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Avec une sève recréée en laboratoire

Ken Drouin et Karl Couture lancent Sirup, un sirop de table 100 % Beauceron

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15 avril 2024
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Germain Chartier
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Par Germain Chartier, Journaliste

Originaire de la Beauce, Ken Drouin et Karl Couture ont récemment lancé, avec le groupe DJF, un nouveau sirop de table, reprenant les codes du traditionnel sirop d'érable.

Avec Sirup, les deux entrepreneurs souhaitent concurrencer les sirops de table en proposant un produit abordable et de qualité. Rencontre.

« On est tous les deux passionnés d'acériculture, c'est un domaine qu'on aime vraiment. Avant de se connaître, on avait visité des érablières pour des acquisitions. Après ça, on a continué à faire des visites ensemble mais finalement, on a eu l'idée de faire du sirop sans érablière », a lancé Karl Couture, lors d'une entrevue avec EnBeauce.com.

Pour créer un sirop sans eau d'érable, il fallait réfléchir à recréer une sève en laboratoire. L'eau d'érable étant avant tout composée de molécules, ce sont ces dernières qui ont orienté la recherche.

« Le côté novateur du produit est le fait d'avoir réussi à recréer les molécules que l'on peut retrouver dans l'eau d'érable. On n'a pas créé de sirop, on a vraiment créé une sève qui devient un sirop. On aimerait d'ailleurs en profiter pour remercier toutes les personnes qui nous ont aidé à rendre ce projet possible », a détaillé Ken Drouin.

Comme un clin d'œil à la méthode traditionnelle de création du sirop d'érable, Ken et Karl ont décidé de conserver le processus utilisé dans les érablières avec l'évaporation de cette nouvelle « eau d'érable », recréant ainsi un produit très proche de l'or blond du Québec.

« Au niveau de la qualité, on est vraiment très proche du sirop d'érable. Plusieurs personnes ne voient pas la différence lors des tests à l'aveugle. Très souvent, si on demande aux gens quel est le vrai sirop, ils vont choisir Sirup en disant que c'est le vrai. Même au niveau de la texture, c'est équivalent », a complété Karl Couture. « Le but était de pouvoir se placer dans le marché du sirop de table et du sirop d'érable. »

Un produit abordable qui se transforme facilement

Si les deux créateurs l'ignoraient avant sa fabrication, le côté abordable du produit s'est révélé être un point important à prendre en compte par la suite.

« C'est suite aux essais en laboratoire, avec les premiers coûts de fabrication, que l'on a pu voir que le produit pouvait être moins cher qu'un sirop d'érable traditionnel. On est donc entre 40 à 50 % en dessous du prix d'une canne que l'on peut trouver dans les épiceries », a ajouté Ken Drouin.

De plus, ce nouveau sirop reprend les codes du sirop d'érable en se transformant très facilement. On peut donc en faire du sucre, du beurre ou même de la tire.

« La transformation est véritablement un point fort de notre produit car ce sont des choses impossibles à réaliser avec les autres sirops de table sur le marché. »

Par la suite, les deux fondateurs espèrent pouvoir être présents sur l'intégralité du marché canadien, mais également aux États-Unis.

« Les États-Unis, étant les plus gros consommateurs de sucre au monde, c'est évident qu'il y a une demande et que c'est un marché qui nous intéresse. On est actuellement présents dans toutes les épiceries (IGA, Metro ou Maxi) et on va aussi l'être en Ontario », a conclu Karl Couture. 

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