Le Comité Vérité veut faire réfléchir la population
Face à une trop grande incertitude aux coûts réels du projet, à la possible surtaxation des citoyens, et à un sérieux manque d’accessibilité, le Comité Vérité veut inciter la population à voter contre le projet de règlement d’emprunt du complexe culturel. Ainsi, ils espèrent faire réfléchir les citoyens avant de se prononcer le 6 juin prochain. Les membres de ce comité citoyens ont effectué une première sortie publique hier au restaurant Le Mondo.
Sept personnes étaient à la table devant les journalistes pour expliquer le point de vue du Comité Vérité avec comme porte-parole, l’ex-conseillère Murielle Busque. Au départ, Charles-Auguste Roy se devait l’être, mais, en raison de problèmes de santé, il a dû décliner le poste.
Le Comité Vérité a préparé un document faisant état des coûts selon les documents publics véhiculés par la Ville soit par ses résolutions ou documents publics. D’après eux, il existe trop d’incertitudes dans le projet pour que la future salle de spectacle sur la 1re Avenue coûte que 19 M$. Selon les membres, la facture pour les contribuables pourrait s’élever à 13 M$ selon leurs estimations et si le Conseil allait de l’avant avec la construction d’une passerelle d’ici quelques années.
Par ailleurs, le comité a répété aussi les problèmes d’accessibilité et visibilité du site de la salle de spectacle sur la 1re Avenue. De plus, ils déplorent l’impossibilité d'agrandissement du site dans le futur.
Par ailleurs, Mme Busque souligne que la revitalisation du centre-ville peut passer par autre chose qu’une salle de spectacle trop coûteuse.
Dans ce document, le comité rappelle que le projet Lacroix était un véritable complexe culturel incluant un musée estimé à près de 18 M$ avec des subventions de 12 M$ des deux paliers de gouvernement. Désormais, la subvention du fédéral ne tient plus.
Les membres sont d’avis que la population doit refuser le projet sous la forme actuelle. Ainsi, ils demanderont aux élus de faire une pause, puis de reprendre un projet de salle au terrain Lacroix afin tout en conservant la subvention provinciale de six millions $.
Quelle vérité croire?
Entre l’« information exacte de la Ville », « la vérité du Comité Vivacité », le regroupement pour le complexe culturel, et celle des membres du Comité Vérité, les contribuables auront peut-être du mal à choisir un camp. Le comité Vérité, lui mentionne l’autre côté de la médaille. « Au moins, ils pourront réfléchir à la question… Nous voulons informer et c'est à la population de faire son choix », indiquait la porte-parole, Murielle Busque.
Soulignons que le regroupement a choisi le nom de Vérité, puisque c’était le mot qui revenait le plus souvent. Ce n’était en aucun cas pour mêler encore plus les gens dans ce dossier.
Carette bien présent derrière le comité
Pendant la conférence, les journalistes ont profité de la présence de l’ancien maire, Roger Carette pour en savoir davantage sur l’origine de ce projet et corrigé certaines informations coulant depuis les débuts de ce débat. Se voyant plutôt comme une personne ressource pour le comité Vérité, il se garde un devoir de réserve dans le dossier. Il interviendra pour rectifier les faits publics présents aux archives de la Ville.
Depuis le début du débat, certains ont stipulé que l’administration Carette avait sélectionné le site Maguire et avaient reculé en raison de sa valeur patrimoniale. Sur ce point, Roger Carette a plutôt indiqué que ce site avait déjà été sélectionné pour y établir la maison du tourisme il y a plus de 14 ans déjà. M. Carette a aussi précisé que le seul projet qui a fait l’objet d’une résolution pour le complexe culturel est le site Lacroix en raison notamment de sa meilleure accessibilité qu’au centre-ville.
La firme Hanganu a changé la donne
D’après les dires de Roger Carette, si la firme de consultants, Dan Hanganu, avait livré son rapport à temps, soit à l’été dernier, le projet de complexe culturel serait déjà en construction à Saint-Georges. un certain moment donné, nous avions trois mois d’avance sur le complexe culturel et sportif de Sainte-Marie. Vous voyez à Sainte-Marie, les travaux sont bel et bien amorcés… Le complexe culturel, on le serait en train de le construire… », a souligné M. Carette.
Rappelons que la Ville a demandé à cette firme de retourner à la table à dessin plusieurs fois parce qu’elle n’avait pas écouté les consignes de celle-ci surtout pour les dimensions du complexe culturel. Cela a occasionné des retards irréparables au dossier. La Ville a même dû embaucher la firme BCS pour revaloriser le projet et ce rapport a été présenté à la Ville qu’en octobre soit en pleine élection municipale. Cette mésaventure de la Ville aura chamboulé le projet tout comme le feu sur la !re Avenue.
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