Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

La Société Historique Sartigan

Patin à roulettes à la tour Catellier autrefois

durée 08h00
26 mai 2024
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Pierre Morin

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Vous vous souvenez de ces séances de patins à roulettes qui avaient lieu à l'ancienne Tour Catellier de la rue Saint-Moïse (21e rue) à Saint-Georges Ouest dans les années '50? C'était dans l'immeuble qu'on voit à la 1re photo avant qu'il ne devienne un édifice à logements. Voyez plusieurs photos de patineurs en action et d'autres nous montrant les remises de trophées aux meilleurs patineurs de l'époque. C'est vers 1942 que M. Eugène Catellier a supervisé la construction de ce bâtiment mémorable avec l'aide du renommé menuisier Émery Langlois. 

À l'origine, ce site fut consacré à la présentation de combats de lutte pendant environ 10 ou 12 ans.  Les géorgiens ont donc pu voir directement dans leur ville les prouesses de tous les grands lutteurs de l'époque dont les célèbres frères Baillargeon, les frères Fortin (et leur cousin Laurent) de Saint-Georges et toutes les autres vedettes du temps. C'était les dimanches après-midi, toutes les rues environnantes servaient de stationnement et étaient encombrés de véhicules.

Lorsque la lutte devint moins populaire, on y présenta toutes sortes de spectacles et activités diverses, par exemple des démonstrations de force avec Victor Delamarre. Vers 1953, M. Catellier rénova sa salle et installa un plancher de bois franc pour populariser la pratique du patinage à roulettes. Voyez les photos des patineurs et patineuses tous élégamment vêtus, les hommes étant même fièrement en habit et cravate, tenue populaire à l'époque. Même le grand champion de patins à roulettes de Québec, un M. Patry, est venu y faire des démonstrations. On tenait aussi des compétitions locales, comme on le constate aux photos de remise des trophées (photos 4 et 5). Le bruit des roulettes des patins circulant sur le plancher était assourdissant.

Voyez un enterrement de vie de garçon, celui de Zénon Morin (1953?) aux photos 6 et 7. Finalement, la Tour Catellier fut transformée en édifices à appartements vers 1960, puis fut achetée par Armand «Mazor» Roy vers 1970.

Mais pourquoi ce nom bizarre de «TOUR» pour identifier un gros immeuble rectangulaire? Voici la réponse. Entre 1930 et 1960, on présentait à Québec des spectacles de lutte dans un ancien réservoir immense qui avait été transformé en un théâtre populaire. C'était une rotonde. Sa forme ronde a permis d’y aménager une scène centrale sur laquelle on présentait des combats de lutte et de boxe pour les 500 spectateurs qui peuvaient y prendre place (photo 8). Ce gros bâtiment fut connu sous l’appellation de «La Tour», dont le nom était affiché en grosses lettres sur sa façade (photo 9). C'est là que M. Catellier a attrapé la piqûre des spectacles de lutte qu'il allait voir à la Tour et qu'il a conçu l'idée de construire chez nous un temple pour la lutte. Pour lui, «lutte» rimait avec «la Tour», de là le nom qu'il a donné à son immeuble, qui existe encore de nos jours. 

Photo 1 de Google. Photos 2, 3, 4 et 5 courtoisie de Lucette Vachon. Photos 8 et 9 de Robert Sainte-Marie. Texte et recherches de Pierre Morin. 

Visionnez tous les textes de la Société historique


Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif, financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


Centre culturel Marie-Fitzbach (4e étage)
250,18e Rue, CP 6
St-Georges (Qc) G5Y 4S9

418 227-6176
www.shsartigan.com  -  shsartigan@hotmail.com

facebook.com/shsartigan

 

 

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 24 novembre 2025

À force de brasser de la merde tout le monde finit par puer

S’il y a une chose dont le Parti Libéral du Québec (PLQ) et son nouveau chef, Pablo Rodriguez, n‘avaient pas besoin de ce temps-ci, c’est bien d’une crise à l’interne. Et, comme si une crise ne suffisait pas, le PLQ se retrouve aux prises avec trois crises. Les libéraux feraient mieux d’attacher solidement leurs tuques, car la turbulence promet ...

Publié le 23 novembre 2025

Toi femme, moi homme : comment tout commence

La violence conjugale ne commence jamais brusquement, elle prend racine dans la façon dont notre société nous apprend à être des femmes et des hommes. Dès l’enfance, la socialisation nous transmet des messages sur ce qui est «normal» dans une relation : les filles doivent être patientes, compréhensives et responsables du bien-être du couple, alors ...

Publié le 23 novembre 2025

Le magasin de machines à coudre Signer à Saint-Georges

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN À Saint-Georges, le plus ancien magasin Singer dont nous avons des photos était situé sur la 2e avenue, voisin du restaurant Café Royal (photos 1 et 2, de 1953). Par la suite, il déménagea au 304 de la 1re avenue, pas très loin de la banque de Montréal. Il fut détruit ...

app-store-badge google-play-badge