Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

La Rivière Chaudière : Pourquoi ce nom ?

durée 04h00
16 janvier 2022
1ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

On connait tous notre majestueuse rivière (photo 1), mais bien peu se demandent pourquoi elle s’appelle ainsi? Quand on cherche la réponse auprès de ceux qui ont écrit sur le sujet, on aboutit à un résultat vraiment déroutant, ils concluent presque tous de la même façon: Ce serait né du chemin du Sault, c’est-à-dire le chemin menant au sault (chute) de la Chaudière à Charny??? Pas vraiment plus avancé, ça n’explique pas le mot «Chaudière».
À force de chercher, j’ai finalement trouvé la réponse dans une ancienne publication de 1921.
À l’origine, notre rivière a porté plusieurs noms différents donnés par les tribus autochtones qui vivaient le long de son cours à la fin du XVII siècle: Kikonteku, Papawikotekw, Méchatigan, Asticou, Astican, Sartigan etc. Champlain l’appela d’abord «Rivière Bruyante» probablement à cause des chutes bruyantes à Charny. Mais le même Champlain marqua celle-ci comme étant la rivière des Etchemins sur ses cartes de 1612 et 1632, nom qui fut donné plus tard à une autre rivière qui coulait plus à l’est. C’est seulement dans la Relation des Jésuites de 1651 qu’on voit apparaitre enfin l’expression «Rivière du sault de la Chaudière». Plus de 100 ans plus tard, soit en 1760, l’arpenteur britannique John Montresor produit une des premières cartes officielles où on mentionne le nom de rivière Chaudière (photo 2). Ce nom ne s’est pas imposé instantanément, car en 1773, un autre arpenteur du nom de Plamondon a élaboré un plan très sommaire du site où s’est plus tard implanté la ville de Saint-Georges, plan sur lequel notre rivière est appelée «Rivière du Sault» (photo 3). Il a omis ou oublié  les mots «de la Chaudière». Finalement, l’appellation Chaudière a prévalu. Ce nom est venu des Français eux-mêmes, dû au fait qu’à son embouchure, il s’est formé dans le roc des excavations naturelles de forme circulaire, comme une chaudière, qu’on appelle aujourd’hui des «marmites», selon ce qu’on nous a enseigné à l’école. C’est la force du courant tourbillonnant qui fait tournoyer sur eux-mêmes des cailloux pendant des dizaines ou même des centaines d’années, lesquels finissent par creuser à la longue des trous ronds ressemblant à des chaudières ou marmites, comme on le voit à la 4e photo, prise par temps de sécheresse aux Chutes situées dans le secteur de l’embouchure du ruisseau Stafford. C’est dans les mêmes environs que fut captée la dernière (5e) photo vers 1903-04, à un endroit parsemé de rochers, site qu’on appelait autrefois le Grand-Sault, entre Saint-Georges et Saint-Martin.

Photo 1 de Jean-Noël Perron. Photo 2 de la BAnQ. Photo 3 courtoisie l’arpenteur Gérard Jacques. Photo 4 courtoisie de Yvon Thibodeau. Photo 5 du fonds Claude Loubier. Texte et recherches de Pierre Morin.


 Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif,
financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


Centre culturel Marie-Fitzbach (4e étage)
250,18e Rue, CP 6
St-Georges (Qc) G5Y 4S9

418 227-6176
www.shsartigan.com  -  [email protected]

facebook.com/shsartigan

 

 

commentairesCommentaires

1

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

  • C
    Claude
    temps Il y a 3 ans
    Très intéressant comme chronique.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 12 mai 2025

100 jours de chaos... et ce n'est pas fini

Le 29 avril dernier marquait le 100e jour de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. Depuis le 20 janvier, date de son intronisation à titre de Président des États-Unis, Trump a semé le chaos tant aux États-Unis que sur l’ensemble de la planète. Et, malheureusement, ce n’est pas fini. Sincèrement, je n’aurais jamais cru qu’un seul homme puisse ...

Publié le 11 mai 2025

Les quatre ponts du centre-ville à Saint-Georges

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN Il y a eu quatre ponts au centre-ville de Saint-Georges au cours de son histoire. Personne n'a vu de ses yeux les deux premiers, mais les plus de 55 ans ont connu les deux derniers.  Le premier était en bois et fut construit par son propriétaire David Roy ...

Publié le 5 mai 2025

La campagne électorale qui n'a pas eu lieu

En lisant le titre de cette chronique, certains vont se dire : «Ou bien Dutil est devenu inconscient ou bien il en a fumé du bon.» Je vous rassure, ni l’une ni l’autre de ces options n’est à retenir. Balayage conservateur en Beauce Avant même que l’élection soit déclenchée le 23 mars dernier, en Beauce, l’agrégateur de sondages Canada 338 ...

app-store-badge google-play-badge