Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Havre L'Éclaircie

Tension, explosion, rémission : le cycle de la violence

durée 07h00
25 mars 2023
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Havre l'Éclaircie

L’arrivée du printemps cette semaine m’a fait réfléchir au cycle des saisons. Celles-ci se succèdent et reviennent chaque année inévitablement. Le même principe s’applique pour le cycle de la violence. Ce dernier se caractérise par la répétition de 4 phases : la tension, l'explosion, la justification et la rémission. Les deux premières phases ont pour effet d’assurer à l’agresseur le contrôle de sa partenaire, tandis que les deux dernières visent à s’assurer qu’elle ne le quitte pas. 

Ces phases se succèdent, d'abord lentement et, au fil du temps, de plus en plus rapidement et avec plus d'intensité. Quand l’emprise est bien installée, la justification et la rémission peuvent disparaitre pour ne laisser place qu'à la tension et l'explosion. 

Prendre conscience du cycle de la violence est un premier pas pour y mettre fin. 

La tension
Cette phase se manifeste par de longs silences, des absences prolongées, des menaces du regard et un ton agressif. La victime a peur et vit de l'inquiétude. Elle sait que la situation risque de dégénérer. Elle met alors beaucoup d'énergie pour faire baisser la tension. Elle évite de contrarier son partenaire et cherche à lui faire plaisir. Elle se sent impuissante, puisque ses efforts pour apaiser son partenaire ne mènent à rien.

L’explosion
C’est le moment où l’agresseur fait subir à sa partenaire de la violence verbale, psychologique, physique, sexuelle ou économique. Son intention est de maintenir son pouvoir sur la femme. Celle-ci peut réagir et se défendre pour tenter de reprendre un certain contrôle sur la situation, mais ce sera en vain. Après la crise, la victime est déstabilisée, démunie et démolie. Il est possible qu'elle remette en question les comportements de son partenaire.

La justification
Pour éviter que la femme doute de la relation, l'agresseur doit brouiller sa perception et lui redonner espoir. Il peut alors reconnaître certains torts. Il le fait cependant en minimisant la gravité de ses comportements. Il a une excuse pour tout et rien n’est de sa faute. Devant ces justifications, la femme en arrive à se sentir responsable de la situation. Elle se dit que si elle modifie sa conduite, la violence arrêtera.

La rémission
À ce stade, le conjoint va tenter de reconquérir sa partenaire. Il demande pardon, parle de changer ou encore d’aller chercher de l’aide. La victime croit alors qu’elle est plus en contrôle et lui donne une autre chance. Avec le temps, l'homme acquiert de plus en plus d’emprise sur sa compagne. Parallèlement, la femme se sent de plus en plus incompétente et responsable de la violence au point où elle ne sait plus si elle retrouvera un jour son estime d'elle-même, son autonomie et sa dignité.

Certaines personnes croient à tort que la violence conjugale est d’une évidence indiscutable. Au contraire, le cycle de la violence s’installe insidieusement, ce qui fait que, bien souvent, la victime ne réalise pas qu’elle est prise au piège. C’est pour cette raison que l’entourage est essentiel. D’abord, pour reconnaitre les comportements violents, mais également pour offrir son soutien lorsque la victime en aura besoin. 


Si tu te poses des questions sur ta relation suite à la lecture de ce texte, n’hésite pas à nous contacter. Nous sommes là pour t’aider à y voir plus clair. 

☎ 418 227-1025  -  1 800 709-1025

https://havre-eclaircie.ca/

https://www.facebook.com/havreleclaircie/

https://www.instagram.com/havre_eclaircie/

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


durée Hier 12h00

Ça n’arrive pas qu’aux autres

Imaginez une femme.  Elle pourrait être votre voisine, votre collègue, un membre de votre famille ou même votre amie. Elle sourit, elle travaille, elle vit sa vie en apparence, normale, mais derrière ce masque, il y a une réalité où les stratagèmes blessants sont monnaie courante. Il faut donc oublier l’image de la femme brisée, cachant ses ...

durée Hier 8h00

Pente abrupte de l'ancien pont de fer dans l'est

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN Les plus de 50 ans se souviennent de la pente abrupte que devaient affronter les conducteurs qui voulaient utiliser le pont de fer à cette époque. Sur la première photo, que j'ai choisie pour donner une idée de la situation, on aperçoit un camion de livraison Molson qui ...

27 avril 2024

Il y a de la beauté en tous

Mariam Bosquart est intervenante pour les proches aidants à l’Association bénévole Beauce-Sartigan depuis 5 ans. Le parcours Mariam, c’est moi, et on m’a demandé de parler de moi, ce qui est très embêtant. Je suis née à Québec, d’un père belge et d’une mère native du Saguenay. Quelques années plus tard, mes  parents sont déménagés dans les ...