Lors de la 3^e édition de l’International de la sculpture de Saint-Georges, Beauce Art a procédé au dévoilement du « Trentième fil d’arrivée » de Gilles Pedneault.

L’œuvre de l’artiste de Saint-Côme souligne le travail effectué par l’organisation du Tour de Beauce qui, au fil du temps, a fait de son événement un succès. Le « Trentième fil d’arrivée », c’est aussi le lien culturel établi entre Saint-Georges et le cyclisme. Compte tenu de tout cet amour qu’accordent les Beaucerons aux sports en général, nul ne doute de la pertinence d’une œuvre comme celle de M. Pedneault.

Toutefois, l’idée de souligner une activité significative dans la région ne doit pas s’arrêter là. Quel autre sport suscite la passion, s’avère une véritable religion, fait partie de la culture populaire et fait tomber les différences, que ce soit d’âge, de sexe et de classe sociale en Beauce? Le hockey, évidemment. D’ailleurs, le dernier Café historique animé par Pier Dutil au Centre culturel Marie-Fitzbach traitait justement de cette discipline sportive et de l’intérêt qu’elle suscite auprès des gens d’ici, qu’il soit notamment question de la Ligue de Beauce, du Garaga, du CRS Express, du Cool FM, du tournoi Comrie et des nombreuses rivalités entre certaines municipalités dont l’animateur Gilles Bernier se plaisait à alimenter.

Disons-le, la Beauce est synonyme de hockey. Or, qui de mieux que Jesse Bélanger pour personnifier ce sport advenant la création d’une éventuelle sculpture sur le sujet? Dans un texte d’opinion de Stéphane Poulin publié sur EnBeauce.com en novembre 2015 intitulé « On attend quoi pour honorer Jesse Bélanger? », celui-ci rappelait que le joueur a remporté la coupe Stanley en 1993, le championnat d'Allemagne en 2004, le championnat de Suisse en 2006 et la coupe Futura en 2010. Le succès s’est toujours pointé tôt ou tard pour celui qui a notamment endossé le chandail des Canadiens de Montréal, des Panthers de la Floride, des Lions de Francfort, de l’EHC Biel-Bienne, du Garaga de Saint-Georges, du CRS Express et du Cool FM pour ne nommer que ces équipes. Dans son texte, Stéphane Poulin rappelait également que l'athlète a toujours été un exemple à suivre et qu’il n'a jamais été impliqué dans une controverse.

Après avoir sondé le terrain, les opinions convergent vers l’idée d’honorer le joueur beauceron. Du côté de Beauce Art, le directeur général Marcel Drouin trouve l’idée pertinente, mais rappelle que l’organisme aura besoin de mécènes pour financer une telle œuvre, comme cela a été le cas pour le « Trentième fil d’arrivée ». En effet, la sculpture a été payée en majeure partie par Raymond Dutil de Procycle.

Ainsi, au cours des prochains Symposiums, il est donc réaliste de voir apparaître une œuvre à l’effigie de Jesse Bélanger près du Centre sportif Lacroix-Dutil, mais faut-il encore obtenir les fonds nécessaires à la réalisation du projet artistique. Ne serait-ce pas là l’ultime hommage pleinement mérité pour ce Beauceron qui a inspiré plusieurs jeunes hockeyeurs d’ici au cours de sa carrière, tout en agissant comme un véritable ambassadeur de la région en Amérique du Nord et en Europe? Après le Tour de Beauce, c’est sans aucun doute le tour de Jesse Bélanger.

Des sculptures d’artistes internationaux, c’est bien, mais une œuvre à caractère culturel local, c’est mieux pour bien des gens. Pour un organisme comme Beauce Art, qui laissera un important legs de 100 sculptures à la Ville de Saint-Georges en 2024, il serait impensable de passer à côté de ce sport qu’est le hockey puisque cette discipline fait partie intégrante de l’histoire de la région.

Jesse Bélanger, par ses accomplissements hors pair pour le commun des mortels et par son professionnalisme exemplaire, mérite-t-il d’être un visage, voire un symbole à immortaliser que ce soit dans le métal ou dans la pierre? Je crois que oui. Vous en pensez quoi?