Palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce
Agression sexuelle: six ans de prison ferme pour Martin Duchesne
Martin Duchesne a reçu une peine de six ans d'emprisonnement ferme pour avoir agressé sexuellement Yvette Gérard entre le 1er janvier 2019 et le 11 mai 2020.
Cette peine, assortie d’une inscription au registre des délinquants sexuels et d’une interdiction de communication avec la victime et sa tutrice, lui a été imposée ce mardi 30 avril par la juge Réna Émond, au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce.
Incarcéré depuis le 9 avril 2023, il devra passer encore quatre ans et demi derrière les barreaux étant donné que le temps passé en prison provisoirement compte en crédit majoré.
Pour l’énoncé de la peine, la juge a commencé par rappeler les faits, puis a soulevé quelques points importants. Selon elle, l’implication de l’accusé dans un processus de réhabilitation reste mitigée et il agirait selon ce que l’on attend de lui pour s’éviter des problèmes. Il manque de sincérité, de fiabilité et de transparence. Qui plus est, ce n’est pas sa première condamnation pour des crimes à caractères sexuels.
Rappelons que Martin Duchesne a agressé sexuellement Yvette Girard à plusieurs reprises durant plus d’une année. Vivant avec une déficience intellectuelle, cette femme de 72 ans a l’âge mental d’un enfant d’environ sept ans.
Plaidoirie de la défense
Me Bégin, l’avocat de l’accusé, a présenté ce matin sa plaidoirie. Elle a notamment soulevé l’enfance difficile de monsieur Duchesne qui a été trimballé dans plusieurs familles d'accueil. Elle a également admis qu’il fait preuve de peu d'introspection, mais que c’est en raison de sa faible capacité à le faire et que cela ne doit pas compter comme un facteur aggravant.
Elle a reconnu la gravité des infractions commises et l’importance d’imposer une sanction de prison ferme. Cependant, elle a proposé une peine de trois ans et demi d’emprisonnement en tenant compte de la volonté de l’accusé à entreprendre des démarches de réhabilitation.
Plaidoirie de la poursuite
Le 25 mars dernier, des preuves ont été présentées à la cour, soit deux vidéos provenant des caméras de surveillance de la résidence où vivaient la victime et son agresseur. Yvette Girard a ensuite été interrogée par la procureure Me Harbour par télétémoignage, avant que sa tutrice légale ne prenne la parole à son tour pour aborder les différentes conséquences qu'ont eu les agressions sur la victime.
À la suite de ces prises de paroles, Me Harbour a fait part de ses observations à la juge concernant le rapport présentenciel et l’évaluation psychosexuelle de l’accusé. Elle a terminé en suggérant à la cour une peine de sept ans d’emprisonnement, comprenant quelques mois pour le bris de probation dont M. Duchesne est également accusé, ainsi que l’inscription de son identité au registre des délinquants sexuels à perpétuité. Cela en se basant sur plusieurs facteurs atténuants et aggravants.
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