Sauver la boutique du charron : Le maire de Frampton fait appel à la solidarité beauceronne

Le maire Jacques Soucy devant la boutique.

15h47

1 décembre 2010

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La communauté de Frampton tente par tous les moyens de sauver leur boutique du charron qui figure parmi les cinq finalistes du concours lancé par le Canal Historia : Sauvez un bâtiment de chez vous. Prenant fin le 10 décembre, le maire de la localité, Jacques Soucy, lance un appel de solidarité à la grande Beauce et même à la Chaudière-Appalaches de voter en bloc pour sauver la boutique du charron située au cœur du village.

Une bourse de 20 000 $ est en jeu et sera investie pour maintenir en vie le bâtiment patrimonial qui obtiendra le plus grand nombre de votes. D’ici le 10 décembre, chacun est appelé à voter tous les jours et le plus souvent qu’il peut pour la boutique du charron de Frampton. Vous pouvez le faire au http://www.historiatv.com/concours/sauvez_un_batiment_de_chez_vous/ .

Herman Paradis a acheté l’ancienne boutique l’été dernier et il a l’intention de remettre en marche le vieil engin avec la collaboration de son fils Mathieu et de Jean-Baptiste Perreault de Frampton. Bientôt, il rallumera la forge et réanimera cet atelier où trois générations d’artisans ont réalisé des chefs-d'œuvre.

Une importance pour la communauté
Jacques Soucy, maire de la municipalité appuie le propriétaire de la boutique, Hermann Paradis, dans sa démarche. Selon lui, ce bâtiment unique dont la sauvegarde aura des effets bénéfiques sur la qualité de vie de la communauté, sur la protection du patrimoine laissé par trois générations d’artisans, et sur le développement de l’industrie touristique de la région.

Selon lui, cela permettra de revitaliser un lieu patrimonial situé au centre du village ; de garder vivant et dans un même lieu un savoir, une collection de patrons et d’outils portant sur la manière ancestrale de fabriquer des voitures d’été et d’hiver tirées par les chevaux ; de remettre en marche des équipements de forge et de menuiserie complets ; et de redémarrer un atelier dont les équipements sont actionnés par la force motrice d’un engin devenu rare puis surtout d’en faire un lieu d’interprétation et de découverte pour les jeunes à propos de la richesse des traditions passées. Finalement, cela permettrait de renforcer l’offre touristique en milieu rural et de consolider un circuit patrimonial en développement dans la municipalité.

Rappelons que pendant près d’un siècle, cette boutique a été l’endroit où on construisait des voitures d’été et d’hiver tirées par les chevaux. Des meubles, des fenêtres et d’autres objets d’utilité faits en fer et en bois ont aussi été construits à cet endroit. Fermée depuis de nombreuses années, elle suscite toujours beaucoup d’intérêt dans la collectivité grâce à sa journée porte ouverte du 23 octobre dernier. La boutique du charron capte l’intérêt des spécialistes du patrimoine puisqu’elle a fait l’objet d’un film de l’ONF tourné en 1979-1980 et intitulé « La voiture des dimanches ».