Un regroupement de citoyens de Saint-Georges plaide en faveur du maintien du Service de police municipal
À la veille de la publication de l’analyse municipale de Ville de Saint-Georges pour la desserte policière, un regroupement de citoyens a plaidé en faveur du maintien de la qualité des services de police, pour la démocratie et la transparence. En effet, ce groupe en faveur du statu quo demande à la municipalité de donner le droit de parole aux contribuables pour cette question majeure touchant la sécurité publique.
Le Regroupement de citoyens de ville Saint-Georges pour le maintien de la desserte policière municipale a tenu une conférence ce matin au Restaurant Baril Grill. « Si jamais, les membres du conseil municipal de la Ville, habiles à débattre de ce choix et à voter sur la décision, envisageaient d’abaisser notre service de police au niveau de celui offert à la SQ, nous demandons aux élus, au nom élémentaire de la démocratie, de procéder à la signature d’un registre sommaire tel qu’utilisé en 2001 », a commenté le porte-parole, Roland Garneau.
M. Garneau était accompagné de l’ex-conseillère Murielle Busque et du conseiller du groupe, Roger Carette, l’ex-maire de Ville Saint-Georges. « Je m’associe à eux puisque cela fait appel au sens commun », mentionne ce dernier.
De plus, le Regroupement demande aussi à la Ville de recevoir la copie intégrale de la proposition de la Sûreté du Québec et que cette proposition soit aussi accessible à l’ensemble des contribuables. Par ailleurs, il demande aussi à la ville de faire connaître le rapport 2011 du Service de police de Saint-Georges.
Soulignons que l’administration municipale de Saint-Georges rendra public demain le document synthèse concernant l’analyse de la desserte policière de la Ville. De façon comparative, le document présente les services et effectifs de la Sûreté municipale de Ville de Saint-Georges et ceux contenus dans l’offre de services de la Sûreté du Québec. Une projection des coûts des deux services pour la période 2012-2022 complète l’information qui sera présentée.
Aucune économie à faire selon le Regroupement
D’après les chiffres compilés par le regroupement, le Service de police de Saint-Georges aurait coûté de 2002 à 2012 une somme de 45 654 798 $. Ce même Service a généré des revenus de 10 503 910 $ soit un coût net de 35 150 888 $. Pour la même période, les coûts estimés de la desserte de la SQ s’établissaient selon la proposition de 2001 et les conventions collectives en vigueur à 44 201 641 $ soit plus de 9 M$ que le coût net du service pendant la dernière décennie.
« À l’époque, nous étions supposés d’économiser, cela nous aurait coûté 9 M$ de plus que prévu. Pourquoi ce serait différent aujourd'hui ? Deuxièmement, adopter une simple résolution du conseil pour une décision aussi importante, cela m’apparaît insensé. C’est une décision irrévocable. Une décision qui touche la protection de nos biens et personnes, la prévention de nos enfants et de nos aînés, n’est pas assez importante à leurs yeux pour que la population ait son mot à dire », se questionne l’ancienne conseillère municipale, Murielle Busque.
Mme Busque soutient aussi que le gouvernement peut changer à tout moment les cotisations variant notamment en raison de la richesse foncière uniformisée de la SQ par décret. Il l’a fait trois fois au cours de cette période.
De plus, si la Ville opte pour la Sûreté du Québec, cette décision sera irrévocable, selon le groupe.
Des arguments pour le maintien
Durant près d’une heure, les intervenants du Regroupement ont échangé avec la presse locale des arguments pour maintenir la desserte policière municipale. Bien qu’il ne possède pas l’actuelle proposition de la SQ faite à Saint-Georges ceux-ci craignent que la qualité des services actuels tant de patrouille, de résolution de crimes que de prévention soit amoindrie par un passage vers la SQ.
Le Regroupement a émis ses commentaires en se basant sur les propositions similaires aux municipalités de Sainte-Adèle, Saint-Jean-sur-Richelieu, Rivière-du-Loup et celle faite à Saint-Georges en 2001. « C’est ce qui s’est passé ailleurs, c’est ce qui se passera ici », affirme M. Garneau.
Selon ces propositions, il n’existerait aucune garantie que les 42 policiers seront affectés sur le territoire de la Ville et non ailleurs dans la MRC. De plus, le regroupement dénonce que les propositions de ces localités ne comprenaient aucune garantie de remplacement d’un membre absent affecté au territoire de la Ville, du maintien des cotisations du gouvernement, de tenir compte d’augmentation des effectifs en fonction de la hausse de la population et du maintien des territoires d’affectation.
Selon eux, la seule façon dont le conseil municipal peut demeurer « maître et imputable des priorités de sécurité, des plans d’action, des rapports d’opération et responsable de la nomination des officiers », c’est d’abord en conservant son service de police municipal. Cependant, le groupe désire avant tout que le conseil municipal consulte aussi sa population avant de prendre cette décision.
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