Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

» Le parler populaire de la Beauce » réédité

Les mots sont des vecteurs identitaires, rappelle Maurice Lorent

durée 18h30
29 juillet 2021
3ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Sylvio Morin
email
Par Sylvio Morin, Chef des nouvelles

Maurice Lorent a encore toute sa verve. Mon ancien professeur de français et de littérature au Petit séminaire de Saint-Georges n'a rien perdu de sa vivacité d'esprit et, du haut de ses 77 ans bien sonnés — il m'a fait jurer de ne pas révéler son âge mais, que voulez-vous, je suis un maudit journaliste! — on sent bien toute l'énergie tranquille qu'il emmagasine, comme le passionné cycliste qu'il est, pour bien tenir la route du parcours de la vie.

Hier soir, à l'invitation de la Société du patrimoine des Beaucerons, il était au Musée Marius-Barbeau à Saint-Joseph pour le lancement public de la réédition de son livre Le parler populaire de la Beauce, un ouvrage de référence linguistique qui a fait date depuis sa première parution en 1977.

Mais pourquoi rééditer un tel document, près de 45 ans après sa sortie?

Maurice Lorent, un Français arrivé en Beauce en 1968 (dans les faits, il a vécu plus longtemps aux pays des Jarrets Noirs que dans l'Hexagone), a expliqué à la trentaine de personnes venues l'entendre mercredi soir, qu'en préparation d'une importante conférence qu'il devait livrer au printemps 2020,  il avait demandé à son éditeur, Leméac, d'obtenir cinq copies de son ouvrage, pour se faire répondre que les stocks du livre étaient maintenant épuisés.

Il a alors suggéré que l'ouvrage soit réédité, mais en bon pédagogue de carrière, il savait très bien qu'il faudrait que l'écrit soit mis à jour. Et à sa grande surprise, l'éditeur a acquiescé à sa requête.

Puisqu'il avait disposé de son manuscrit original depuis belle lurette, le professeur a entrepris l'actualisation à partir d'une version numérisée par l'éditeur. Et, avant même que le confinement devienne obligatoire en raison de la pandémie de COVID-19,  il était déjà enfermé dans sa bulle de rédaction plusieurs mois avant la crise du coronavirus.

Il en résulte une version 2021 revisitée et enrichie des recherches de l’auteur, avec toujours une mine d’informations sur le vocabulaire et les tendances qui rendent notre parler local si particulier.

« Le premier livre, c'était une oeuvre de jeunesse. Celui-ci est une oeuvre de maturité «, a fait remarquer M. Lorent à son auditoire.

Même la première de couverture a été changée, passant d'une peinture de Cécile Gamache à une photo du centre-ville de Saint-Georges avec une vue aérienne des passerelles qui traversent la rivière Chaudère pour mener vers l'ïle Pozer. Le maire Claude Morin était d'ailleurs présent au lancement, lui aussi un ancien élève du prof Lorent!

L'avant-propos porte aussi la signature du président de la Société du patrimoine des Beaucerons, Paul-André Bernard.

« Les mots sont des vecteurs identitaires et ceux que l'on retrouve dans le livre s'inscrivent dans l'histoire de la Beauce. La langue, c'est notre premier patrimoine », a souligné M. Lorent.

Il n'est pas peu fier aussi d'avoir été le premier à inscrire officiellement le mot pépine dans un ouvrage linguisitique, lequel apparaît maintenant dans les moteur de recherche internet, comme Google par exemple.

La nouvelle édition de l'ouvrage Le parler populaire de la Beauce sera disponible chez les libraires à compter du 11 août prochain alors que le Musée Marius-Barbeau en vendra également.

PHOTO — De gauche à droite, Claude Morin, maire de Saint-Georges, Jean-Philippe Bolduc, directeur du Musée Marius-Barbeau, Andréanne Couture, directrice-archiviste de la Société du patrimoine des Beaucerons, Maurice Lorent, auteur du et Paul-André Bernard, président  de la Société du patrimoine des Beaucerons

À lire également
La fondamentale langue française

commentairesCommentaires

3

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

  • J
    JeanGuay
    temps Il y a 2 ans
    Bravo Maurice tu continues à faire évoluer la langue c’est tout en ton honneur. JeanGuay
  • LM
    Luce Maheux
    temps Il y a 2 ans
    Je vous ai entendu à Radio Canada. Je vais certainement acheter votre nouvelle édition. Bravo vous êtes un merveilleux modèle pour bien vieillir.
    Merci de votre générosité.
  • MAD
    Marc-Ange Doyon
    temps Il y a 2 ans
    Une langue qui n'évolue pas, meurt. Bravo à notre professeur.
AFFICHER PLUS AFFICHER MOINS

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Deux auteures à rencontrer à la Librairie Sélect

Dans le cadre des célébrations entourant son 50e anniversaire d'existence, la Librairie Sélect de Saint-Georges, organise une rencontre avec deux auteures de la région, le samedi 11 mai. En premier lieu, la Beaucevilloise Anne Julien, qui avait écrit il y a quelques années le roman Et si la vie c'était maintenant, récidive avec un nouvel ouvrage ...

Une centaine de bénévoles recherchés

À un mois du Rendez-vous panquébécois (RVPQ) de Secondaire en spectacle — qui aura lieu à Thetford Mines du 30 mai au 2 juin, le comité organisateur est toujours à la recherche d’une centaine de bénévoles pour soutenir l’événement. Plus de 120 personnes ont déjà signifié leur intérêt à contribuer au plus grand rassemblement culturel pour les ...

Quoi faire en Beauce en fin de semaine?

Voici quelques suggestions d'activités communautaires, culturelles, récréatives et sportives qui se tiendront en Beauce au cours de cette fin de semaine. Samedi 4 mai Exposition Poissons d'avril Peintures de l'artiste Louise Champagne. Où: Bibliothèque Madeleine-Doyon — Beauceville Quand: jusqu'à la fin du mois de mai. 29e Déjeuner des ...