Adrien Pouliot : «le privé comme solution»
Alors qu’il songe à solliciter le vote des Beaucerons lors de la prochaine élection provinciale, le nouveau chef du Parti conservateur du Québec Adrien Pouliot a un projet très clair pour le Québec, et celui-ci passe par une plus grande participation du privé dans tous les secteurs.
Le Parti conservateur du Québec existe depuis plusieurs années mais il était en dormance avant que Luc Harvey décide de lui redonner vie aux dernières élections du 4 septembre. Après la démission de son chef, Adrien Pouliot a repris les rênes du parti, appuyé notamment par d’anciens adéquistes qui ne souhaitaient pas intégrer les rangs de la Coalition avenir Québec.
S’il est élu, Adrien Pouliot travaillerait à intégrer des mécanismes du privé dans des secteurs détenus par le public. Selon lui, cette méthode permet d’ouvrir le marché et d’offrir des meilleurs services à la population. Le système de partenariat privé-public (PPP) lui semble la meilleure façon d’y arriver : «Les PPP ne peuvent pas s’appliquer partout mais au Québec, on gagnerait à les utiliser plus souvent. J’aimerais qu’il existe une plus grande compétition entre le privé et le public. La raison est simple : un monopole, qu’il soit détenu par l’un ou l’autre, est une mauvaise chose pour le client.»
C’est une façon novatrice, plaide-t-il, d’encourager les fournisseurs à être plus responsable : «On ne veut pas enlever des contrats au public. On veut seulement permettre à tout le monde de soumissionner. C’est une méthode qui a fait ses preuves, qui permet de responsabiliser les individus, et une meilleure reddition de compte.» L’homme de Québec utilise l’exemple du système de santé pour expliquer son idée : «Le budget d’un hôpital est fixé selon une enveloppe fixe. Chaque patient que traite un hôpital lui gruge de l’argent. Ça démotive un directeur à améliorer sa productivité, en réduisant ses temps d’attente. Il faut changer cette façon de procéder pour que le directeur de l’hôpital voie chaque patient comme une source de revenus possible. Ça va l’encourager à augmenter sa productivité, et tout le monde sera gagnant.»
Ressources naturelles : recentrer vers l’hydroélectricité
Le chef du Parti conservateur du Québec a une opinion assez tranchée sur l’éolienne, «une véritable perte d’argent», selon ses dires: «Ça coûte extrêmement cher à bâtir. Hydro-Québec paye 15 sous le kilowatt de l’énergie éolienne, et pendant ce temps, comme on a un surplus, on vend notre eau à 5 sous.»
La construction du parc éolien de Saint-Robert-Bellarmin, qui a permis la création d’environ 300 emplois, aurait donc dû être évitée à son avis : «Les retombées économiques sont faibles quand on considère la perte d'environ 700 millions par année. L’énergie alternative a sa place, mais seulement à certains endroits, et sous une certaine envergure.»
Tansport par voie ferrée
Dans son programme, le Parti conservateur du Québec promet une dérèglementation de certains secteurs économiques, incluant celui du transport. Selon M. Pouliot, une réglementation plus forte du transport ferroviaire n’aurait pas nécessairement permis d’éviter la catastrophe de Lac-Mégantic : «Dans ce genre de tragédie, il n’y a jamais qu’une seule cause. C’est une série d’incidents malencontreux qui cause ce type d’évènement malheureux. Mais présentement, impossible d’affirmer avec certitude qu’une plus grande règlementation aurait permis d’éviter cet accident.»
10 commentaires
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YES ! Privatisons les profits, et nationalisons les catastrophes causés par le privé. Moins d'impôt, moins de taxe, et plus de subventions pour les corporate bums.
Libââârrrté !
et d'aider la Municipalité de Lac Mégantic suite au désastre de
juillet????
Le bon sens c'est un équilibre entre du Privé et du Public.
Il ne faut pas se faire accroire que si tout était Public ça serait mieux, même chose pour le privé. Un juste équilibre...