Rencontre avec Sylvie Fradette
Jour de la Terre: sauver la biodiversité un geste à la fois
Aujourd’hui c'est le Jour de la Terre. Pour l’occasion, EnBeauce.com a rencontré Sylvie Fradette, une mère de 60 ans qui est profondément préoccupée par le monde que nous laisserons à nos enfants.
« C’est tout le vivant qui est en cause. La biodiversité va tous nous affecter, c’est elle qui fait la force de la nature », a confié en entrevue celle qui est installée à Beauceville depuis un an.
Mère d’une fille de 28 ans et d’un garçon de 30 ans qui ne veulent pas d’enfants, elle comprend leur vision, mais s’attriste de ne jamais devenir grand-mère. Cependant, cela ne l’arrête pas dans son combat pour les générations futures.
Changer les mentalités
Depuis son arrivée en région, elle remarque qu’il est difficile de vivre sans voiture, les transports manquent, selon elle. En ce sens, Sylvie viserait des projets de transports collectifs, notamment pour des usines. Par exemple, une entreprise de Saint-Joseph qui emploie de nombreux résidents de Saint-Georges, pourrait prévoir un transport en commun pour ses travailleurs. Elle souhaiterait aussi que les entreprises se mobilisent et fassent plus attention à leurs déchets et à la gestion de ceux-ci.
« Je n’ai pas senti une grosse conscience auprès des gens ici », a-t-elle confié. Il faut donc conscientiser les gens et s’unir tous ensemble. C’est pour cela que le Jour de la Terre est une journée importante d’après elle. « C’est important qu’on en parle, sans être nécessairement dramatique, mais en même temps c’est dramatique donc c’est difficile de ne pas le dire. C’est toute une conscience qu’il faut amener un peu partout, dans tous les milieux. »
D’après elle, le but n’est pas de culpabiliser les gens, mais plutôt de faire changer les lois, de passer le message à ceux qui ont du pouvoir comme le gouvernement et les entreprises. « C’est à toutes les échelles, faut que chacune des échelles puissent faire un mouvement, une action. »
Impliquée dans Mères au front à Montréal pendant une année, elle souhaiterais partir un groupe ici, en Beauce. Cependant, elle attend d’être certaine de rester dans la région pour se lancer. « Je vais regarder ça si je reste. C’est un mouvement qui est vraiment attachant. (...) Le gros c’est qu’on est inquiet pour le futur des enfants. »
Un pas à la fois
Sylvie a des comportements écoresponsables bien ancrés dans son quotidien. Elle fait de la récupération depuis son secondaire 4 par exemple, elle n’utilise plus de produits chimiques pour sa lessive, puis elle a repris l’exemple de sa mère qui ramassait ses restes de nourriture et récupérait ses pelures de toutes sortes de légumes pour faire son bouillon. « Il y a pleins de choses que l’on peut faire. C’est de réapprendre à utiliser notre nourriture pour ne pas la gaspiller et s’assurer qu’on ne soit pas toujours obligé d’utiliser des contenants de plats préparés par exemple. »
« C’est tout des petits gestes comme ça qui sont importants. C’est sûr que c’est une goutte d’eau dans l’océan, mais ces petits gestes que tu prends le temps de faire font en sorte que tes valeurs changent aussi. »
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