Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

L'une des premières autos de Saint-Georges

durée 04h00
21 novembre 2021
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Il y a plus de 100 ans, sept hommes d’affaire de notre ville s’associèrent pour acheter conjointement une magnifique auto décapotable, qui aurait été l’une des premières à Saint-Georges. Ils ont jeté leur dévolu sur une Cadillac 1913 modèle 30, limousine dont le siège du milieu était amovible. Ils sont tous sur cette photo. On a la liste des noms des gens y figurant, mais personne ne réussissait à associer qui était qui. Bien sûr on pouvait identifier Béloni Poulin ou Adalbert Gilbert, mais pour le reste, on restait dans le mystère. C’est Bernard Poulin (le petit-fils de Béloni) qui a publié il y a quelque temps ce magnifique cliché. Les noms des sept propriétaires étaient listés à l’endos de la photo, sans toutefois relier chaque nom à l’un ou l’autre des passagers. On avait leur identité, mais on ignorait lequel est lequel. Comme il arrive parfois, c’est en fouillant au hasard dans les dossiers de la Société Historique Sartigan que je suis tombé sur un fonds (c’est ainsi qu’on appelle un dossier dans le jargon des sociétés historiques) dans lequel se trouvait cette photo rattachant les noms à chacun des personnages y apparaissant. Il y a six hommes dans l’auto, deux par siège sur trois rangées. En avant, celui qui fume la pipe et a la main sur le volant est le notaire Jean Lavoie. Toujours en avant, celui de droite serait le garagiste Adalbert Gilbert. Sur la 2e rangée, à gauche, celui portant le chapeau relevé est Béloni Poulin. Son voisin, sur le même siège, est Gédéon Gagné. À l’arrière, sur la dernière rangée, celui à droite, portant la grosse moustache, est Jos «le Boss» Gagnon qui possédait un important magasin général au centre-ville. Son voisin, à gauche, est Joseph (à Raphaël) Paquet. En ayant identifié six, il ne restait qu’un seul nom pour celui à l’extérieur de l’auto: c’est Charles «Charlot» Grondin. C’est celui qu’on voit debout à l’arrière, avec une grosse moustache noire, à côté du véhicule vis-à-vis de la troisième rangée de sièges. Il était un commerçant prospère et propriétaire d’un magnifique édifice commercial sur la 1re avenue au centre-ville (photo 2, son édifice est le premier à gauche). C’est lui qu’on aperçoit sur le pas de la porte de son immeuble. Cette photo, prise aux environs de 1910, a été immortalisée sous forme de carte postale. On y voit plusieurs superbes édifices commerciaux qui furent malheureusement rasés par le terrible incendie de 1915 qui détruisit 50 maisons. Évidemment, même si on sait que c’est Charles Grondin qui se tient debout devant son immeuble, on ne réussit pas à distinguer les traits de son visage. C’est pourquoi j’ajoute la carte mortuaire de M. Grondin, qui est décédé en 1931. Comme sur la 1re photo, il avait une grosse moustache noire et son faciès semble confirmer que c’est bien lui qui était le septième copropriétaire de l’auto. L’autre spectateur à côté de l’auto sur la 1re photo, en avant, est peut-être le fils d’Adalbert Gilbert, puisque la photo a été prise en face de sa belle résidence, sur la 1re avenue, équivalent aujourd’hui au côté nord de l’intersection de la rue Marie-Tomiche (114e rue) face à Place Centre-Ville. Cette maison fut démolie en novembre 2019. Ces messieurs ont dû avoir bien du plaisir à se balader en ville dans cette superbe bagnole.

Photo 1 courtoisie de Bernard Poulin. Photo 2 du fonds Claude Loubier. Texte et recherches de Pierre Morin.


 Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif,
financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


Centre culturel Marie-Fitzbach (4e étage)
250,18e Rue, CP 6
St-Georges (Qc) G5Y 4S9

418 227-6176
www.shsartigan.com  -  shsartigan@hotmail.com

facebook.com/shsartigan

 

 

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 17 novembre 2025

Deux raisons de se réjouir

De ce temps-ci, les occasions de se réjouir sont plutôt rares. Le Gouvernement québécois et les médecins jouent des gros bras et se chicanent comme des enfants du primaire dans une cour d’école, le coût de la vie est toujours en hausse, l’hiver se pointe le nez, en somme, ça prend un maudit bon moral pour poursuivre nos vies. Pourtant, au cours ...

Publié le 16 novembre 2025

Les cordonniers Fiset au siècle dernier

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN Ce n'est pas d'hier qu'on entend le nom de la cordonnerie Fiset, Vézina en parlait déjà dans son livre sur l'histoire de Saint-Georges publié en 1935. Même auparavant, dans une publicité parue en 1922, le premier Fiset qui s'est annoncé spécifiait que son atelier était ...

Publié le 10 novembre 2025

L'art de pelleter par en avant

Au moment d’écrire ces lignes (dimanche matin), nous n’avons pas encore eu l’occasion de sortir nos pelles. Mais, à Ottawa, mardi dernier, ce ne sont pas les pelles que l’on a sorties, mais plutôt une gratte d’une dimension jamais vue qui servira à pelleter par en avant des milliards de dollars de déficit. Un déficit jamais vu Je n’ai pas ...

app-store-badge google-play-badge