Historien et écrivain originaire de Saint-Benoît-Labre, Pierre Poulin trouve génial de pouvoir écrire sur la vie de l’important personnage politique de la région, Robert Cliche. Ce serait un ouvrage qui pourrait durer plusieurs années, mais l’auteur souhaite éditer la biographie en 2008 afin de coïncider avec le 30e anniversaire du décès de ce Joselois. De plus, en 2009 ce sera le 30e anniversaire du Fonds Robert-Cliche et du prix du même nom.

« Il y a une période propice pour commémorer et à se rappeler qui était Robert Cliche. En même temps, on va revisiter l’histoire du Québec », annonce M. Poulin. La Fondation Robert-Cliche lui a donné le mandat d’écrire une biographie. Hier, celle-ci a reçu 5000 $ du Fonds culturel pour réaliser l’œuvre.

Robert Cliche a contribué à sa façon à l’avancement de sa région. Il s’est investi dans un grand nombre d'associations culturelles et sociales. Il a mené avec passion son énorme charge de droit. « Les gens d’un certain âge s’en souviennent, mais les jeunes n’ont aucune idée qui était Robert Cliche. C’était un homme extrêmement important pour la Beauce, le Québec et même le Canada. Il a eu un cheminement particulier qu’il vaut la peine de mettre en valeur », pense M. Poulin.

« Revisiter la biographie de Robert-Cliche est de revisiter l’histoire du Québec de ce qui l’a vécu. Cet homme a toujours été très profondément attaché à la Beauce comme en témoigne sa publication : Les Beaucerons ces insoumis (1974) écrit avec son épouse, Madeleine Ferron », ajoute l’auteur.

Description du personnage
Né le 12 avril 1921 à Saint-Joseph, puis décédé le 15 septembre 1978, Robert Cliche fait son cours classique (rhétorique) au Petit Séminaire de Québec et étudie la philosophie au Collège de Lévis (B.A.). Il entre au Régiment royal des Fusiliers marins en 1944 comme marin et en sort officier en 1946. Il exerce d'abord en pratique générale puis enseigne à l'Université Laval (1962-1965). Il est élu président adjoint du Nouveau Parti démocratique en 1963 et, l'année suivante, devient chef de l'aile provinciale. Défait en 1965 et en 1968, il retourne à la pratique privée.

Il est ensuite nommé assistant du juge en chef à la cour provinciale (1972). En 1974, il préside une commission provinciale d'enquête qui étudie les libertés des syndicats. « Un livre aurait pu être écrit seulement sur l’impact de la Commission Cliche sur le saccage de la Baie-James », remarque l’auteur.

Il est décoré à titre posthume de l'Ordre de la Pléiade (1978), une distinction internationale de la francophonie. La Fondation Robert-Cliche se consacre à la conservation du patrimoine beauceron.

Processus d’écriture
L’an dernier, l’auteur du recueil de l’histoire de Beauce-Etchemin-Amiante a travaillé sur un projet au Musée Marius-Barbeau. « À cette occasion, j’avais eu la chance de faire une courte biographie de trois à quatre pages sur Robert Cliche. Ça m’a donné l’idée d’approfondir ce personnage-là », partage l’historien.

« J’ai fait le tour du personnage. Je connais les principales étapes, il me reste à approfondir les étapes. Je vais me baser sur les journaux de l’époque et la correspondance avec les gens qui existent. L’autre volet sera des enquêtes orales pour ceux qui l’ont connu », explique M. Poulin
Son livre de 300 pages environ comprendra des passages sur la politique et ses aspirations pour la conservation du patrimoine oral et bâti.