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D'OÙ VIENT LE NOM DE «JERSEY-MILLS»?

durée 13h00
7 juillet 2018
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LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

La guerre de la conquête se termine en 1763 par la signature du traité de Paris. Le territoire français est attribué aux britanniques. Ces derniers maintiennent les seigneuries existantes, mais créent désormais des townships (cantons). En 1792, un dénommé Francis Le Maistre demande au gouverneur de lui accorder 64,000 acres de terre entre la seigneurie Aubin de l'Isle (secteur sud de Saint-Georges) et le canton de Marlow (Saint-Martin). Le choix du nom de Jersey provient du fait que Le Maistre, officier dans l'armée britannique, est originaire de l'ile anglo-normande de Jersey, située entre la Grande-Bretagne et la France. Mais il faut d'abord arpenter les terres, ce qui n'est terminé qu'en 1819. Et les terres ne sont concédés qu'à partir de 1824, à des anglais et irlandais, dans le tout nouveau canton qui prendra le nom de Jersey en 1829.


À cette époque, le village de Saint-Georges ne compte même pas 500 habitants qui commencent vaguement, à partir de 1829, à entendre parler du canton de Jersey, au sud, qui semble bien loin d'eux, surtout qu'ils ne connaissent pas réellement les limites de ce nouveau territoire. Plus tard, au fil des décennies s'y établissent des moulins qui prennent le nom de «Mills» (équivalent anglais), les moulins Morency, Gendreau et Lessard (moulin de production d'électricité à la Stafford) etc, tous situés vers le sud de la ville, en direction du canton Jersey. Quand les géorgiens ont à se rendre dans ce secteur, c'est presque toujours parce qu'ils ont affaire à l'un ou l'autre des moulins. Alors lorsqu'on en parle dans les conversations routinières, on emprunte le vocabulaire anglophone des «Jersey Mills» (moulins de Jersey). Et ce nom est resté, même si en réalité le canton Jersey commençait plus loin. Voyez la carte qui indique l'année de proclamation de chaque territoire, on constate que la proclamation de ce nouveau canton ne date que de 1829, donc Jersey n'existait pas avant cette époque.

Conclusion: On l'appelle Jersey-Mills même si ce n'est pas dans le canton de Jersey, quelle ironie de l'histoire


Texte et recherches de Pierre Morin.


 Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif,
financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


Centre culturel Marie-Fitzbach (4e étage)
250,18e Rue, CP 6
St-Georges (Qc) G5Y 4S9

418 227-6176
www.shsartigan.com  -  [email protected]

facebook.com/shsartigan

 

 

commentairesCommentaires

2

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  • RP
    René Pruneau
    temps Il y a 5 ans
    Merci pour vos propos éclairants sur l'histoire de St-Georges; ils sont toujours éclairants sur le passé souvent enfoui dans l'oubli des temps.
  • MC
    Mary Cahill
    temps Il y a 4 ans
    Thanks for this history. Gendreau Mill is named after its 19th century owner Louis Gendreau. Louis Gendreau was married to Margaret "Marguerite" Cahill, daughter of Michael Cahill and Margaret Scully. Michael Cahill had the general store and post office in Jersey Mills which Louis Gendreau took over in 1889 when Michael was age 65. Michael Cahill was born in Huntley, Carleton county, Ontario (now Ottawa). His parents Michael Lacey Cahill and Anne Shirley and some older siblings immigrated from Kilkenny, Ireland to the Ottawa, Ontario area in 1817. Another example of successful Irish-French partnership in Quebec.

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