Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

L'ANCIEN COUVENT DES SOEURS DU BON-PASTEUR

durée 04h00
1 septembre 2019
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Les plus jeunes ne savent peut-être pas de quoi on parle, puisque cette appellation n'est plus utilisée depuis que la ville de Saint-Georges l'a acheté et renommé le «Centre Culturel Marie-Fitzbach» en 1995. Ce bel édifice, près de l'église de Saint-Georges Ouest, a un passé glorieux. Sur son site s'éleva dans les années 1880 un autre bâtiment encore plus imposant, soir le 1er couvent des Soeurs du Bon-Pasteur (photo 1, à droite de l'église). Comme c'était la norme à l'époque, c'est le curé de la paroisse Bernard Bernier qui en a conçu l'idée, en 1879, et qui l'a mise à exécution en collaboration avec les soeurs du Bon-Pasteur. Excellent administrateur, il s'occupa non seulement du montage financier requis, mais aussi de la construction elle-même, ce qui ne se fit pas sans problèmes. On éprouva des difficultés à trouver de la main d'oeuvre qualifiée. Il se plaignit même qu'il ne voulait plus de «cabochons» sur le chantier. Il a fallu 186,000 briques pour les murs extérieurs! Finalement, le couvent devint réalité en 1881 (photo 2). Les soeurs fondatrices arrivèrent à Saint-Georges le 3 août 1881 et le couvent ouvrit officiellement ses portes en septembre 1881. Des milliers d'étudiantes l'ont fréquenté au cours de son histoire. Le succès fut tel qu'il a fallu procéder à deux agrandissements au cours des décennies suivantes. En 1900, on ajouta une nouvelle aile sur la façade gauche pour une grande chapelle, de nouveaux locaux et une salle de séjour pour les pensionnaires (photo 3, de 1904). Même problème en 1910: manque d'espace. On procède donc à un 2e agrandissement complété en 1914, soit l'érection d'une aile sur le côté droit du couvent. Le financement de ces institutions d'enseignement a donné lieu à chaque fois à des dédales administratifs exténuants qui ont duré des années, mais on a péniblement réussi à y parvenir. Hélas, dans la nuit du mercredi 3 au 4 janvier 1923, un terrible incendie s'est abattu sur ce bel édifice qui fut détruit de fond en comble, ne laissant que les quatre murs calcinés. Le feu a été aperçu vers minuit et trente au-dessus du toit. Le sinistre a été maitrisé vers 3h du matin. Il tient du miracle qu'il n'y ait eu aucune perte de vie. À cette date, c'était la période des Fêtes et le couvent ne comptait que 11 pensionnaires, les autres étant en vacances dans leur famille. Le couvent fut une perte totale. On l'a reconstruit au même endroit. Le nouveau couvent fut inauguré le 12 octobre 1924 (photo 4, vers 1930). On continua d'y donner l'enseignement aux jeunes filles. En 1928, on y instaura des cours d'École Ménagère, qui ont été plus tard, en 1950, nommés l'«Institut Familial». Après plus d'un siècle d'enseignement féminin, la vocation de ce bâtiment historique fut totalement changée en 1995 lorsqu'il est devenu le Centre Culturel Marie-Fitzbach. Un édifice chargé d'histoire.

Photos 1, 2 et 3 du fonds Claude Loubier. Photo 4 de Mme Liliane Gilbert. Texte et recherches de Pierre Morin.


 Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif,
financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


Centre culturel Marie-Fitzbach (4e étage)
250,18e Rue, CP 6
St-Georges (Qc) G5Y 4S9

418 227-6176
www.shsartigan.com  -  [email protected]

facebook.com/shsartigan

 

 

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Irez-vous à Old Orchard c't'été?

En 1975, Sylvain Lelièvre chantait : « Oui nous irons à Old Orchard c’t’été…» faisant référence à l’engouement que les Québécois, et de nombreux Beaucerons avaient pour les plages de la Nouvelle-Angleterre, notamment celles d’Old Orchard. Mais, cet été, il semble que cet engouement connaisse un important ralentissement. Souvenirs ...

Publié le 22 juin 2025

Le suicide forcé

Lorsqu’on pense à la violence conjugale, on imagine souvent les coups, les cris, les menaces. Mais il existe des formes plus silencieuses, tout aussi destructrices, qui se cachent derrière des silences lourds, des regards contrôlants, des mots qui blessent sans laisser de trace physique. Parmi ces formes de violence méconnues se trouve le suicide ...

Publié le 22 juin 2025

Le magasin J. E. Dulac et Fils des années '30

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN Nous possédons plusieurs photos d'un superbe édifice qui a existé autrefois dans ce qui était alors le quartier des affaires à Saint-Georges Ouest. On le voit vers 1895 à droite sur la 1re photo et vers 1905, sur la 2e, c'est celui avec de grosses colonnes. Il était ...

app-store-badge google-play-badge