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Beauce-Sartigan veut diversifier son agriculture

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2 novembre 2007
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Les défis de l’agriculture sont nombreux, la MRC Beauce-Sartigan veut tirer son épingle du jeu du marché en diversifiant son agriculture. Une étude a été dévoilée hier à l’Auberge Benedict Arnold. Par cette étude, on veut accroître les revenus de ce secteur économique qui génère près de 60 millions $ annuellement sur le territoire. Pour ce faire, la concertation des gens du milieu est nécessaire pour valoriser l’agriculture et les achats locaux et soutenir les initiateurs de projets.

L’Étude sur la diversification de l’agriculture de la MRC de Beauce-Sartigan, réalisé par l’expert-conseil, Benoit Girard, a été mandatée par la Fédération de l’Union des producteurs agricoles de Beauce et Ville Saint-Georges. Elle a été réalisée en collaboration avec le Conseil de développement de l’agriculture du Québec, le ministère de l’Agriculture le CLD et la MRC de Beauce-Sartigan. Ceci fait suite à la politique agricole adoptée par Ville Saint-Georges à l’hiver dernier. «Avoir la politique agricole, ce n’est pas suffisant. Il nous fallait un plan de développement et un plan d’action. Il faut connaître ce qu’on fait, mais aussi connaître les possibilités qui s’offrent à nous pour l’avenir», soulignait le président de l’UPA, Jean-Denis Morin qui souhaitait une grande collaboration du milieu pour favoriser la mise en marché des produits nouveau.

Les agriculteurs de la Beauce-Sud, principalement axés sur la tradition d’élevage laitier, bovin et autres oseront aller vers d’autres cultures afin d’en arriver à une souveraineté alimentaire locale, a relaté M. Morin. Le président du CLD, Richard a ajouté que cette étude peut même stimuler la création de nouvelles entreprises agroalimentaires en région.

Acheter local
Le président de la corporation du Grand marché à Saint-Georges, Yves Castéras, a encouragé les divers intervenants à acheter des produits locaux via les agriculteurs mêmes ou le Marché de solidarité régionale de Beauce-Sud. Selon lui, il s’agit de la meilleure manière pour stimuler ce secteur. «Je pense qu’il faut penser l’agriculture comme un service alimentaire. L’agriculture, ce n’est pas un produit comme les autres. Les agriculteurs travaillent comme un serviteur de la population. Ils mettent du temps et des efforts, vous comprendriez qu’il s’agit d’un service et non d’un produit. Pour favoriser notre économie, le moyen le plus puissant est d’appuyer les gens de la région. Il y en a assez d’études de faites, il faut se concerter», a lancé le producteur des produits biologiques la Fée.

 M. Castéras a aussi réitéré qu’avec le manque de pétrole qui frappera un jour notre planète, faire importer des produits sera peut-être impossible puisque nos produits font 5000 kilomètres avant d’arriver dans l’assiette. Du même coup, appuyer les agriculteurs locaux favorise selon lui l’environnement, «C’est la seule façon de dynamiser l’économie, d’une façon saine», selon lui.

Multiples possibilités
M. Girard a donc présenté aux gens 19 possibilités de productions présentant un potentiel intéressant dans la région selon les tendances et contraintes du marché québécois. Parmi celles-ci, l’Étude propose l’élevage de gibiers à plumes, de brebis laitières, de chèvre et de bœuf d’appellation réservée. Elle met aussi l’accent sur tous les produits certifiés biologiques y compris le lait et le sirop d’érable. M. Girard soutient également qu’il y a de la place à l’innovation pour y inclure la production de petits fruits, de la production végétale destinée pour les restaurateurs et même le fourrage de commerce pour les chevaux aux États-Unis.

Avec la hausse du prix de pétrole et la forte demande pour les biocarburants, cela peut représenter une occasion d’affaires pour le territoire indique M. Girard. D’après l’étude, la MRC Beauce-Sartigan n’est pas avantagée pour la culture maïs-grain, mais pourrait tout de même profiter de l’opportunité des biocarburants par la mise en culture d’autres espèces végétales comme le panic érigé et le saule hybride pour la transformation en granules.

Quelques contraintes et lacunes!
La concentration du marché de la distribution alimentaire au Québec et

 
 Le concepteur de l'étude, Benoit Girard.
ailleurs complique l’accès des produits locaux dans les marchés et supermarchés d’alimentation locaux. Selon le chercheur, il faut mettre plus l’accent sur un politique d’achat local et de favoriser la mise marché de ces produits par des circuits courts dans la région tels le Grand marché et le Marché de solidarité régional.

L’étude démontre aussi les lacunes de la région telles que l’absence d’un abattoir à proximité pour servir l’élevage de la volaille, gibiers ou le bœuf et autres productions animales biologiques ou spécialisées. Également, l’étude déplore que la Beauce, grande productrice de sirop d’érable, ne dispose pas suffisamment d’entreprises de deuxième et troisième transformation des produits de l’érable.

Une vaste consultation
Près de 75 intervenants touchés directement et indirectement par l’agriculture ont été rencontrés pour préciser des moyens permettant de consolider les exploitations agricoles et des productions nouvelles montrant un potentiel de développements. Ces gens étaient des intervenants, des consommateurs, des représentants de la restauration et du tourisme, de la mise en marché, des transformateurs, des agriculteurs et provenant des syndicats d’agriculteurs.

Saint-Georges appuie la diversification agricole
Ville Saint-Georges est l’un des promoteurs de l’Étude qui souhaite diversifier son économie due à la chute des emplois dans le secteur manufacturier depuis 2003. «La vulnérabilité du secteur manufacturier dans la Beauce, le Québec et le Canada. Le fléchissement de ce secteur depuis l’an 2000 nous nous soumettre à la diversification économique. On a donc décidé de donner le grand coup vis-à-vis les commerces, les institutions, des services, de la nouvelle économie et bien évidemment du secteur agroalimentaire. On appuie énormément de projets agroalimentaires. Il y a des projets qui méritent d’être supportés», soutient le maire Roger Carette.

Le maire s’est dit inquiet aussi des impacts de mondialisation des marchés surtout des pays tels que le Brésil, la Russie et la Chine. «J’ai lu dans une revue dernièrement que la Russie avait voté des crédits de 4 milliards $ avec mandat de prendre le marché de Russie, mais le marché international aussi. La Chine, qui nous pousse dans le dos dans toutes nos industries en force, a fait le pied de nez en investissant 15 milliards $ pour moderniser les porcheries. En plus de relever le défit d’être autosuffisant et ils veulent renouer leurs amitiés avec leur voisin, le Japon (grands consommateurs du porc québécois). Ajoutez à cela, les agressions dont vous faites l’objet du Brésil. Si ça ne réveille pas les gens qui s’occupent de la survie d’une région comme la nôtre, il n’y a rien, ni même un choc électrique qui les réveillera », croit le maire Carette.

Plusieurs producteurs et chefs cuisiniers locaux ont fait alliance pour présenter des produits sous la forme d'un goûter lors du dévoilement de l'étude. On aperçoit les desserts de bleuets, de fraises et d'érable provenant des entreprises Bleuetière Sartigan, Fraisière Bourque et Produits Cumberland.

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