Notre église fut construite en 1900-01 et sa bénédiction a eu lieu le 4 septembre 1902. Auparavant, il y avait une autre église, plus modeste, qui a existé de 1862 à 1900. Celle-ci fut démolie au début de 1900 pour construire la nouvelle à la place. Comme la paroisse n'était pas riche à l'époque, on sauva quand même tout ce qu'on pouvait. Il est probable qu'on a utilisé beaucoup de matériaux récupérés de la démolition pour les incorporer à la nouvelle église.
En fait, on a aussi sauvé toutes les décorations possibles pour les transférer dans le nouvel édifice. Voyez une rare photo de l'intérieur de l'église de 1862 (photo 1). Elle était belle et dotée de multiples ornements. Au moins cinq items ont été sauvegardés et sont aujourd'hui bien à la vue dans notre église actuelle, comme les photos 2 à 6 le démontrent.
D'abord, les deux grandes peintures situées de chaque côté du maitre-autel (photo 2) étaient dans l'ancienne église. C'est le Curé Ferdinand Catellier qui a commandé ces deux toiles (en même temps que trois autres de mêmes dimensions) du peintre italien Vincenzo Pasqualoni. Curieusement, on a inversé le placement de ces deux toiles. Dans l'église de 1862, celle de la Vierge Marie écrasant la tête d'un serpent était à droite et celle représentant les dernières heures de Saint Joseph à côté de Marie et de Jésus était à gauche. Ces deux toiles ont été interverties dans l'église actuelle.
Remarquez en plein centre de la première photo l'imposant lustre suspendu au plafond. Il était fait de crystal de Bohème. À l'époque de 1862, il était muni de chandelles. N'étant pas électrifié, ce trésor de l'ancienne église fut entreposé pendant plusieurs années. En 1956, on s'est entendu pour lui redonner sa place d'honneur après l'avoir fait électrifier et redorer. Depuis ce temps, il brille de tous ses éclats et resplendit de clarté dans l'église actuelle (photo 3). Le second, qui est situé plus à l'arrière de l'église, est une réplique du premier, mais il est simplement fait de pièces de verre, imitant le crystal de Bohème. On les voit tous les deux à la photo 4.
Un examen attentif de la première photo révèle une autre oeuvre d'art ornant l'ancienne église, qui a été transférée dans celle érigée en 1900-01. Regardez bien, à gauche de la photo, sur un socle surélevé, la statue de la Vierge Marie penchée sur son fils Jésus étendu, après qu'on l'eût descendu de sa croix. Cette oeuvre n'est pas récente, elle a peut-être 150 ans. Elle existe encore, et est même exposée à l'arrière de l'église, près d'une des grandes portes d'entrée, celle qui est la plus près du presbytère (photo 5).
Également, la chaise réservée à la hiérarchie supérieure du clergé lors des cérémonies religieuses importantes (photo 6). Il y e une de chaque côté, elles proviennent de l'église de 1862. Très jeune, j'ai été enfant de choeur, et j'étais parfois assis sur les bancs près de Monseigneur Hilaire Fortier (1865-1955) dans son trône impressionnant.
Et finalement, la lampe de sanctuaire, qui a éclairé autant dans l'église de 1862 que dans celle actuelle (photo 7). Notre église est superbe et elle renferme une grande quantité d'ornements et de décorations intéressantes à découvrir. Prenez le temps de la visiter, vous serez impressionnés.
Photo 1 du fonds Claude Loubier. Photos 2 à 5 du fonds Yvon Thibodeau. Photo 6 du fonds Jean-Frédéric Chrétien. Photo 7 courtoisie de Jimmy Quirion. Texte et recherches de Pierre Morin.
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