude des employés. Ils auraient pu prendre leurs affaires et rentrer chez eux lundi après-midi. À la suite de la réunion des employés du lundi soir, nous leur avons dit qu’on a des jobs, et on a peut-être le moyen de les racheter et de les garder. Personne a parti», raconte M. Pouliot.
Une rencontre avec les employés est prévue ce soir pour expliquer la situation et la rencontre avec Investissement Québec pour former une coopérative. Ceux-ci sont informés régulièrement par M. Pouliot pour garder un bon moral des troupes.
La situation actuelle
À l’heure actuelle, les installations fonctionnent toujours, mais les vendeurs et les dessinateurs ont été mis a pied en début de semaine dès que l'entreprise a été déclarée faillite lundi. Au total vingt personnes auront perdu leurs emplois cette semaine dont près d’une dizaine d’employés oeuvrant à l’usine secondaire de Romaro qui seront renvoyés à la maison dès demain après-midi. Les 70 autres employés devaient travailler jusqu’à la fermeture définitive de l’entreprise prévue pour vendredi le 29 juin.
André Champagne de Raymond Chabot inc. souligne que l’entreprise cessera ses activités lorsque les inventaires seront écoulés et si la compagnie est en mesure de compléter ses produits. «Il y a un vieux dicton qui dit : pas de profit, pas de survie, un jour, ça nous frappe», rappelle-t-il.
Une longue liste de créanciers
La liste de créanciers de 9 pages totalisent près de 12 millions $. Parmi les plus gros créanciers, la banque de Montréal (5,62 M$ ), RoyNat (2,74) Gestion Robert Veilleux de Saint-Victor (1,15 M $) et les employés pour des vacances impayées de 223 000 $. Divulguée sur le site de Raymond-Chabot inc. depuis le 13 décembre 2006, cette liste demeure à «98 % inchangée» selon M. Champagne.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.