Saint-Georges a décrété des emprunts de plus de 25 millions $ en infrastructures
Lundi soir dernier, les élus de Saint-Georges ont décrété des emprunts totalisant 25 millions $ de dépenses en immobilisation dont 20,7 M$ pour la réalisation d’une salle de spectacles au centre-ville et de l’unité muséologique dans le secteur ouest. Jean Perron et Marie-Ève Dutil ont manifesté leurs dissidences à ces projets de règlements d’emprunt jugés trop onéreux. Trois autres conseillers, en faveur de ces projets, ont insisté que la Ville assure un contrôle très serré des dépenses en respect des contribuables.
Jean Perron et Marie-Ève Dutil sont pour le projet au centre-ville, mais se sont opposés à deux règlements d’emprunt répartis sur 20 ans soit 15 887 406 $ pour le complexe culturel et 4 860 900 $ pour l’unité muséale. En séance, ils ont manifesté leurs grandes inquiétudes face aux coûts de réalisation de ces projets.
Jean Perron avait un profond malaise sur la part que la Ville devrait assumer dans ce projet puisque la municipalité doit jongler avec plusieurs incertitudes. Le député-ministre, Robert Dutil, a informé le conseil que le gouvernement du Québec n’injectera pas plus que l’indexation de la subvention de 6 M$ soit une hausse de 400 000 $. La Ville n’a toujours pas reçu la position du fédéral à cette question. C’est donc dire que le niveau de subvention demeure de 6 M$ du fédéral ce qui laisse pour le moment une différence de 8 M$ à assumer par la Ville.
Ces emprunts de 20,7 M$ excluent les frais d’acquisition des propriétés (tant au centre-ville que dans le secteur ouest), les honoraires des professionnels, les frais juridiques et les compensations monétaires pour les locataires évincés. « Pour moi, les coûts deviennent trop élevés », a mentionné Mme Dutil qui ne dit pas s’opposer au projet de salle de spectacle au centre-ville. Cette dernière a aussi ajouté qu’il y avait trop d’imprécisions dans le cadre du projet de rénovation de l’unité muséologique concernant les coûts d’acquisition et de rénovation.
Manon Bougie, Clément Bisson et Serge Thomassin ont demandé que l’administration se doive d’exercer un contrôle serré des dépenses de ces projets culturels. « Il faut respecter aussi la capacité de payer des contribuables », a noté M. Thomassin.
François Fecteau, maire de Saint-Georges voulait se faire rassurant. « Le mode de réalisation des travaux sera en gestion de projet afin de réduire au minimum les délais d’exécution et de suivre de près la qualité de réalisation », a indiqué le maire.
Irma Quirion a souligné que les dirigeants de la Ville ont toujours bien administré les fonds publics, du moins depuis qu’elle siégeait au conseil.
Les citoyens pourront donc se prononcer sur ces deux règlements d’emprunt lors de la signature des registres les 3 et 4 mars prochain à la salle du conseil municipal de 9 h à 19 h.
Les délais respectés?
Par ailleurs, M. Perron doute fort bien que les constructions de l’unité muséologique dans le bâtiment des sœurs du bon pasteur seront terminées dans les temps soit avant le 31 mars. « Sinon, je ferai amende honorable en avril 2011 », a-t-il mentionné tout en apposant sa dissidence sur le règlement d’emprunt.
Soulignons que l’édifice sera grandement revampé. Les niveaux 1 et 2 ne nécessiteront pas de grands aménagements alors que les niveaux 4 et 5 seront totalement réaménagés. En plus de ces modifications, le projet vise également à agrandir la salle de mécanique, aménager un débarcadère pour les expositions, renforcer les structures et l’ajout de liens de communications entre l’unité muséologique et le Centre culturel Marie-Fitzbach soit au 3e niveau et au 2e niveau pour la bibliothèque.
Un mot sur les expropriés
En ouverture de séance, le maire Fecteau a parlé du dossier du complexe culturel sous le regard attentif de deux enfants de Jean-Luc Gagné, propriétaire de lots visés par la construction du complexe. « Le processus d’expropriation en cours n’empêche d’aucune façon la poursuite des trois propriétaires impliqués dans le but d’arriver à la juste valeur marchande des biens immobiliers visés et équitables pour tous les contribuables. D’ailleurs, deux des trois dossiers d’acquisition sont très avancés et permettent d’envisager un règlement rapide. La démarche prise pour accéder au site dès juin 2010 afin de permettre la réalisation des travaux avant la fin de mars 2011 telle que requise par la subvention », a avancé le maire.
Les locataires seront également contactés par la Ville par avis écrit concernant leurs droits et de la compensation monétaire qui sera versée et de la date projetée de la prise de possession.
Notons que la Ville négocie pour faire l’acquisition du bâtiment des Sœurs du Bon pasteur.
Appels d’offres lancés
Par ailleurs, Saint-Georges a lancé différents appels d’offres pour les services professionnels et d’architectes pour la rénovation de l’unité muséologique. Parallèlement à cela, une autre étude est en cours afin d’évaluer s’il y a de l’amiante à retirer des murs de ce bâtiment. Le conseil a fait de même pour l’obtention de service de professionnels pour le complexe culturel et la fourniture de services de gérance de projet et de construction pour les travaux prévus au complexe culturel.
Autres dépenses décrétées
Saint-Georges a appuyé un avis de motion décrété un emprunt additionnel de 4 255 000 $ pour des dépenses inclues dans son plan triennal des immobilisations. Cet emprunt sera payable sur une période de 20 ans. Le plus important projet est la deuxième phase du garage municipal est de l’ordre de 2 265 000 $. Il y a aussi des prolongements de rue de l’ordre 1,23 M$ et des travaux de voirie et d’égout pluvial de 446 000 $. Toutefois, la Ville bénéficie de subvention pour ce dernier projet dans le cadre de PRECO.
9 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.