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LE SALON DE BEAUTÉ LAURETTA ET LE SALON MADELEINE

durée 13h00
14 décembre 2019
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LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

L'une des plus anciennes coiffeuses de Saint-Georges fut Ange-Laure Poulin. Pas loin derrière, Mme Laurette Gilbert (mariée à M. Auguste Godbout) a opéré un salon de coiffure pour dames du nom de Salon de Beauté Lauretta (photo 2: son premier Salon, ouvert le 15 mai 1935). Au début, jusqu'en 1954, cet établissement était situé au deuxième étage de l'épicerie Marché Central de M. Roméo Lacasse, premier commerce à côté (nord) du pont de fer, en plein centre-ville. Les gens qui empruntaient ce pont ne pouvaient faire autrement que de voir son affiche sur le mur de l'édifice (photo 1). On y avait accès par un escalier sur le même côté de l'immeuble que l'affiche. Vers 1954, elle déménagea son salon encore au second étage d'un édifice commercial dont le rez-de-chaussée logeait la bijouterie Jean Gosselin, la magasin de confection Pierre Noreau et l'optométriste Hubert Gendreau, sur la 1re avenue dans le secteur en face de la 120e rue. Elle y aménagea un salon superbe, magnifiquement décoré, à la dernière mode (photo 3). Un feu est malheureusement survenu le 20 novembre 1957, endommageant lourdement l'immeuble ainsi que le bâtiment voisin qui abritait le magasin Singer. Le salon de Mme Gilbert pouvait difficilement être reconstruit car il était une perte totale, ce qui la força à se relocaliser une autre fois. Elle a alors choisi de déménager du côté ouest de la ville, dans un secteur en développement, soit le boulevard Dionne, au sous-sol de la résidence de M. Jean Grenier, embouteilleur Coca-Cola, au coin de la rue Saint-Josaphat (12e rue). Elle y pratiqua son métier avec compétence pendant plusieurs années. À la fin, elle diminua à du temps partiel et ne conserva que quelques bonnes clientes, dont Mme Rodolphe Maheux, Mme Roger Dutil et Mme Josaphat Poulin. Finalement, à la retraite, elle alla vivre aux résidences du Bon-Pasteur, près de l'église de l'Ouest.

Vers 1950, Mme Laurette eut sous sa supervision une jeune apprentie talentueuse, du nom de Madeleine Labbé. Cette dernière travailla dans les deux premiers Salons Lauretta et devint elle-même une coiffeuse compétente et appréciée. Après l'incendie de 1957, Mme Labbé décida de voler de ses propres ailes et ouvrit son salon dans un tout nouvel immeuble moderne (inauguré en 1957), au 2e étage du bureau de Postes, près de l'église de l'Ouest. La dernière photo (de 1958) nous montre une pièce de cet établissement où quelques clientes sont à faire sécher leurs cheveux avec les appareils de dernier cri et les plus performants. Puis elle installa son dernier salon dans sa résidence sur le boulevard Dionne, où elle bénéficia pendant longtemps d'une clientèle fidèle et nombreuse. Laurette et Madeleine, deux grandes artistes du peigne et du ciseau.

Photos du fonds Claude Loubier. Texte et recherches de Pierre Morin.


 Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif,
financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


Centre culturel Marie-Fitzbach (4e étage)
250,18e Rue, CP 6
St-Georges (Qc) G5Y 4S9

418 227-6176
www.shsartigan.com  -  [email protected]

facebook.com/shsartigan

 

 

commentairesCommentaires

1

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  • MJG
    Michel J. Grenier
    temps Il y a 5 ans
    Quel article intéressant !

    Lauretta était la tante de ma mère.

    Je me rappelle que, en 1959, alors que je n’avais que 13 ans, elle m’invita à aller à Boston avec l’une de ses amies, Mme Bella Gagnon.

    Rendus du côté américain, à la frontière d’Armstrong, elle stationna sa Buick sur le bord de la route, sortit de sa voiture et me dit : « Prends le volant et conduis-nous jusqu’à Boston ».

    J’avais besoin d’un coussin pour me grandir et voir la route.

    J’étais très impressionné par la confiance que me faisait ma grand-tante.

    De fait, j’avais commencé à conduire à 12 ans et j’ai obtenu mon permis de conduire à 15 ans.

    Tout un voyage dont je me rappellerai longtemps !

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