La création imaginaire par le slam
La slameuse Matante Jeanne inspire des étudiants du Cégep Beauce-Appalaches
Par Salle des nouvelles
Dans le cadre de son cours Littérature et imaginaire, Marie-Esther Poulin, enseignante au département d’Arts et Lettres, a reçu dans ses classes la slameuse et conférencière Matante Jeanne (Jeanne Bizier).
En plus de découvrir une créatrice beauceronne, les étudiants ont pu bénéficier de ses conseils professionnels afin de rédiger à leur tour des slams littéraires. Un slam littéraire est un poème rimé ou non qui est destiné à être entendu plutôt que seulement lu et il traite de sujet d'actualité en passant un message soit par l'humour ou soit par un ton plus sérieux. Le slam littéraire est d'une durée de 3 minutes.
Les créations des étudiants sont également envoyées au concours de poésie du socioculturel du Cégep Beauce-Appalaches.
Voici l’exemple d’un slam littéraire écrit par l’étudiant Samuel Gupta :
Du début à la fin
L’existence peut être imaginée comme une spirale
Qui diverge d’un point infinitésimal.
Il y a un début et il y a une fin.
Si le temps se fait rembobiner,
Nous retrouverons une seule singularité.
Voilà, j’ai trouvé le sujet de ma vie.
J’ai trouvé l’amour de ma vie.
Enfin me voilà encouragé
Avant que tout se soit basculé.
Deux ans, ils m’ont dit.
Deux ans pour compléter mon récit.
Deux ans pour finir ma théorie.
Deux ans pour conclure ma vie.
Il y eut trou dans mon cœur
Dont seule la noirceur pouvait échapper.
Mon âme fut arrachée.
Je ne peux attendre mon heure.
Je ne peux supporter le poids de ma douleur.
Je ne suis rien et je ne serai rien.
La densité de mes émotions
Fait courber mes environs.
Malgré comment je cherchais à l’éviter,
Ma lumière est venue me visiter.
Elle voulait jouer à un jeu.
Je ne pus résister son charme chaleureux.
Elle m’a fait voir mon devoir.
Celui-ci doit être complété.
Même si je serai un gros poids,
Elle est prête à prendre soin de moi.
Je veux qu’on se souvienne de mes exploits.
J’ai complété mon doctorat.
J’ai lancé de nouvelles idées,
Pas pour moi, mais pour les cultivés.
Même sans invention,
Ma conscience fait expansion.
Mon corps implose,
Mais mes connaissances explosent.
Mais après toute la souffrance que j’ai vécue,
Je ne me suis pas montré vaincu.
Malgré le peu de temps qu’on m’a annoncé,
Bien des années m’ont été données
Et chacune j’en ai profité
À son maximum degré.
J’ai peint ma toile,
J’ai complété mon destin.
Je n’ai plus besoin de ce machin.
Enfin, je marche vers les étoiles…
Moi, Stephen Hawking!
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