Réserve naturelle de la Cumberland
Des étudiants du Cégep Beauce-Appalaches vivent un laboratoire en plein air
Le 22 septembre, la Réserve naturelle de la Cumberland à Saint-Simon-les-Mines recevait sur ses terres 80 élèves du programme en sciences de la nature du Cégep Beauce-Appalaches afin de leur permettre de sortir des livres et de vivre un cours en plein air.
Le responsable de l’activité est Bruno Gilbert, enseignant en biologie. Il était également accompagné de ses collègues Stéphanie Bérubé, Vincent Guillemette et Frédéric Fortier. De plus, la technicienne en laboratoire Nathalie Brochu était présente afin de récupérer les échantillons des étudiants.
Les étudiants avaient pour mission de prendre des données sur un animal, un végétal et un minéral se trouvant dans le secteur du marais Poulin . Ils devaient par la suite les identifier et décrire le rôle qu’ils jouent dans l’écosystème. Finalement, à l’école ils ont eu la chance d’examiner au microscope leurs échantillons.
Le président de l’Association pour la protection des milieux humides de la Cumberland, Jean Poulin explique que l’établissement d’enseignement a choisi la réserve, car elle demeure « le dernier grand complexe de milieux humides qui comporte des grandes sections non altérées par l’activité humaine ».
Le laboratoire dirigé par le cégep était à sa quatrième année. M. Poulin considère que tous les ans l’activité est de mieux en mieux et que ça confirme sa pertinence.
Un lieu unique
Le président rappelle que bien que la réserve appartienne à l’Association pour la protection des milieux humides de la Cumberland, cela demeure des terres privées. Toutefois, il explique « qu’il a deux endroits où l’on peut faire des activités avec le public. Il y a un sentier qui est accessible onze mois par année par le rang Chaussegros. C’est un sentier de l’interprétation de la faune. L’autre secteur, celui du marais, les gens du ministère de l’Environnement ne veulent pas d’accès libre à cause de son caractère d’unicité. Ce que l’on a réussi à négocier c’est que l’on ferait des activités éducatives encadrées et de recherches ».
D’ailleurs, dans les marais, il y a deux activités organisées par le groupe des ornithologues de Beauce-Etchemins, soit le recensement de Noël et les 24 h de mai. Il s’agit du recensement d’oiseaux, surtout migrateurs. Tandis que l’Association offre au mois de juin une activité d’inventaire d’oiseaux nicheurs.
Il est également possible pour les personnes désireuses de faire une visite de la réserve de les contacter par leur page Facebook afin de les accompagner, car il n’est pas possible de s’y promener seul.
Il n’est pas possible d’accueillir des milliers de personnes par années, car cela risquerait de causer des problèmes à ce qui a trait à la conservation.
En effet, M.Poulin nous dit qu’ils ont mis beaucoup d’efforts pour trouver une manière d’intégrer et d’intéresser les gens aux enjeux de la réserve tout en respectant les critères de conservation. L’on parle d’un travail de dur labeur qui a débuté il y a 30 ans et qui en a pris 15 avant de voir leur projet se concrétiser et ils désirent qu’il prospère pendant de longues années.
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