La Polyvalente Benoît-Vachon n’a pas lésiné les moyens pour y présenter la plus imposante pièce artistique de son existence en produisant la comédie musicale Annie. Ayant traversé les générations et conquis à jamais le monte entier, son public sera sûrement ému par ce classique de Broadway qui sera joué à 10 reprises entre le 28 avril et le 3 mai à la salle Méchatigan. « Ça sera la surprise du printemps », annonce le directeur artistique, Philippe Gobeil.

Cette production semi-professionnelle impliquera trente comédiens et danseurs de la Polyvalente, mais s’appuie sur une organisation dévouée au succès de la pièce. Elle repose en grande partie sur Philippe Gobeil, mais compte aussi sur la participation de Carine Poulin à la danse et au chant de même que sur celles de Sherley Simard à la scénographie. Ils ont uni leurs talents le temps d’organiser cette comédie musicale. Soulignons que Valérie Lessard et Cynthia Breton ont succédé à la nouvelle maman, Carine Poulin depuis son congé de maternité en janvier dernier.

Sur une trame théâtrale bien rodée, Annie nous promet des chorégraphies et des chants entraînants dans une salle parfaitement adaptée pour les circonstances. Tant les éclairages que le système de son pourraient faire pâlir d’envie bien des spectacles dits professionnels. Ce sont les mêmes équipements utilisés en show de Céline Dion. « Un petit bijou qui participe au rayonnement de la polyvalente », s’exclame Philippe. Par ailleurs, la pièce a reçu l’appui inconditionnel de la direction de Polyvalente et de la Commission scolaire Beauce-Etchemin. La pièce est une production de près de 30 000 $.

Les années 1930 en 2009
Rien n’a été laissé de côté pour cette comédie musicale qui nous ramènera pour l’occasion dans les années 1930, et ce, en pleine crise économique. Cela coïncide évidemment avec la période actuelle plus sombre. Philippe voulait produire une pièce ayant un message en trame de fond. C’est une histoire actuelle en pleine crise économique, même si la nôtre est moins grave, eux avaient toutes les raisons d’être désillusionnés.  Encore aujourd’hui, l’histoire d’Annie nous livre un message d’espoir, de courage et d’amour. Elle nous donne l’envie d’être meilleurs et de faire le bien autour de nous », raconte-t-il.

En effet, tous les détails de la pièce pour recréer parfaitement cette époque des années 1930, les costumes, la musique, les décors et même les accessoires de scène. En effet, l’on retrouvera même un faux permis similaire aux années 1930.  Il est vrai de dire que Philippe est enseignant en univers social et histoire. « En fait, l’histoire est sa femme, mais sa maîtresse est le théâtre. J’ai passé beaucoup de temps avec ma maîtresse cette année »

Un travail de moine
Les élèves participants se sont investis corps et âme dans le projet qui a pris naissance en septembre. Philippe s’étonne du professionnalisme et de l’engagement de sa troupe au succès de cette pièce. Il remercie aussi la collaboration des parents qui ont permis à ces jeunes de Sainte-Marie et de la région de participer pleinement au projet.

Certains ont eu des pratiques à raison de deux à huit heures par semaine, ce qui a été le cas de la comédienne jouant le rôle d’Annie, Rosalie Simard. Au cours des dernières semaines, elle a pris congé de son travail pour se préparer à la pièce. En plus d’apprendre leur jeu, les comédiens ont appris à danser, chanter juste et faire tout en même temps sur la scène. Ce n’est pas tout, les comédiens ont aussi appris, à faire attention à leurs costumes aux allures des années 1930. Comment plier tel ou tel vêtement ou comment ranger des plumes de faisans… « Un joueur de football, est même devenu un excellent danseur », lance Philippe.

Ce spectacle en répétition depuis l’automne a été réglé en un quart de tour avec la précision d’un horloger selon Philippe. Pendant le spectacle, les 19 comédiens s’impliquent pour la régie et les changements de décor pour garder le rythme et la magie de la scène. Ce spectacle en surprendra plusieurs.

Du glamour SVP!
En plus des nombreuses représentations scolaires, les billets de la production sont aussi en vente pour les deux représentations offertes au grand public. La première représentation du samedi se veut d’amener Broadway en Beauce dès 20 h. En effet, samedi soir le « Glamour » sera en vedette. Tapis rouges, journalistes, tenues de ville demandées, les gens pourront rencontrer les comédiens et même procéder à la signature d’autographes! Une occasion en or de mettre ses plus beaux habits du dimanche et de faire une sortie en famille. Des 541 billets disponibles, 100 n’ont toujours pas trouvé preneurs. Ce n’est qu’une question de temps seulement selon Philippe.

Soulignons que de bons billets sont toujours disponibles pour la représentation du dimanche 3 mai prévu pour 14 h.