Un malaise profond chez Vérité
Face au débat actuel, les membres du Comité Vérité ressentaient un profond malaise et un certain désarroi face aux derniers événements s’étant déroulés au cours de cette campagne référendaire. Lors du dernier point de presse avant la tenue du référendum du 6 juin au restaurant Baril Grill tenu hier matin, Mme Busque et ses acolytes ont déploré le fait que la population entredéchirée entre le oui et le non. De plus, ils sont déconcertés par les moyens utilisés pour faire pencher le débat en faveur d’une salle de spectacles.
Rien n’a fait plus de bruit que cette campagne référendaire à Saint-Georges et cela a pris, une ampleur démesurée admet, Murielle Busque. « C’est insensé le chemin qu'a pris ce dossier », constate après coup la porte-parole.
Peu importe le résultat, le Comité Vérité n’existera plus du moins ce qu’affirme Murielle Busque qui dit s’être investie pour la cause seulement. Elle rappelle aux citoyens de se faire un devoir d’aller voter librement et selon leurs convictions le 6 juin. « Nous, on a cherché à les informer et à les renseigner. Maintenant, on leur dit : utilisez votre droit de vote et allez voter et votez ce que vous jugez le meilleur. Si vous avez signé une pétition, il ne s’agit pas d’une obligation légale de voter en faveur de ce projet », indique cette dernière.
« Nous voulons une réponse claire de la population. Que la réponse soit positive ou négative, la réponse sera la même parce que nous avons fait notre travail. Nous avons informé la population et ils feront acte de civisme », pense la porte-parole.
Le comité n’a pas le monopole de la vérité
Le contribuable, Charles-Auguste Roy, a d’abord précisé que son comité n’avait pas le monopole de la vérité. « Nous voulions que la vérité sorte et qu’il n’y a pas place à la fausse interprétation et des sous-entendus. Nous avons forcé le débat vers les choses réelles, puis sur quoi portait la vraie question du référendum. Elle ne porte pas sur notre volonté d’avoir une salle de spectacle, c’est ce qu’on veut, mais pas n’importe où et pas à n’importe lequel prix. C’était d'essayer de faire voir, comprendre et faire savoir à la population qui va aller voter sur un projet de règlement d’emprunt pour une salle de spectacle qui est située à un endroit qui ne fait pas le gros bon sens. Il n’y en a pas de stationnement », répète ce dernier.
Une attaque de trop?
Comme le stipulait le Comité Vérité: il ne détient pas le monopole de la vérité. D'ailleurs, les membres s’en sont pris injustement aux Amants de la scène. Hier en conférence de presse, M. Roy alléguait que les Amants de la Scène, subventionnés par la Ville de Saint-Georges et le ministère de la Culture, ont payé des publicités pour inciter les gens à voter oui au référendum. Toutefois, après contre-vérification auprès du directeur général, Jean-François Bernatchez, il s’agit d’une fabulation des membres du Comité Vérité. Lesdites publicités en faveur du projet étaient des gracieusetés de la radio même.
Un peu surpris par les propos de ces derniers, M. Bernatchez a seulement dit que le Comité Vérité disait n’importe quoi parce qu’il est à court d’arguments dans ce dossier. De plus, il a fait savoir aux membres de ce comité qu’ils n’ont pas à connaître la nature des ententes avec les médias et n’ont surtout pas à discuter ses choix de publicité.
Attaque envers les médias
Sans attaquer les journalistes qui ont couvert l’ensemble du débat, le comité s’en est pris aux gestionnaires de médias en Beauce. Les membres du Comité ont jeté la pierre à l’éditeur de l’Éclaireur-Progrès, Gilbert Bernier et à Maurice Marcotte directeur général du Groupe Radio-Beauce. Ces derniers ont pris position dans le dossier, et ce, en faveur de la salle de spectacles. « Est-ce que l’enjeu est si majeur qu’il faut faire des pressions sur nos médias, sur les travailleurs et sur les employés? Il n’y a pas une journée que l’on ne reçoit pas de téléphone d’un employé disant : J’ai été obligé de signer. On m’a dit si tu ne votes pas pour cela, tu n’auras pas de deuxième glace. Si vous ne votez pas pour cela, vous n’aurez pas de centre culturel. Si vous votez pour, vous n’aurez pas de complexe culturel, c’est une salle de spectacle que vous allez avoir et avec un bar. Il n’y en a plus de complexe culturel, il est parti », commente Mme Busque.
M. Roy a fait la critique la plus virulente à l’éditeur de l’Éclaireur ayant écrit un éditorial pour dire les raisons pour lesquelles il voterait oui. « L’éditeur de ce journal, Gilbert Bernier, qui nous arrive de Montréal, supposément après un certain séjour en Europe, est venu nous dire à nous les gens de Saint-Georges qu’on n’a pas compris et qu’on n’est pas assez intelligent. Il veut nous dire qu’il va voter oui pour faire cela en faveur de l’expansion et du développement économique de la 1re Avenue. M. Bernier devrait répondre des deux côtés de la bouche. Il veut favoriser l’expansion économique de la 1re Avenue et, de l’autre côté, il vient de prendre la décision de déménager l’Éclaireur-Progrès sur la 1re Avenue et va le situer dans le parc industriel. Qui nous disent pourquoi il déménage? Est ce qu’il y a du stationnement et est-ce qu’il y a de la place pour le développement économique de la 1re Avenue? », critique M. Roy.
L’éditeur du journal l’Éclaireur-Progrès n’a pu être rejoint pour commenter les dires de M. Roy. Il est vrai que le journal ayant eu siège social pendant des décennies sur la 1re Avenue déménagerait d’ici la fin du mois.
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