Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

L'église de l'Assomption à Saint-Georges

durée 04h00
3 octobre 2021
1ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Aussitôt que l’érection canonique de la paroisse de l’Assomption est décrétée, le 22 juin 1950, les paroissiens s’empressent de réclamer la nomination d’un curé et de vicaires. L’abbé Jean Duval devient le premier curé (il occupa ce poste jusqu’en 1969). Le 18 juillet a lieu l’élection des premiers marguilliers et M. Édouard Lacroix est nommé marguillier en charge. On entreprend aussi une levée de fonds pour la construction de l’église. La souscription populaire rapporte près de 300,000$. Vers la même époque, Édouard Lacroix remet un chèque de 250,000$ à la Fabrique. En outre, il a lui-même acheté (puis cédé à la Fabrique) l’emplacement de la future église sur une grande propriété de la 3e avenue (boulevard Lacroix). De plus il prête gracieusement le 2e étage de son gros édifice Lacroix sur la 1re avenue pour servir de chapelle temporaire de 1950 à 1952, pendant la construction de l’église. La pierre angulaire a été bénite le 26 août 1951. Les architectes étaient René Blanchet de Québec et G.-É. Thibaudeau de St-Georges. L’ entrepreneur général a été Laurent Giroux de St-Casimir de Portneuf. Selon le journal-souvenir, «Les excavations exécutées par M. Edmond Morin dans le cours de l’automne de 1950 permirent aux ouvriers de se mettre à l’oeuvre dès le premier mars 1951. Les travaux marchèrent rondement. Dès le début de juin, le plancher de l’église était coulé. Le 15 août, les formes des grands arcs et de la moitié de la toiture étaient en place. Le 20 septembre, on avait fini de couler la couche de béton sur laquelle repose une double toiture de bois et de cuivre». Voici comment l’historien Garant a décrit cet immeuble: «De style gothique moderne, l’église de l’Assomption montre une grande simplicité. Elle mesure 205 pieds par 68 pieds de largeur et compte 1500 places assises (2200 dans l’Ouest), avec presbytère contigu. Son carillon à quatre (4) cloches s’avère le plus important en pesanteur de la région beauceronne». La croix de fer forgé au dessus du clocher atteint 166 pieds de hauteur à partir du bas des marches du perron. C’est un ouvrier de Saint-Côme Lionel Poulin qui y est monté pour installer le coq tout en haut. Wow, il fallait avoir des nerfs d’acier pour travailler à une telle hauteur. Le 1er juin 1952, S. Ex. Mgr Lionel Audet a béni les quatre cloches pesant au total 13750 livres. L’église a été terminée le 15 juin 1952, date à laquelle la première messe y a été célébrée, les fidèles étant contraints de s’asseoir sur des chaises, puisque les bancs en chêne ont été installés tout juste pour la messe de minuit 1952. Elle fut officiellement bénite le 10 octobre 1954. Le premier mariage y fut célébré le 16 juin 1952: Jean-Blaise Bérubé à épousé Juliette Lessard. Les premières funérailles, de M. Arthur Turcotte, le 17 juillet 1952. Et le 3 août, on célébra les trois premiers baptêmes: Anne Bernard, Louise Poulin et Edward Redmond. Une dernière amélioration importante mérite d’être souligné: en 1999, on s’est doté d’un majestueux orgue à tuyaux de marque Casavant fabriqué en 1949 qui se trouvait auparavant dans l’église de la paroisse Saint-Joseph de Québec; il fut béni au mois de novembre 1999, peu de temps avant le cinquantenaire de la construction. Voyez les photos de cet édifice historique, dont certaines prises pendant les travaux. L’une de celles-ci nous montre les travailleurs ayant oeuvré à son édification. Pour en savoir davantage, consultez l’excellent volume racontant son histoire, écrit par l’historien André Garant «SUR LES COTEAUX DE L’ARDOISE» publié en 1999 (480 pages).

Photos du fonds Claude Loubier, sauf la 1re qui est de Jean-Frédéric Chrétien, la dernière du fonds Yvon Thibodeau et celles de l’édifice en construction, du fonds Jean Lacroix. Texte et recherches de Pierre Morin.


 Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif,
financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


Centre culturel Marie-Fitzbach (4e étage)
250,18e Rue, CP 6
St-Georges (Qc) G5Y 4S9

418 227-6176
www.shsartigan.com  -  [email protected]

facebook.com/shsartigan

 

 

commentairesCommentaires

1

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

  • YT
    Yves Turcotte
    temps Il y a 2 ans
    J’aime beaucoup cet article parce qu’il parle de mon grand-père Arthur Turcotte. Mes deux grands-parents (Arthur Turcotte et Wilfrid Drouin) ont participé à la construction de cet église.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


durée Hier 8h00

La première avenue dans les années '80

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN Plusieurs édifices d'autrefois sur la première avenue sont disparus. Certains ont brûlé, d'autres ont été démolis. La première photo date de la fin des années '70. Le premier immeuble qu'on aperçoit à gauche sur cette photo a logé autrefois l'un des plus célèbres ...

4 mai 2024

Directement ou indirectement, la maladie mentale nous touche toutes et tous

Nous avons tous une santé mentale. Qu’on le veuille ou non, chacun d’entre nous aura à traverser des épreuves difficiles à un moment ou à un autre de sa vie. Ces évènements viennent fragiliser notre santé mentale et nous rendent plus vulnérables pendant une période qui peut varier d’une personne à l’autre. Par contre, ces épreuves ne déterminent pas ...

29 avril 2024

Sommes-nous trop exigeants?

Dans ma chronique de la semaine dernière intitulée «Il pleut des milliards de dollars», je critiquais nos dirigeants politiques qui présentent des budgets largement déficitaires contribuant ainsi à une croissance inquiétante des dettes publiques. Poursuivant ma réflexion, je constate que nos dirigeants politiques ne sont pas les seuls ...