Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Havre l'Éclaircie

Les enfants exposés à la violence conjugale

durée 06h00
28 août 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Havre l'Éclaircie

Noah, 10 ans, a toujours été un petit garçon réservé et doux. Depuis quelque temps, son enseignante a remarqué un changement dans son comportement. En classe, il est souvent dans la lune, ce qui explique que ses notes ont chuté. En plus d’être irritable, il est parfois méchant avec les autres élèves. Ses grands-parents, eux, ont remarqué qu’il est plus agité et impulsif qu’avant. Lorsqu’ils questionnent la maman de Noah, elle répond, mal à l’aise, qu’il est un bon garçon à la maison.

Il pourrait être facile de confondre les «symptômes» de Noah avec un trouble de comportement ou encore un TDAH. Dans un tel cas, il est important de se pencher sur la cause derrière ses réactions. En effet, Noah vit dans une dynamique familiale de violence conjugale et en subit de lourdes conséquences. 

LES CONSÉQUENCES

L’enfant qui vit dans un contexte familial où la violence conjugale est présente est directement affecté par celle-ci. Il n’est pas seulement un témoin externe, mais bel et bien une victime au même titre que sa mère. Il peut subir directement la violence ou être utilisé pour la faire vivre à la mère. Il est lui aussi confronté à la détresse, à la peur, à la honte et à l'impuissance.

Pour un développement normal, les enfants ont besoin de grandir dans un environnement sécuritaire. Être dans un contexte de violence crée chez l’enfant un stress constant. Il peut avoir peur de perdre un parent ou d’être lui-même blessé. Il peut aussi se sentir responsable de la violence ou croire qu’il doit protéger sa mère. Il arrive également que l’enfant se retrouve face à un conflit de loyauté et qu’il sente qu’il doit choisir entre ses deux parents. Une telle culpabilité entraine des conséquences sur sa vie autant au niveau scolaire qu’au niveau social. La violence peut aussi représenter un obstacle pour bâtir une saine image personnelle.

On ne peut pas s’attendre que l’enfant sache identifier la violence et ses conséquences alors que les victimes elles-mêmes rencontrent des difficultés. Cependant, il est capable de comprendre les rapports hiérarchiques entre ses parents. Dans un contexte de violence conjugale, l’enfant identifie son père comme le dominant et sa mère comme la dominée. Il peut réagir alors de différentes façons : vouloir protéger sa mère, imiter le père pour se protéger lui-même, refuser l’autorité de la mère, etc. Ce type de comportement est un mécanisme de protection utilisé par l’enfant pour survivre dans son environnement toxique. De par leurs réactions, les enfants exposés à la violence conjugale sont à risque de recevoir un diagnostic qui ne tient pas compte de l’exposition à la violence : hyperactif, TDAH, délinquant, etc. C’est pour cette raison qu’il est essentiel en premier lieu de savoir reconnaitre les différents comportements qui pourraient être une conséquence de la violence conjugale et en deuxième lieu, d’examiner l’environnement familial qui pourrait expliquer ces réactions. 

Pour la liste complète des conséquences sur les enfants, nous t’invitons à consulter notre site web : https://havre-eclaircie.ca/femmes/page/consequences-sur-enfants

Cet article te parle? Contacte-nous pour qu’on en discute


Visionner tous les textes de la chronique Havre l'Éclaircie


 418 227-1025  -  1 800 709-1025
https://havre-eclaircie.ca/
https://www.facebook.com/havreleclaircie/
https://www.instagram.com/havre_eclaircie/

 

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 22 décembre 2025

Des démissions fracassantes

Le 18 décembre 2025 fera désormais partie de l’histoire politique québécoise suite à deux démissions fracassantes à savoir, celle de Pablo Rodriguez comme chef du Parti Libéral du Québec (PLQ) et celle de Christian Dubé comme ministre de la Santé et député de la Coalition Avenir Québec (CAQ).  Deux démissions aussi importantes à survenir au cours ...

Publié le 21 décembre 2025

L'ancienne Régie des alcools sur la deuxième avenue

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN De 1921 à 1961, son nom était la «Commission de liqueurs du Québec». En 1961, c'est devenu la «Régie des alcools du Québec». À Saint-Georges, elle était située au 11580 de la 2e avenue, juste en face de la 116e rue (photo 1, du 11 juin 1963). Cette bâtisse appartenait à ...

Publié le 21 décembre 2025

Quand une discussion peut tout changer

Le temps des fêtes est souvent synonyme de rassemblements, de repas partagés et de retrouvailles avec des personnes qu’on ne voit pas souvent. Ces moments, empreints de chaleur et de traditions, peuvent aussi nous permettre de remarquer certaines choses chez l’une de nos proches : un changement d’attitude, un silence inhabituel, une tristesse ...

app-store-badge google-play-badge